13 septembre 2008 6 13 /09 /septembre /2008 07:51

Image du pape Benoît XVI
Joseph Alois Ratzinger
(16 avril 1927 à Marktl en Allemagne), a été élu 265
e Souverain Pontife de l'Église catholique romaine le 19 avril 2005, et a choisi le nom de Benoît XVI (en latin Benedictus XVI, en italien Benedetto XVI, en allemand Benedikt XVI., en espagnol Benedicto XVI, en portugais Bento XVI, en anglais Benedict XVI, en polonais Benedykt XVI).

Né le 16 avril 1927 au numéro 11 de la Schulstraße à Marktl (ou Marktl am Inn), village de Haute-Bavière non loin de la frontière autrichienne, Joseph Ratzinger, fils de Joseph Ratzinger (1877-1959) et de Maria Peintner (1884-1963), a eu une enfance marquée par les fréquentes interventions de son père officier de police et fervent pratiquant catholique. Il grandit dans une atmosphère antinazie : avant 1933, son père était régulièrement intervenu pour mettre fin aux violences des militants du NSDAP. En 1932, la famille déménage à Aschau am Inn. En mars 1937, son père prit sa retraite. Dans les Souvenirs qu'il a publiés en 1997, Joseph Ratzinger a retracé l'atmosphère de ses dix ans, alors que la famille, éclairée par un père de famille viscéralement hostile au Troisième Reich, relevait les signes angoissants de la militarisation du pays sans pouvoir imaginer le cataclysme qui allait être déclenché par le régime hitlérien.

Joseph Ratzinger avait une sœur prénommée Maria, née en 1921, qui s'est occupée de son ménage jusqu'à sa mort en 1991, et un frère aîné, Georg, prêtre lui aussi. Il entra au lycée et petit séminaire de Traunstein en 1939.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est enrôlé dans les jeunesses hitlériennes, ce qui est obligatoire depuis 1938. À l'âge de 16 ans, il est versé, avec toute sa classe dans la lutte antiaérienne (DCA) allemande. Il participe par exemple à la défense d'une usine BMW des environs de Munich. En septembre 1944, il est affecté au Service du Travail Obligatoire. Il refuse d'entrer dans la Waffen-SS, malgré les pressions, en faisant valoir son intention de devenir prêtre. En décembre 1944, il est affecté à la Wehrmacht. Il déserte quelques jours avant la reddition allemande. Il est ensuite interné jusqu'au 19 juin 1945 dans un camp de prisonniers de guerre à Bad Aibling où Günter Grass dit l'avoir rencontré[1].

Après sa libération, il commence sa formation de prêtre. Dans l'immédiat après-guerre, l'Eglise catholique fut l'un des repères les plus importants pour une société allemande déboussolée. Non seulement des théologiens comme Romano Guardini et Josef Pieper, mais aussi des écrivains comme Gertrud von Le Fort acquirent une grande audience. Le catholicisme permettait, entre autres choses, de rétablir un lien avec les autres peuples et la culture universelle. C'est à cette époque que Joseph Ratzinger commence à lire les écrivains catholiques français, Claudel, Bernanos, Mauriac, dont il est resté un fervent admirateur. Il poursuit des études de philosophie et de théologie à l'université de Munich, puis à l'École supérieure de Freising. Entre autres professeurs, Gottlieb Söhngen et Joseph Pascher exercent sur lui une influence notable. Le 29 juin 1951, il est ordonné prêtre en même temps que son frère dans la cathédrale de Freising, par le cardinal Michael von Faulhaber. Après une année de ministère paroissial en la paroisse du Précieux Sang, à Munich, il soutient sa première thèse de doctorat en juillet 1953 ; elle porte sur Le Peuple et la maison de Dieu dans la doctrine ecclésiale de saint Augustin (Volk und Haus Gottes in Augustins Lehre von der Kirche). Le 21 février 1957, il soutient sa thèse d'habilitation, intitulée : La Théologie de l'histoire chez saint Bonaventure (Die Geschichtstheologie des Heiligen Bonaventura).

En 1958, après une année de travail paroissial, durant laquelle il sillonne Munich à bicyclette, il est nommé professeur en dogmatique et théologie fondamentale à l'École supérieure de Freising, puis professeur de théologie à l'université de Münster de 1959 à 1963, devenant un des plus jeunes et des plus populaires théologiens d'Allemagne, puis professeur de théologie à l’université de Bonn de 1963 à 1966.

Il participe au concile œcuménique Vatican II (quatre sessions de 1962 à 1965) en tant que consulteur théologique auprès du cardinal-archevêque de Cologne Joseph Frings, qu'il aide à préparer ses interventions. Lors de ce concile, Ratzinger passe pour quelqu'un de novateur et de précis, ce qui l'amène à être remarqué par le pape Paul VI. L'un de ses travaux concerne la nécessité d'entreprendre une réforme du Saint-Office qui deviendra la congrégation pour la doctrine de la foi.

De 1966 à 1969, il enseigne la théologie à la faculté de théologie de l’université de Tübingen, alors dirigée par le théologien Hans Küng.

En 1968, il a fait partie des mille trois cent soixante théologiens signataires d'une pétition demandant une réforme du Saint-Office de façon à donner plus de droits aux théologiens suspectés d'erreur doctrinale. [2]

Fervent défenseur des réformes, il est cependant inquiet de l'esprit de contestation qui gagne aussi les facultés de théologie, et en particulier, de l'intérêt que plusieurs théologiens allemands portent au marxisme, et se déclare partisan d'une interprétation plus authentique de Vatican II.

En 1969, il devint titulaire de la chaire de dogmatique et d'histoire des dogmes à l'université de Ratisbonne et vice-président de celle-ci.

C'est par un courrier donné en main propre par le nonce apostolique, alors qu'il se trouve à Ratisbonne, qu'il apprend, le 24 mars 1977 que le pape Paul VI le nomme archevêque de Munich et Freising. C'est le premier prêtre diocésain à accéder à ce siège important depuis 80 ans. Le 28 mai 1977, il est consacré archevêque, et le 27 juin de la même année, il est promu cardinal.

Lors de l'assemblée synodale sur la catéchèse de 1977, il fait la connaissance du cardinal Karol Wojtyła (devenu Jean-Paul II en 1978) avec lequel il échangeait depuis plusieurs années une correspondance, des idées et des livres. Il s'entend bien avec lui, et apprécie chez lui la franchise, la simplicité, la cordialité, l'ouverture d'esprit, la culture philosophique et théologique.

En 1980, il fut rapporteur du Ve synode des évêques, sur le thème : « Les missions de la famille chrétienne dans le monde d'aujourd'hui ».

C'est par un courrier donné en main propre par le nonce apostolique, alors qu'il se trouve à Ratisbonne, qu'il apprend, le 24 mars 1977 que le pape Paul VI le nomme archevêque de Munich et Freising. C'est le premier prêtre diocésain à accéder à ce siège important depuis 80 ans. Le 28 mai 1977, il est consacré archevêque, et le 27 juin de la même année, il est promu cardinal.

Lors de l'assemblée synodale sur la catéchèse de 1977, il fait la connaissance du cardinal Karol Wojtyła (devenu Jean-Paul II en 1978) avec lequel il échangeait depuis plusieurs années une correspondance, des idées et des livres. Il s'entend bien avec lui, et apprécie chez lui la franchise, la simplicité, la cordialité, l'ouverture d'esprit, la culture philosophique et théologique.

En 1980, il fut rapporteur du Ve synode des évêques, sur le thème : « Les missions de la famille chrétienne dans le monde d'aujourd'hui ».

Après un conclave d'à peine plus de vingt-quatre heures, le 19 avril 2005, la fumée blanche apparaît sur le toit de la chapelle Sixtine à 17h56. À 18h35, le cardinal protodiacre chilien Jorge Arturo Medina Estévez, annonce publiquement sur la place Saint-Pierre le traditionnel habemus papam et l'élection du cardinal Ratzinger comme successeur de Jean-Paul II en tant que 265e pape sur le trône pontifical[12]

Lors de sa première apparition publique ce 19 avril 2005, avant la première bénédiction Urbi et orbi de son pontificat, le nouveau pape, sous le nom de Benoît XVI, prononce les mots suivants :

« Chers frères et chères sœurs, après le grand pape Jean-Paul II, Messieurs les Cardinaux m'ont élu moi, un simple et humble travailleur dans la vigne du Seigneur. Le fait que le Seigneur sache travailler et agir également avec des instruments insuffisants me console et surtout, je me remets à vos prières, dans la joie du Christ ressuscité, confiant en son aide constante. Nous allons de l'avant, le Seigneur nous aidera et Marie, Sa Très Sainte Mère, est de nAprès Albino Luciani (Jean-Paul Ier) et Karol Wojtyła (Jean-Paul II), c'est le troisième cardinal nommé par Paul VI à devenir pape. Pourtant, sur les cent quinze cardinaux ayant pris part au conclave, seuls deux n'avaient pas été nommés par Jean-Paul II.

