27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 09:15

Vivre tranquillement sans avoir à travailler... Voilà qui donne envie! Mais attention, une enquête récente montre que ceux qui ont fait de ce rêve une réalité souffrent d'une importante détérioration de leurs capacités cognitives.

L'une des plus grandes revendications des sociétés modernes est la garantie qu'on donne aux personnes d'un certain âge de pouvoir bénéficier d'un niveau de revenus raisonnable sans avoir besoin de travailler. Ainsi, ce qui pour certains est un rêve, est considéré par d'autres comme un droit garanti par la loi.

L'âge de la retraite a évolué dans le temps

Dans ce sens, les pays occidentaux les plus riches ont connu une véritable révolution. Depuis plus d'un siècle, aux Etats-Unis et en Europe, la présence des hommes de plus de 65 ans sur le marché du travail diminue. Aux Etats-Unis, à la fin des années 1800, 75% de la population masculine de plus de 65 ans continuait de travailler. En 1990, ils n'étaient plus que 16%. Ces tendances sont les mêmes en Europe.

Autre dynamique qui s'est généralisée récemment: la pression visant à abaisser toujours plus l'âge de la retraite. En Grèce - pays qui, comme chacun sait, connaît de graves difficultés économiques -, l'âge de la retraite est de 61 ans. En Allemagne, il est de 67 ans. C'est ce qui explique en partie la réticence des Allemands à financer par leurs impôts le sauvetage financier de la Grèce.

La crise financière mondiale nous oblige à modifier ces tendances. Pour beaucoup de pays, cela devient économiquement ingérable de ne pas relever l'âge de la retraite (comme en Grèce). La surprise, toutefois, est qu'un des effets non anticipés de ces décisions inévitables est l'amélioration des capacités cognitives des plus de 60 ans!

A ne pas travailler, le cerveau faiblit

C'est l'une des conclusions qui se dégagent de l'enquête de Susan Rohwedder, qui travaille pour la société RAND, et Robert Willis, chercheur à l'Université du Michigan, publiée récemment dans le Journal of  Economic Literature. Ces deux experts ont utilisé un formidable appareil analytique et statistique pour vérifier si l'adage selon lequel les muscles inutilisés s'atrophient s'appliquait également au cerveau (bien que ce ne soit pas un muscle).

Tout d'abord, ils précisent qu'il n'y a aucune preuve scientifique montrant que faire des «exercices mentaux» régulièrement (par exemple des mots croisés, des sudokus, des casse-tête; faire des jeux avec des cartes, des vidéos et d'autres activités similaires) empêche nos capacités cognitives de s'étioler à mesure que nous vieillissons. En revanche, le travail - c'est ce qu'ils veulent démontrer - aurait cet effet de stimulation.

Cette conclusion s'appuie sur l'analyse de données statistiques et sur les résultats de tests psychologiques réalisés chez des personnes âgés de plus de 60 ans aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et dans 11 autres pays européens. Ils ont constaté, par exemple, que dans les pays où les hommes travaillent plus longtemps, les résultats des tests cognitifs sont largement supérieurs que dans des pays où la population active part à la retraite plus tôt. Aux Etats-Unis, au Danemark, en Suède ou en Suisse, où l'âge de la retraite est supérieur, les résultats aux tests cognitifs sont deux fois meilleurs que ceux de pays comme la France, l'Autriche, la Belgique et la Hollande, qui ont un âge de la retraite plus bas. L'Italie et l'Espagne occupent une position intermédiaire, se situant entre ces deux extrêmes.

Susan Rohwedder et Robert Willis ont non seulement comparé des pays où l'âge de retraite est différent, mais aussi les résultats des tests cognitifs passés par des personnes du même pays et du même âge à la retraite à ceux de personnes encore en poste. Eh bien les retraités (pour être plus précis, les «personnes qui ont cessé leur activité et perçoivent tout de même une rémunération») obtiennent des résultats 20% inférieurs à ceux des personnes du même âge qui travaillent encore.

La retraite reste un privilège!

Tout cela ne veut pas dire que prendre sa retraite est un mauvais choix ou que continuer de travailler est le plus souhaitable. La réalité économique et politique de chaque pays est souvent déterminante. Pour beaucoup, ce n'est même pas un choix, puisque leur condition les oblige à continuer de travailler, que cela leur plaise ou non. Ensuite, sur le plan individuel, les économies de chacun, le fait d'avoir des enfants, l'état de santé, la personnalité et d'autres facteurs influent sur la décision de rester ou de se retirer du marché de l'emploi.

Et puis, il y a ceux qui sont disposés à payer le prix d'une diminution de leurs capacités cognitives s'ils ne sont pas obligés de travailler. J'en fais partie.

Moisés Naím

Source:Yahoo.fr

 

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