À 78 ans, il est le pape le plus âgé au jour de sa prise de fonctions depuis Clément XII en 1730. Il s'agit du premier pape d'origine germanique depuis Victor II (1055-1057), originaire de la Souabe, et Adrien VI (1522–1523), hollandais originaire d'Utrecht (Pays-Bas espagnols), alors relevant du Saint Empire romain germanique.

La messe d'inauguration du pape Benoît XVI a eu lieu le 24 avril 2005 en présence de nombreux hauts dignitaires de la planète. La France est représentée par le Président de la République, Jacques Chirac et son épouse, et les États-Unis par ses trois derniers présidents George Bush père et fils et Bill Clinton. Dans sa première homélie, le pape Benoît XVI précise qu'il ne va pas livrer de "programme". On note toutefois que contrairement au dialogue avec le monde juif et l'œcuménisme, le dialogue avec l'islam n'est pas cité parmi ses priorités.

Au cours des mois qui ont suivi, le pape a mis en pratique un dicton bavarois qui recommande à un évêque d'observer pendant au moins un an et de ne rien toucher à l'administration de son diocèse. Depuis lors, le pape a sèchement renvoyé le président du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, M Fitzgerald, "promu" nonce apostolique en Égypte, alors qu'on le donnait comme pouvant être promu au rang de cardinal, et fusionné ce conseil avec celui de la culture.

Le pape a effectué plusieurs voyages, en Italie (notamment à Bari, dans les Pouilles), en Allemagne (août 2005 pour les journées mondiales de la jeunesse et septembre 2006), en Pologne (mai 2006), en Turquie (novembre 2006), au Brésil (mai 2007) et en Autriche en septembre 2007.

 

 source:Wikipedia

 

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21 juin 2008 6 21 /06 /juin /2008 20:18

Image:Raynaud stele.jpg


Fernand Raynaud
, humoriste et acteur français, né le 19 mai 1926 à Clermont-Ferrand, décédé le 28 septembre 1973 dans un accident de la route au Cheix-sur-Morge, près de Riom. Fernand Raynaud est connu pour ses nombreux sketches ("Le 22 à Asnières", "Restons Français"...), parfois mimés, et ses chansons amusantes qui ont marqué son époque : « Et v'lan passe moi l'éponge », « Avec l'ami bidasse », « Lena », « Telle qu'elle est »...

 

Certaines de ses expressions sont restées célèbres : "Bourreau d'enfant", "Heu-reux !", "Y a comme un défaut...", "C'est étudié pour...", "Ça eut payé !","Tiens ! Voilà l'hallebardier !", "C'est l'plombier !".

Fernand Raynaud est né à Clermont-Ferrand au sein de la cité de l'Oradou, bâtie par Michelin, où son père était contremaître. Sa sœur Yolande, de treize ans son aînée, deviendra un personnage phare de ses sketches. Il renonce aux études à 15 ans, après avoir obtenu son certificat d'études.

Il joue dans un théâtre amateur et exerce les métiers de bobineur, commis d'architecte, projectionniste de cinéma, terrassier au camp d'aviation d'Aulnat... Après une dernière dispute avec son père, il part s'installer à Paris à 17 ans, pendant la guerre. Il va voir tous les soirs les comiques de l'époque aux Folies Bergère. Il débute lui-même dans des brasseries, puis les cabarets, enchaînant quelques années de vache maigre.

Sa rencontre avec Jean Nohain au début des années 1950 va décider de sa carrière. Il participe à l'émission télévisée 36 Chandelles, où il rencontre Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, Darry Cowl et Raymond Devos. En décembre 1957, il épouse la chanteuse d'origine canadienne Renée Caron.

Il habite Gennevilliers pendant plusieurs années, et plusieurs de ses sketches porteront la trace des personnages qu'il croisait, tel que le sketch le 22 à Asnières qui ne sont que de l'autre côté du boulevard.

Il triomphe réellement au début des années soixante pendant 18 mois au Théâtre des Variétés, dans son spectacle Fernand Raynaud Chaud. Puis il enchaîne les tournées en France, au Canada, en Afrique et dans le Pacifique. Il retrouve également régulièrement l'Olympia ou Bobino.

En 1962, il produit Le Bourgeois gentilhomme de Molière, où il interprète Monsieur Jourdain. Un an plus tard, il joue Sganarelle dans le Don Juan de Molière, aux côtés de Georges Descrières. En 1970, il propose un spectacle entièrement mimé au Théâtre de la Ville, intitulé Une heure sans paroles, qui connaît un grand succès.

En 1972, menacé par un redressement fiscal, il annonce qu'il va mettre un terme à sa carrière pour se retirer à Nouméa (Nouvelle-Calédonie).

Mais le 28 septembre 1973, alors qu'il se rend à Lyon pour y faire un dernier gala aux profits d'ouvriers, pour qui il avait toujours gardé une tendresse, milieu dont il était issu, il se tue accidentellement lorsque son coupé Rolls Royce Silver Shadow percute à très vive allure une bétaillère à l'entrée de Cheix-sur-Morge (Puy-de-Dôme), entre Aigueperse et Riom. Une plaque commémorative signale cet endroit. Il est inhumé au cimetière (partie neuve) de Saint-Germain-des-Fossés (Allier), où, étant enfant, il passait ses vacances. Son père avait été employé SNCF dans cette ville avant d’entrer chez Michelin à Clermont-Ferrand.

Son comique a incarné l'entrée de la France dans une certaine modernité : « La prévention routière » et le développement de l'automobile, « Le douanier » et les travailleurs immigrés, le patron qui exige qu’on dise « Je m’amuse », le paysan « Crésus » et le passage de la paysannerie à l’agriculture intensive.

 Source:Wikipedia


Les citations de Fernand Raynaud

«Quand je vois ce que je vois et que j'entends ce que j'entends, je suis bien content de penser ce que je pense.»
[ Fernand Raynaud ]

«A notre époque moderne, on reconnait les gens faibles, lorsqu’ils écrivent tout ce qu’ils sont sur leur carte de visite.»
[ Fernand Raynaud ] - Extrait du sketch Ma soeur s’est mariée

«La justice, ça se rend, ça ne se vole pas.»
[ Fernand Raynaud ] - Extrait d’un interview sur France Inter - 14 novembre 1967

«Le meilleur moyen de ne pas être dérangé au téléphone, c'est d'être en dérangement.»
[ Fernand Raynaud ]

«“Trèfle” de plaisanterie, comme dirait un lapin dans un carré de luzerne...»
[ Fernand Raynaud ] - Extrait du sketch Un mariage en grandes pompes

«Y’en a qui tiennent le haut du pavé, moi je tiens le bas du fossé...»
[ Fernand Raynaud ] - Extrait du sketch Heureux !

«Si un jour une de vos amies vous dit : “Veux-tu que je te parle franchement ?” répondez-lui : “Non ! Non ! Non ! Continue à me parler comme avant.”»
[ Fernand Raynaud ] - Extrait du sketch La 2 CV de ma soeur

«Au milieu d'une salle qui éclate de rire, je ne vois que le spectateur qui ne rit pas.»
[ Fernand Raynaud ]

«Maintenant, quand on rentre dans une chambre d’enfants, c’est plus une chambre d’enfants, c’est un magasin de jouets.»
[ Fernand Raynaud ] - Extrait du sketch J’ai souffert dans ma jeunesse

«Quand on va se baigner, on a chacun droit à son mètre carré. Quelqu’un voudrait se noyer, qu’il pourrait pas.»
[ Fernand Raynaud ] - Extrait du sketch Vive le camping

Source:Evene.fr

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26 mai 2008 1 26 /05 /mai /2008 19:31



Jacques Daviel
, né vers 11 août 1693 à La Barre-en-Ouche et mort 30 septembre 1762 à Genève, fut un chirurgien et ophtalmologue français.

Jacques Daviel est le premier à avoir réussi une opération de la cataracte et a été chirurgien du roi Louis XV.

En 1720, alors étudiant en anatomie à l'Hôtel-Dieu, il prend la décision d'aller à Marseille alors touchée par la Peste. Il recoit sa maîtrise de chirurgie en 1722.

En 1734, il réalise sa première intervention ophtalmologique, avant d'acquérir la célébrité le 21 Avril 1745 grâce à l'utilisation de la technique d'extraction du cristallin qui lui permet de réussir la première opération de la cataracte.

Il a notamment laissé son nom à la Rue Daviel dans le quartier de la Butte aux Cailles (quartier parisien) à Paris, et à l'Hôtel Daviel à Marseille.On peut voir son buste sur le parvis de l'Hôtel-Dieu de Marseille.

La Barre-en-Ouche est une commune française, située dans le département de l'Eure et la région Haute-Normandie.

Le village prendra son nom lors de l'occupation romaine. Les romains ont installé un péage le long de la route principale. Peage appelé alors "La Barre". Le pays d'Ouche donnera la fin du nom.

Jacques Daviel, célèbre chirurgien du siècle des Lumières, est né à La Barre en Ouche. Son père, Pierre Daviel, était tabellion royal dans ce bourg. Sa renommée est dûe à sa technique "d'extraction du cristallin" pour soigner la cataracte. Le collège de la Barre-en-Ouche porte d'ailleurs le nom de Jacques Daviel (Collège Jacques Daviel).


En ces temps, il faut savoir que le médecin considère le chirurgien comme un subalterne parfois utile. Ce dernier, d'ailleurs, "vient de bien bas". Ils s'opposèrent souvent sur des avancées de la Science, par exemple les chirurgiens furent enthousiastes pour les travaux de Harvey qui découvrit la circulation sanguine, alors que les médecins s'y opposaient.

Jacques Daviel put apprendre l'anatomie à l'Hotel-Dieu à Paris, puis décida, en 1720, d'aller soigner les marseillais qui luttaient contre la peste, maladie gravissime qui tua la moitié de la population de la ville. C'est donc à l'automne 1720 qu'il quitta Paris et se dirigea vers Marseille, accompagné d'une vingtaine de confrères volontaires.

Quelques mois plus tard il fut envoyé à Toulon, touché également par la peste, où 300 personnes mourraient chaque jour. Le nombre incroyable de rats présents dans les villes, permettaient la propagation de la maladie par l'entremise des puces. Il faudra attendre 1894 et la peste du Tonkin pour que Yersin découvre le bacille de la peste qui, depuis, porte son nom.

Le 12 août 1722 Daviel reçut solennellement, de la main des échevins, la maîtrise de chirurgie.

Après différentes vicissitudes, l'inclination de Daviel pour l'ophtalmologie apparut en 1734. On pense qu'il a sans doute vue à Marseille le chevalier Taylor, anglais de grande réputation qui pourtant a souvent été considéré comme un grand tricheur.

Le 9 octobre 1734 il se lança dans sa première intervention ophtalmologique en réopérant un malade qui avait subi un abaissement du cristallin et n'y voyait pas. Par ailleurs ce patient présentait une forte douleur de l'oeil, à cause d'un glaucome aigu secondaire à la première intervention. Ce fut un succès et le second abaissement fait par Daviel permit au patient de voir et de ne plus avoir mal.

A la suite de diverses péripéties, il se retrouva chirurgien sur les galères du roi, ce qui lui permit de réaliser de nombreuses dissections, car les morts étaient fréquents sur les galères. Puis il fut appelé à la Cour du Portugal pour y opérer de la cataracte différentes personnalités.

Et c'est en 1745 qu'il eut l'occasion de réopérer un ermite d'Aiguilles et qu'il essaya d'évacuer la cataracte en ouvrant la cornée, dans sa partie inférieure, avec de petits ciseaux. L'opération se passa bien et permit l'évacuation de morceaux de cristallins, mais cela se termina mal par la perte de l'oeil à cause d'une infection. A cette époque on ne connaissait ni les antibiotiques ni les anesthésiques.

Son installation à Paris lui permet d'accéder à une importante clientèle et il opère de nombreuses cataractes, en améliorant progressivement la technique opératoire. Il l'applique plus de soixante fois "sans qu'il en soit résulté le plus petit incident". Mais il continue également d'utiliser la méthode ancestrale de l'abaissement.

Il put devenir chirurgien du Roi Louis XV, mais plusieurs chirurgiens s'opposèrent à cette nouvelle technique opératoire. Malgré tout la gloire arriva sur lui et il fut reconnu dans tout le royaume comme un grand chirurgien ophtalmologiste.

Il passa plusieurs années encore à opérer "il a toujours la main bonne" et mourut le 30 septembre 1762, à l'âge de 69 ans, ce qui était remarquable à l'époque.

Nous citerons la dernière phrase du livre du Professeur Pouliquen:

"En est-il tellement dont on puisse faire précéder leur nom des prépositions avant et après pour désigner deux périodes du savoir des hommes ?"

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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 13:44

 

Pour une monique

Les saints

Sainte Monique
Mère de Saint Augustin - (332-388)

 

A l’heure où sont trop oubliés les devoirs de la jeune fille, de l’épouse et de la mère chrétiennes, il est utile de rappeler les vertus de cette admirable femme. Ce que nous en savons nous vient de la meilleure des sources, son fils Augustin.

Monique naquit à Tagaste, en Afrique, l’an 332. Grâce aux soins de parents chrétiens, elle eut une enfance pure et pieuse, sous la surveillance sévère d’une vieille et dévouée servante.

Encore toute petite, elle aimait aller à l’église pour y prier, elle cherchait la solitude et le recueillement ; parfois elle se levait même la nuit et récitait des prières. Son coeur s’ouvrait à l’amour des pauvres et des malades, elle les visitait, les soignait et leur portait les restes de la table de famille ; elle lavait les pieds aux pauvres et aux voyageurs. Toute sa personne reflétait la modestie, la douceur et la paix. A toutes ces grâces et à toutes ces vertus, on aurait pu prévoir que Dieu la réservait à de grandes choses.

Dieu, qui a ses vues mystérieuses, permit cependant qu’elle fût donnée en mariage, à l’âge de vingt-deux ans, à un jeune homme de noble famille, mais païen, violent, brutal et libertin, presque deux fois plus âgé qu’elle, et dont elle eut beaucoup à souffrir, ainsi que de sa belle-mère.

Dans cette situation difficile, Monique fut un modèle de patience et de douceur ; sans se plaindre jamais, elle versait en secret les larmes amères où se trempait sa vertu. C’est par ces beaux exemples qu’elle conquit le coeur de Patrice, son époux, et lui obtint une mort chrétienne, c’est ainsi qu’elle mérita aussi de devenir la mère du grand saint Augustin.

Monique, restée veuve, prit un nouvel essor vers Dieu. Vingt ans elle pria sur les débordements d’Augustin, sans perdre courage et espoir. Un évêque d’Afrique, témoin de sa douleur, lui avait dit : "Courage, il est impossible que le fils de tant de larmes périsse !" Dieu, en effet, la récompensa même au-delà de ses désirs, en faisant d’Augustin, par un miracle de grâce, l’une des plus grandes lumières de l’Église et l’un de ses plus grands Saints.

Monique, après avoir suivi Augustin en Italie, tomba malade à Ostie, au moment de s’embarquer pour l’Afrique, et mourut à l’âge de cinquante-six ans. Augustin pleura longtemps cette mère de son corps et de son âme. Le corps de sainte Monique a été transporté à Rome dans l’église de Saint-Augustin, en 1430. Cette femme illustre a été choisie comme patronne des mères chrétiennes.

 

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10 mars 2008 1 10 /03 /mars /2008 11:20
Dessin de Sabine Biazot.Reproduction interdite.

Je trouve complètement ridicule que la publicité d'un film soit basée sur la longueur d'un baiser.»
[ Lino Ventura ]
- Extrait du magazine Cinémonde - 7 Avril 1967

Dessin de Sabine Biazot. http://biazot.over-blog.com/
Avec son aimable autorisation.



Lino Ventura
(de son nom complet Angiolino Giuseppe Pasquale Ventura) né le
14 juillet 1919 à Parme en Italie, et décédé le 22 octobre 1987 à Saint-Cloud, était un acteur italien de cinéma ayant fait l'essentiel de sa carrière en France après un début de carrière de lutteur professionnel poids moyens (champion d'Europe poids moyens de lutte gréco-romaine en 1950).
 

LinoLino Ventura Ventura est le fils de Giovanni Ventura et Luisa Borrini. En 1927, il est âgé de sept ans lorsqu'il quitte l'Italie avec sa mère pour rejoindre son père parti travailler comme représentant de commerce à Paris quelques années auparavant. Par fidélité à ses origines, il n'a jamais consenti à prendre la nationalité française, comme cela lui fut souvent suggéré. Lino Ventura parlait le français sans aucun accent, ayant passé l'essentiel de sa vie en France, et s'exprimait au contraire en italien avec une pointe d'accent français. Il quitte rapidement l'école et commence à travailler dès l'âge de huit ans. Il exercera successivement divers métiers : groom, mécanicien, représentant de commerce et employé de bureau. C'est le sport qui va l'emporter. Il devient lutteur professionnel poids moyens sous le nom de Lino Borrini (qui fut plus tard, de manière erronée, considéré par certains comme son véritable nom). Il sera aussi catcheur.

En 1942, il épouse Odette Lecomte son amour de jeunesse dont il a quatre enfants : Mylène en 1946, Laurent en 1950, Linda en 1958 et Clelia en 1961. En 1950, il est champion d'Europe poids moyens de lutte gréco-romaine, puis à la suite d'un accident, une grave blessure à la jambe droite au cours d'un combat contre Henri Cogan (qui deviendra acteur lui aussi), il est obligé d'arrêter. Passionné par son activité, il se reconvertit en organisateur de combats. Il est notamment un habitué de la Salle Wagram à Paris.

En 1953, tout à fait par hasard, un de ses amis parle de lui au réalisateur Jacques Becker qui cherchait un italien pour jouer face à Jean Gabin dans son film Touchez pas au grisbi. La rencontre se fait et Jacques Becker lui propose illico le rôle d'Angelo que Lino refusera dans un premier temps.

A la sortie de Touchez pas au grisbi, sa présence est telle que toute la profession le remarque.

Il est immédiatement adopté par le milieu du cinéma, par Jean Gabin avec qui il devient grand ami et par le public grâce à sa carrure, sa gueule d'acteur et son exceptionnel naturel de comédien qui font de lui l'interprète idéal du film noir, de truand et de policier dur à cuire au grand cœur. Sans avoir pris de cours de comédie, il va rapidement gravir les échelons; il est tout d'abord acteur de complément, puis accède rapidement aux premiers rôles, son jeu d'acteur s'affinant. Il devient l'un des poids lourds du cinéma hexagonal et restera à tout jamais reconnu comme l'un des meilleurs acteurs du cinéma français.

Père d'une enfant inadaptée, à cause d'un problème à la naissance, sa fille Linda née en 1958, il a créé avec son épouse Odette en 1966 l'association humanitaire Perce-neige à Saint-Cloud, là où il vivait, avec pour but « l'aide à l'enfance inadaptée ».

Il décède le 22 octobre 1987 à Saint-Cloud, à l'âge de 68 ans d'une crise cardiaque après 34 ans de carrière cinématographique et 75 films. Il repose au cimetière du Val-Saint-Germain dans l'Essonne.

 Source:Wikipedia
Cent mille dollars au soleil Les Barbouzes  L'Armée des ombres  Cosa Nostra  Un Taxi pour Tobrouk  Razzia sur la chnouf Adieu, poulet


Site Perce-neige:
http://www.perce-neige.org/

1965-1975 La prise de conscience

Père d’une petite fille handicapée mentale, Lino Ventura lance en 1965 un vibrant appel télévisé pour promouvoir la cause de l’enfance inadaptée. Un an plus tard en 1966, il fonde l’association Perce-Neige. Celle-ci commence par aider les associations existantes travaillant dans le domaine du handicap et oeuvre pour que les pouvoirs publics reconnaissent les besoins des enfants handicapés et de leur famille.

1975-1990 Le tournant décisif et la reconnaissance

Première victoire de l’association en 1975, avec la publication de la loi d'orientation en faveur des personnes handicapées et de la loi relative aux institutions sociales et médico-sociales. L’année suivante, Perce-Neige est reconnue d'utilité publique. En 1982, la première Maison Perce-Neige ouvre à Sèvres (Hauts-de-Seine).
Lino Ventura nous quitte en 1987. Perce-Neige poursuit sa mission et ses actions.

1990-2006 Le développement et l’avenir

Grâce au soutien des donateurs, Perce-Neige a contribué à la création de 30 établissements situés dans différents départements. Parmi ceux-ci, l'association en gère douze. Compte tenu des nombreuses demandes de familles, l'association poursuit plus que jamais son développement et prévoit l'ouverture de 10 nouvelles Maisons Perce-Neige d'ici 2010.


40 ans d’action auprès des personnes handicapées mentales.

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22 février 2008 5 22 /02 /février /2008 06:45

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Biographie de Jean Mermoz


- Mermoz chevalier ciel

Par Rémi Kauffer*

Longue et froide, la nuit du 8 au 9 décembre 1901 à Aubenton, un petit village bien français de l'Aisne. Français, comme son église à la silhouette un peu massive, son école, et sa mairie ornée d'un drapeau tricolore. Ou comme l'hôtel du Lion d'Or, grosse bâtisse campagnarde à un seul étage dont le patron, Jules Mermoz , tout fier, s'en va déclarer dès le lendemain la naissance de son premier enfant, un fils, prénommé Jean. Fruit de l'union de Jules avec Gabrielle Gillet, une jeune femme de 21 ans - neuf de moins que son époux -, le bébé se porte à merveille. Mieux que le ménage parental en tout cas. Même si les témoignages restent rares et confus à propos de la nature de ces démêlés familiaux, on sait que le couple Mermoz va de travers.

La crise éclate à l'été 1903. Abandonnant le domicile conjugal, Gabrielle emmène Jean vivre chez ses grands-parents Gillet. Leur village ardennais de Mainbressy n'est qu'à quelques kilomètres d'Aubenton, raison supplémentaire pour garder le contact. Grâce à l'enquête serrée d'Emmanuel Chadeau sur l'enfance du grand pilote (Mermoz, éditions Perrin), on sait que Gabrielle et Jules ne divorceront... qu'en 1922. Autant dire que la légende mermozienne initiée par l'aviateur, magnifiée par son ami Joseph Kessel (voir encadré page 80) et reprise par tant d'autres, donne systématiquement le beau rôle à madame Mermoz - « Maman-Gaby », abrégé en « Mangaby ».

Seule chose certaine, la Grande Guerre sépare la mère et le fils. Fin ao ût 1914, Mainbressy est menacé par la poussée allemande. Prenant les devants, Jean et ses grands-parents évacuent leur village pour se réfugier à Aurillac. Ils y vivront plusieurs années dans l'indigence tandis que, sans qu'on sache au juste pourquoi, Mangaby reste dans une région aux mains des soldats du Kaiser. Par la suite, cette mère au comportement inhabituel viendra s'installer à Paris dans des circonstances tout aussi obscures. Elle ne retrouvera son fils qu'en septembre 1917.

Jean la suit alors dans la capitale. Mangaby, infirmière à l'hôpital Laënnec, et Mermoz, lycéen à Voltaire, y vivent un tête-à-tête familial dans un atelier désaffecté, avenue du Maine. Leur seul visiteur : Max Delty, artiste de music -hall proche de Mangaby depuis un séjour à Laënnec. Max jouera un rôle d éterminant dans le destin de Jean Mermoz ce jour de 1920 o ù il lui conseillera de s'engager dans l'aviation. Le 29 juin, c'est chose faite : à 18 ans et demi, Jean revêt l'uniforme. Ses classes terminées, on affecte la nouvelle recrue dans le Midi, à la base-école d'Istres où il vivra un ordinaire à base de corvées de patates et de corvées d'enterrement : les « coucous », des vieux Caudron C 3 de la Grande Guerre à bout de souffle, sont en effet victimes d'accidents fréquents.

Le bonheur arrive le jour o ù on peut enfin voler. Ce gaillard taillé en athlète mais réservé, presque timide, donne alors toute sa mesure. Et quelle mesure ! Manche à balai en main, Mermoz a trouvé son élément. Premier vol accompagné en novembre 1920 ; premier vol seul en décembre, brevet de pilote en février 1921 ; en mai, affectation à la 7e escadrille du 11e régiment de bombardement de Metz. Six mois plus tard, le caporal Mermoz, volontaire pour le Levant, et son copain Emile Coursault d écouvrent Beyrouth et ses charmes - féminins, par exemple - avant d'être mutés le 4 d écembre en escadrille. En mars, leur appareil doit se poser en catastrophe dans le désert en raison d'une panne de moteur. Dans l'épreuve, Jean révélera une force de caractère peu commune. Soutenant son coéquipier épuisé à bout de bras puis, à la toute fin, sur ses robustes épaules, ce jeune aviateur, qui n'a pas encore fêté ses 20 ans, parvient à traverser l'étendue sableuse jusqu'à une piste où des méharistes français en patrouille découvrent les deux rescapés à demi morts de soif.

A un cheveu près - les siens sont longs bien au-delà des prescriptions réglementaires - la « camarde » l'emportait ! Raison de plus pour mener joyeuse vie. Alors Mermoz joue, fait la noce, boit, durcit poings et muscles à l'occasion d'innombrables bagarres. Autour de lui, les femmes sont légion, mais à en croire une l égende aussi tenace qu'invérifiable, seule l'une d'entre elles aurait compté, la jeune épouse d'un cheik bédouin qu'il aurait rencontr ée nuitamment près de la n écropole en ruines de la reine Zénobie, dans l'oasis de Palmyre. Trop beau pour être vrai, encore que...

Le 3 mars 1923, Mermoz, décoré de la croix de guerre TOE (th éâtres d'op érations extérieurs) embarque pour la France. Il rejoint le prestigieux 1er régiment de chasse à Basse-Yutz, près de Thionville, pour y piloter les appareils les plus modernes et se lier d'amitié avec deux « bleus », Fournier, et surtout Henri Guillaumet. Mais le jeune aviateur se fait mal à la discipline tatillonne des armées métropolitaines.

Rappels au règlement, menaces de représailles sur sa longue chevelure ondul ée, heurts répétés avec son chef d'escadrille, voire zeste de paranoïa - Jean se croit devenu la b ête noire de son supérieur - achèvent de d égoûter cette nature g énéreuse mais rebelle. Le 25 mars 1924, Mermoz quitte à jamais l'uniforme.

A nous la liberté, mais quelle liberté ? La prime de démobilisation s'envole au rythme de quelques virées superbes. Complètement fauché, Jean l'irascible rompt, sur une crise de colère, avec sa dernière conquête en date, une Thionvilloise montée à ses côtés à Paris : très éprise, elle lui aurait proposé en vain de se prostituer pour subvenir à leurs besoins. Et dire que c'est elle qui se permet d'être jalouse ! Alors, comme un lendemain de gueule de bois, les ennuis s'accumulent. Soutenu à bout de bras par Mangaby, le jeune homme, habitué de la soupe populaire et des petits boulots sans lendemain, dérive dangereusement vers la « cloche ». Une fois par semaine, il s'impose quand même de relever son courrier rue Réaumur, à son ancien hôtel. « Rien pour moi ? - Rien du tout. »

Mermoz serre les poings. Il en a pourtant expédié, des missives à toutes les compagnies a ériennes de France et de Navarre ! Aucune n'a reçu de réponse positive. Sauf une, en septembre 1924 : « [...] Nous sommes disposés à vous engager en qualité de pilote sur nos lignes aériennes après essais satisfaisants que vous aurez à effectuer à Toulouse et sur nos lignes. »

La lettre porte la griffe du directeur de l'exploitation des Lignes a ériennes Latécoère, Didier Daurat (voir encadré ci-contre). Froid, taciturne, rugueux, Daurat commandait une escadrille de chasse aux jours de la Grande Guerre. Sa manière de croire aux hommes consiste à se persuader que, astreints à une discipline rigoureuse, ces derniers iront

au-delà d'eux-mêmes vers un but collectif qui les d épasse. Il a créé chez Latécoère une véritable mystique du courrier. De Toulouse à Casablanca en passant par Barcelone, Malaga, Alicante et Tanger, les équipages de « la Ligne » ne connaissent ni trêve ni repos tant que les plis, mille fois plus précieux que la vie de ceux qui les convoient, ne sont pas parvenus à destination. Une ascèse que les Doerflinger, Letellier, Poulain, Ham, Thomas, Berdrignan, Rozès, Deley, L écrivain, ont d éjà faite leur, et qui n'attend que de nouveaux adeptes.

Ce Mermoz, peut-être, qui débarque à Toulouse si fier des six cents heures de vol inscrites sur son carnet de vol ? « Beaux cheveux... Tête d'artiste... pas d'ouvrier », grommelle pourtant Daurat, la cigarette vissée au coin des lèvres. Le dressage commence : des semaines (et non six mois comme le prétendra Kessel) en bleu de travail à l'atelier de mécanique où Jean sera voué aux tâches les plus ingrates, à l'instar de ses camarades et bientôt amis, Marcel Reine et Andr é Dubourdieu. Un matin, premier vol à l'essai. Histoire d'épater le chef de l'exploitation, Mermoz se

livre à un festival d'acrobaties. Impassible, Daurat le rembarre puis lui intime l'ordre de remonter à bord et de recommencer sa manoeuvre sans fioritures. « Du travail d'ou-vri-er », insiste le chef de l'exploitation. Maté, Mermoz s'exécute. A lui désormais le droit de risquer sa vie à toute heure du jour et de la nuit, gelant dans le cockpit d'un Bréguet XIV ouvert à tous les vents (Latécoère a acheté 260 de ces biplaces monomoteur de guerre

reconvertis pour le transport) et vivant à la merci du moindre incident technique ! En mars 1926, Daurat affecte Mermoz, devenu naviguant chevronné, au Casablanca-Dakar, le tronçon le plus dangereux de la Ligne. Renouant avec le désert, Jean d écouvre le Maroc espagnol, les Maures à l'aff ût des aviateurs en panne (dès le mois de mai, tombé entre leurs mains, il sera échangé contre une rançon de mille pesetas), les fortins-étapes dérisoires que sont Cap Juby et Villa Cisneros. Seule contrepartie à cette vie monastique, les « noubas » dans les boîtes de Casablanca. Qu'est-ce que les filles ne feraient pas pour ce beau gosse ? Amateur de liaisons charnelles intenses très brèves, Mermoz y trouve son compte. Mais il y a aussi l'amitié. Celle de Gourp qui, prisonnier des Maures, souffrira le martyre en essayant de se suicider. Celles d'Erable et de Pintado, morts sans sépulture dans le désert. Celle, surtout, de Saint-Ex (voir ci-dessus) .

Les dirigeants de la Ligne, eux, voient plus loin. De l'autre côté de l'Atlantique très exactement, dans cette Amérique du Sud où l'Aéropostale, créée en 1927 à partir des lignes Latécoère, doit porter haut les couleurs de l'aviation française face à une concurrence internationale qui ne cesse de se durcir. En septembre, Mermoz échoue avec son coéquipier, Elysée Negrin, lors d'une première tentative de traversée de l'Atlantique à partir du Sénégal. Ce sont pourtant bien ses exploits techniques et humains sur le continent sud-américain qui l'élèveront au rang de mythe. Premier vol nocturne Buenos Aires-Rio de Janeiro, le 16 avril 1928, en compagnie - coup médiatique g énial - de deux journalistes. Première traversée du Brésil d'une seule traite, le 19 août 1928, avec son m écanicien personnel Alexandre Collenot, bientôt un de ses amis les plus intimes. Atterrissage en catastrophe dans les Andes le 2 mars 1929 - Mermoz saute de la carlingue de son Latécoère 25, bloquant par sa seule force physique l'avion qui glisse inexorablement le long d'une pente. Décollage de légende en trois bonds successifs sur des arêtes andines rocheuses le 11 mars, à l'issue de deux jours d'angoisse à haute altitude et de réparations de fortune avec Collenot. Cédant aux pressions de Julien Pranville, le représentant de l'Aéropostale pour le subcontinent, Mermoz se plie, contre sa nature, aux tâches indispensables de direction. Tout pour la Ligne, une fois de plus : le voilà chef pilote. Grâce à un nouvel appareil, le Potez 25, qui ne plafonne à 7 000 mètres, le courrier franchit régulièrement les Andes. Et quel bonheur d'avoir renoué outre-Atlantique avec Saint-Exupéry et Guillaumet ! Quel trouble en janvier 1930 d'y rencontrer Gilberte Chazottes, sa future épouse (voir page 78) ... De retour à Toulouse, Mermoz reprend le manche à balai.

Record de distance en circuit fermé (4 308 km en 30 h 30 à bord d'un Latécoère 28-3). Traversée de l'Atlantique en mai 1930, dans le sens Afrique-Amérique du Sud. Signée Kessel et Max Delty, la légende assure qu'à l'aube du grand jour, l'aviateur aurait trouv é à ses côtés, dans leur lit d'hôtel, le cadavre de sa maîtresse de l'époque, suicidée pendant la nuit après avoir appris son mariage prochain avec Gilberte. Mais la femme de sa vie c'est encore, c'est toujours Mangaby . Juste à l'heure d'aborder le terrible « Pot au Noir », cette zone atlantique de nuages, d'orages et de tempêtes, Mermoz reçoit son message radio habituel : « Mon Jean, je suis avec toi - stop - Maman.» Avec lui - mais il est partout o ù on vole, partout o ù il y a des copains de la Ligne ! Tout à cette fraternité, Mermoz est bouleversé à l'annonce du scandale politico-financier qui, dès 1931, va atteindre l'Aéropostale. Pour lui, c'est clair : politiciens (en particulier de gauche, à l'image de Pierre Cot, ministre de l'Air à partir de février 1933), affairistes et combinards de tout poil sont en train de se donner la main pour détruire l'oeuvre de Daurat et de tous leurs camarades. L'oeuvre de cette France qui travaille sans discutailler, qui respecte ses chefs, qui se d évoue. Sa France à lui qu'il voudra défendre en s'engageant en première ligne aux côtés des Croix de feu (voir ci-dessus).

Héros national, l'aviateur échappe certes aux polémiques les plus basses pour voler encore, voler toujours. Mais c'est avec une amertume croissante qu'il se remémore les visages des copains disparus. Pourquoi ces morts, quand « on » a perdu les lignes d'Amérique du Sud, quand l'Aéropostale est en péril ? Un dernier espoir subsiste pourtant : l' Arc-en-Ciel , ce trimoteur d'avant -garde conçu par l'ingénieur René Couzinet. Sans hésiter, Mermoz se lance dans l'aventure. Hélas ! l'appareil, trop lourd, trop peu maniable, va vers l'échec. Inspecteur g énéral d'Air France, dont l'ex-Aéropostale n'est plus qu'une des cinq composantes, le grand aviateur n'en continue pas moins de piloter. La Ligne, le travail, les copains, toujours. Le 7 décembre 1936, Jean Mermoz décolle avec ses coéquipiers Pichodou, Lavidalie, Ezan et Cruveilhet pour traverser une vingt-quatrième fois l'Atlantique à bord de l'hydravion Laté 300 Croix-du-Sud . De ces quatre hommes, il ne restera bientôt plus qu'un message câblé à 10 h 43 : « Coupons moteur arrière droit... » Mermoz, l'homme-mythe, est perdu corps et biens. Et avec lui ce temps o ù la France pouvait encore rêver qu'elle redeviendrait, comme avant 1914, la première puissance aéronautique du monde. Au moins cet écorché vif à l'âme patriote ne connaîtra-t-il pas le temps de la d ébâcle et des déchirements. A l'heure du grand choix, qu'aurait-il fait ? Obéi, comme Guillaumet ou Reine, abattus en novembre 1940 par la chasse anglaise tandis qu'ils transportaient vers le Liban le nouveau haut-commissaire nommé par Vichy ? Aurait-il rompu, et rejoint les Forces a ériennes françaises libres comme L éon de Armella, alias Bertrand Dupérier, l'ancien pilote personnel du colonel de La Rocque, le chef des Croix de feu ? Ou temporisé outre-Atlantique, comme Saint-Ex, avant de reprendre le combat pour s'abîmer lui aussi dans les flots ? Tel est l'ultime mystère Mermoz, l'archange englouti dont nous célébrons aujourd'hui, presque simultanément, le centenaire de la naissance et le 65e anniversaire de la disparition.

 

Les anecdotes

Après un atterrissage forcé lors d'une mission en Syrie, il fit quatre jours de marche dans la montagne et le désert avant de rejoindre sa base.


En mai 1926, à la suite d'une panne, Jean Mermoz et son interprête maure furent contraints d'atterrir dans le désert avant d'être capturés par les Maures. Mermoz fut finallement libéré contre une rançon.

Lors de son premier essai dans la compagnie, Mermoz enchaîna les figures aériennes avant de se poser, radieux. Il déchanta rapidement quand Daurat, son patron, lui rappela qu'il avait besoin de pilotes, pas d'acrobates ! Mermoz commença comme mécano. 

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leitmotiv : la Ligne. Il y a soixante-cinq ans, l'aviateur disparaissait au cours de son vingt-quatrième vol au-

dessus de l'Atlantique.

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22 février 2008 5 22 /02 /février /2008 06:43
RICHARD Coeur de LION

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Richard Ier Cœur de Lion, roi d'Angleterre de 1189 à 1199, duc d’Aquitaine, comte du Maine, comte d’Anjou, né le 8 septembre 1157 au palais de Beaumont à Oxford (Angleterre), mort le 6 avril 1199 lors du siège de Châlus (France). Fils de Henri II d'Angleterre, ou Plantagenêt, et d'Aliénor d'Aquitaine, Richard est élevé en France à la cour de sa mère, dont il devient l'héritier à l’âge de onze ans. Après la mort de son frère aîné, il devient aussi l'héritier de la couronne d’Angleterre, mais aussi de l’Anjou, la Normandie, le Maine. Pendant son règne, il ne passera que quelques mois dans le royaume d'Angleterre et utilisera toutes ses ressources pour partir en croisade, puis défendre ses territoires français contre le roi de France, Philippe Auguste, auquel il s’était pourtant auparavant allié contre son propre père.

Ces territoires, pour lesquels il avait prêté allégeance à Philippe, constituaient la plus grande partie de son héritage Plantagenêt. Avant d’être roi d’Angleterre, Richard fut donc surtout un prince du continent, surtout désireux d’entrer dans la légende par de hauts faits d’armes.

Les Anglais l'appellent : Richard Ier, les Français: Richard Cœur de Lion, ou Oc et Non et les Sarrasins : Melek-Ric. En Arabe son nom était utilisé pour effrayer les enfants : « Le roi Richard viendra te chercher si tu ne fais pas attention ! ». En son temps il fut considéré comme un héros et a souvent été décrit comme tel dans la littérature. Il fut le père d'un enfant naturel: Philippe de Cognac.

Troisième fils d'Henri II d'Anjou, Richard n'est pas destiné à lui succéder. Il est cependant le fils préféré de sa mère et, lorsque ses parents se séparent, il devient son héritier à la couronne d'Aquitaine en 1168, puis au titre de Comte de Poitiers en 1172. Pendant ce temps, son frère aîné, Geoffroy, duc de Bretagne, est couronné comme successeur de son père.

Richard était très éduqué, capable de composer de la poésie en français et en occitan. Il était également doté d'un physique exceptionnel, mesurant plus d'un mètre quatre-vingt-dix, et excellait dans les activités militaires. Dès son jeune âge, il paraissait également doué pour les activités politiques, et fut remarqué pour son courage et son tempérament chevaleresque. Il fut ainsi capable de contrôler les nobles remuants de ses territoires.

Comme les autres enfants légitimes d'Henri II, il montra peu de respect pour son père et manquait de clairvoyance à long terme ainsi que du sens des responsabilités. En 1170, son frère Henri le Jeune Roi est couronné roi d'Angleterre comme Henri III. Il est ainsi dénommé pour le différencier d’Henri III, le futur roi d'Angleterre, qui était leur neveu.

En 1173, Richard rejoint ses frères Geoffroy de Bretagne et Henri III dans leur révolte contre leur père. Déjà dotés des titres par leur père, ils espèrent le remplacer effectivement au pouvoir, Richard étant poussé en cela par leur mère. Henri II envahit l'Aquitaine deux fois, et à dix-sept ans, Richard est le dernier de ses frères à lui tenir tête. Finalement, il refuse un combat face-à-face et lui demande humblement son pardon. En 1174, Richard renouvelle ses vœux de soumission à son père.

Après son échec, Richard s’occupe à mater les nobles mécontents d'Aquitaine, spécialement en Gascogne. Richard se fait une affreuse réputation de cruauté, plus de nombreuses accusations de viols et de meurtres. Les rebelles espèrent détrôner Richard et appellent ses frères a l'aide. Henri II a peur que cette guerre entre ses trois fils ne conduise à la destruction de son royaume, et lance son armée à son aide. Le 11 juin 1183, Henri III le Jeune Roi meurt, et Richard est toujours sur son trône.

Richard avait une raison majeure de s'opposer à son père : Henri II avait pris comme maîtresse la princesse Alix, fille du roi Louis VII, alors qu'elle était promise à Richard. Cela rendait aux yeux de l'Église le mariage avec Richard techniquement impossible. Mais Henri, voulant éviter un incident diplomatique, ne confessa pas son erreur de conduite. Quant à Richard, il ne voulait pas renoncer à Alice, sœur de Philippe.

Il faut préciser que l'amitié entre Philippe et Richard les a fait soupçonner d'homosexualité, mais cette rumeur n'est pas fondée historiquement. De toute manière, Richard et Philippe devinrent rapidement ennemis, et se jetèrent à la gorge l'un de l'autre.

La mort de son frère Henri laisse Richard comme le fils le plus âgé et l'héritier naturel quand le vieux roi mourrait. Cependant, les intentions du Roi Henri n'étaient pas claires. Quand Geoffroy meurt aussi, Richard reste la seule option réaliste, son frère cadet Jean étant trop jeune et inexpérimenté. Richard fut alors considéré, quoique pas officiellement proclamé, héritier des trônes d'Angleterre, Normandie et Anjou.

En 1188 Henri II projette de faire de Jean Sans Terre — en réalité le futur roi Jean d'Angleterre — l'héritier de la couronne d'Aquitaine. Pour s'y opposer, Richard s'allie avec Philippe II Auguste, en échange de sa reconnaissance de vassalité pour la Normandie et l'Anjou, et lui rend hommage en novembre 1188. En 1189, se joignant a l'expédition de Philippe contre son père, Richard s'empare du trône d'Angleterre. Avec l'accord de Jean, Henri accepte de faire de Richard son héritier. Le 6 juin 1189, Henri II meurt à Chinon, et Richard lui succède comme roi d'Angleterre, duc de Normandie et comte d'Anjou. Il est couronné duc le 20 juillet et roi à Westminster le 3 septembre 1189.

À cause d'un incident au cours des célébrations de son couronnement s'ensuivirent des persécutions religieuses et politiques des Juifs dans le pays. Richard se préoccupera apparemment très peu du sort de l'Angleterre. Il semble qu'il voulait s'engager dans de multiples aventures, et être célébré par les troubadours, que son nom soit immortalisé et avoir sa place au Ciel. Il est manifeste qu'il avait des aspirations spirituelles intenses, et afin de mériter de prendre la croix, il jure de renoncer à ses mauvaises conduites passées.

Richard fut donc très absent de son royaume d'Angleterre, préférant se consacrer à ses possessions françaises et aux croisades en Terre Sainte. Il avait grandi sur le continent, et n'avait jamais même cherché à apprendre la langue anglaise. Peu après son accession au trône, il décida de se joindre à la 3e croisade, inspiré par la perte de Jérusalem, prise par Saladin. Mais, craignant que le roi Philippe n'usurpe ses territoires en son absence, il le persuada de se joindre a lui. Les deux rois prirent la croix le même jour.

Richard fut accusé de faire peu pour l'Angleterre, se contentant de siphonner les ressources du royaume en empruntant à des Juifs pour financer ses expéditions en Terre Sainte. Il releva également les taxes et dépensa la majeure partie du trésor de son père. Il rassembla et emprunta autant d'argent qu'il le put, libérant par exemple le roi d'Écosse de son hommage en échange de 10 000 marcs, et vendant nombre de charges officielles et autres droits sur des terres.

En 1190, Il part finalement pour la Troisième croisade avec Philippe depuis le port de Marseille, laissant Hugues, évêque de Durham et Guillaume de Mancheville comme régents. Guillaume de Mancheville meurt rapidement et est remplacé par Guillaume Longchamp. Son frère Jean, mécontent de cette décision, se met à manigancer contre Guillaume.

Par ailleurs c’est grâce aux réformes importantes de son père en matière de législation et de justice qu’il lui a été possible de laisser l’Angleterre pendant toute cette période. En septembre 1190, Richard et Philippe arrivent en Sicile. En 1189 le roi Guillaume II de Sicile avait disparu. Son héritière était sa tante Constance, future reine Constance Ire de Sicile, qui était mariée à l'empereur Henri VI. Mais immédiatement après la mort de Guillaume, son cousin Tancrède se rebella, prit contrôle de l'île et fut couronné début 1190 roi Tancrède Ier de Sicile. Il était préféré par le peuple, et par le pape, mais était en conflit avec les nobles de l'île. L

'arrivée de Richard causa des problèmes supplémentaires. Tancrède avait emprisonné la veuve de Guillaume, la reine Jeanne, qui était la sœur de Richard, et ne lui donnait pas l'argent dont elle avait hérité selon la volonté du défunt. Richard réclame la libération de sa sœur et que lui soit remis son héritage. Pendant ce temps, la présence de deux armées étrangères causait des troubles parmi la population. En octobre, la population de Messine se révolte, demandant que les étrangers quittent l'île. Richard attaque Messine et la prend le 4 octobre 1190. Après l'avoir pillée et brûlée, Richard y établit son camp. Il y reste jusqu'en mars 1191, quand Tancrède accepte finalement de signer un traité. Celui-ci fut signé, toujours en mars, par Richard, Philippe et Tancrède. En voici les termes : Jeanne doit être libérée, recevoir sa part d'héritage ainsi que la dot que son père avait donnée à feu Guillaume. Richard et Philippe reconnaissent Tancrède comme légalement roi de Sicile et souhaitent conserver la paix entre leurs royaumes. Richard proclame officiellement son neveu Arthur de Bretagne, le fils de Geoffrey, comme son héritier, et Tancrède promet de marier dans le futur une de ses filles à Arthur quand il sera majeur (Arthur a alors quatre ans).

Ayant signé le traité, Richard et Philippe reprennent la mer. Le traité ébranlait les relations entre l'Angleterre et le Saint Empire romain germanique, et causa la révolte de Jean sans Terre, qui espérait être proclamé héritier à la place de leur neveu. Bien que sa révolte échouât, Jean continua de comploter contre son frère à partir de ce moment.

Durant avril, Richard stoppe sur l'île byzantine de Rhodes pour éviter une tempête. Il la quitte en mai, mais une nouvelle tempête amène sa flotte à Chypre.

Le 6 mai 1191, la flotte de Richard arrive dans le port de Lemesos (maintenant Limassol), et Richard en capture la ville. Lorsque le despote de l'île, Isaac Dukas Comnenus arrive pour stopper les croisés, il découvre qu'il est trop tard, et il se retire à Kolossi. Richard fait appeler Isaac pour négocier mais celui-ci rompt son serment d'hospitalité et réclame le départ de Richard. Celui-ci se lance alors avec sa cavalerie contre l'armée d’Isaac à Tremetusia. Les quelques catholiques romains de l'île se joignirent à Richard, ainsi que les nobles de l'île, en révolte contre les sept années subies sous le joug tyrannique d'Isaac.

Bien qu'Isaac se défendit bravement, l'armée de Richard était plus importante et mieux équipée, lui assurant la victoire. Isaac continue la résistance à partir des châteaux de Pentadactylos, mais après le siège de son château de Kantaras, il se rend finalement, et Richard devient le nouveau maître de Chypre.

Il pilla l'île et massacra ceux qui tentaient de lui résister. Pendant ce temps, la promise de Richard, Bérangère de Navarre, première-née du roi Sanche VI de Navarre, l'avait enfin rejoint sur sa route vers la Terre Sainte. Leur mariage est célébré à Limassol, le 12 mai 1191. La sœur de Richard, Jeanne, l'avait suivi de Sicile, et assiste à la cérémonie.

Le mariage ne produisit pas d'héritier et les opinions divergent sur l'entente entre les époux. La malheureuse Bérangère eut autant de mal que son mari pour son voyage retour, et ne vit l'Angleterre qu'après la mort de Richard.

Richard et presque toute son armée quitte Chypre pour la Terre Sainte au début de juin. En son absence Chypre devait être gouvernée par Richard Kamvill. Richard arrive à Acre en juin 1191, à temps pour mettre fin au siège de la ville par Saladin. Déserté par Philippe et se retrouvant avec le duc Léopold V d'Autriche, il se retrouve soudainement sans alliés.

Les tactiques de Richard assurent son succès au siège d'Acre et à la marche vers le sud qui s'ensuivit. Les hommes de Saladin se révélèrent incapables d'harasser l'armée des Croisés. Cependant, la désertion du roi français fut un coup majeur, duquel ils ne pouvaient pas se relever. Réalisant qu'il n'aurait aucune chance de conserver Jérusalem s'il prenait la cité, Richard sonne la retraite. Bien que se trouvant à seulement quelques kilomètres de la ville sainte, il refusera d'y poser les yeux, car Dieu, disait-il, avait décidé qu'il ne serait pas celui qui la conquerrait.

Il réalise que son retour ne peut plus être repoussé : Philippe et Jean utilisent son absence pour agrandir leur pouvoir. Il décide de laisser Conrad de Montferrat comme roi de Jérusalem et Chypre entre les mains de son protégé, Guy de Lusignan. Mais on lui porte un nouveau coup avec l’assassinat de Conrad avant son couronnement, et il est remplacé par le neveu de Richard, Henri II de Champagne.

Suite aux manœuvres de Philippe, le duc Léopold V d'Autriche capture Richard sur son chemin de retour, à Venise, à l’automne 1192. Richard l’avait en effet publiquement insulté durant la croisade. Il est livré à l’empereur Henri VI. Bien que les conditions de sa captivité ne soient pas strictes, il est frustré par l’impossibilité de voyager librement. De l’emprisonnement fut tirée la légende de Blondel. L’empereur le libère en 1194 contre une rançon de 150 000 marcs, prélevés sur le trésor anglais, ce qui laissa le royaume exsangue pendant plusieurs années. L’empereur lui extorque également un serment d’allégeance de la couronne d’Angleterre à l’Empire. Il retourne alors en Angleterre.

Durant son absence, son frère Jean fut près de conquérir le trône. Mais Richard lui pardonne, et même en fait son héritier alors qu'en grandissant Arthur lui déplaît. Une fois de plus il se repend de ses péchés, à l’occasion d’un second couronnement, puis repart en Normandie combattre Philippe, qui poursuit la stratégie française d'affaiblir l'empire angevin. Après son départ en mai 1194, il ne retournera pas en Angleterre.

Château-Gaillard, la forteresse voulue par RichardDurant plusieurs années de guerre, il parvient à redresser la situation et à défendre efficacement la Normandie. Il fait construire Château-Gaillard près des Andelys, sur la rive droite de la Seine. Cependant, le pape lui impose une trêve qui profitera à Philippe Auguste.

Richard meurt le 6 avril 1199 des conséquences d'un carreau reçu durant le siège de Châlus en France, château de son vassal. Il est enterré près de ses parents en l’abbaye de Fontevrault près de Chinon, mais ses entrailles sont enterrées à Châlus, où elles sont toujours conservées. Son cœur repose à Rouen, capitale de la Normandie. Il est dit qu’il convoqua Pierre Basile, l'arbalétrier qui lui avait décoché le trait fatal, et fut tellement impressionné par le refus de l’homme de se soumettre, qu'il lui pardonna.

Il ne fait pas de doute que Richard avait de nombreuses qualités admirables, ainsi que beaucoup d’autres, moins brillantes. Il était un génie militaire, et était astucieux en politique de plusieurs façons, bien qu’incroyablement écervelé dans d’autres. Il était par ailleurs désireux de ne pas prêter le flanc à l’opinion publique. Il était capable de grande humilité de même que d’arrogance.

Il fut très respecté par son plus grand rival militaire, Saladin, ainsi que par l’empereur Henri, mais il fut également haï par nombre de ses anciens amis, spécialement le roi Philippe. Il se souciait peu de sa propre sécurité : la blessure qui eut raison de lui n’aurait pas dû avoir lieu s’il avait été correctement protégé par une armure, et ensuite son infection aurait pu être évitée. Pratiquement le même accident s’était déjà produit dix ans auparavant, lorsque, combattant contre son père, il avait rencontré, désarmé, Guillaume le Maréchal, et avait dû supplier pour avoir la vie sauve.

L’existence de Richard fut une série de contradictions. Bien qu’ayant négligé sa femme et que les prêtres devaient lui rappeler de lui être fidèle, il fut affecté par la nouvelle de sa mort. Jean succède à Richard sur le trône d’Angleterre. Cependant les territoires français le rejetèrent initialement, lui préférant leur neveu Arthur de Bretagne, fils de leur frère Geoffroy, dont les droits étaient techniquement meilleurs que les siens.

La légende de Robin des bois se situe traditionnellement durant le règne de Richard Ier. Cependant, la seule certitude sur Robin Hood est qu’il vécut au XIIe ou XIIIe siècle. Ce fut bien plus tard qu’on établit un lien entre les deux hommes, typiquement en expliquant que le but poursuivi par Robin est de restaurer Richard sur le trône alors que le prince Jean l’avait usurpé.





Richard Ier Cœur de Lion, roi d'Angleterre de 1189 à 1199, duc d’Aquitaine, comte du Maine, comte d’Anjou, né le 8 septembre 1157 au palais de Beaumont à Oxford (Angleterre), mort le 6 avril 1199 lors du siège de Châlus (France). Fils de Henri II d'Angleterre, ou Plantagenêt, et d'Aliénor d'Aquitaine, Richard est élevé en France à la cour de sa mère, dont il devient l'héritier à l’âge de onze ans. Après la mort de son frère aîné, il devient aussi l'héritier de la couronne d’Angleterre, mais aussi de l’Anjou, la Normandie, le Maine. Pendant son règne, il ne passera que quelques mois dans le royaume d'Angleterre et utilisera toutes ses ressources pour partir en croisade, puis défendre ses territoires français contre le roi de France, Philippe Auguste, auquel il s’était pourtant auparavant allié contre son propre père.

Ces territoires, pour lesquels il avait prêté allégeance à Philippe, constituaient la plus grande partie de son héritage Plantagenêt. Avant d’être roi d’Angleterre, Richard fut donc surtout un prince du continent, surtout désireux d’entrer dans la légende par de hauts faits d’armes.

Les Anglais l'appellent : Richard Ier, les Français: Richard Cœur de Lion, ou Oc et Non et les Sarrasins : Melek-Ric. En Arabe son nom était utilisé pour effrayer les enfants : « Le roi Richard viendra te chercher si tu ne fais pas attention ! ». En son temps il fut considéré comme un héros et a souvent été décrit comme tel dans la littérature. Il fut le père d'un enfant naturel: Philippe de Cognac.

Troisième fils d'Henri II d'Anjou, Richard n'est pas destiné à lui succéder. Il est cependant le fils préféré de sa mère et, lorsque ses parents se séparent, il devient son héritier à la couronne d'Aquitaine en 1168, puis au titre de Comte de Poitiers en 1172. Pendant ce temps, son frère aîné, Geoffroy, duc de Bretagne, est couronné comme successeur de son père.

Richard était très éduqué, capable de composer de la poésie en français et en occitan. Il était également doté d'un physique exceptionnel, mesurant plus d'un mètre quatre-vingt-dix, et excellait dans les activités militaires. Dès son jeune âge, il paraissait également doué pour les activités politiques, et fut remarqué pour son courage et son tempérament chevaleresque. Il fut ainsi capable de contrôler les nobles remuants de ses territoires.

Comme les autres enfants légitimes d'Henri II, il montra peu de respect pour son père et manquait de clairvoyance à long terme ainsi que du sens des responsabilités. En 1170, son frère Henri le Jeune Roi est couronné roi d'Angleterre comme Henri III. Il est ainsi dénommé pour le différencier d’Henri III, le futur roi d'Angleterre, qui était leur neveu.

En 1173, Richard rejoint ses frères Geoffroy de Bretagne et Henri III dans leur révolte contre leur père. Déjà dotés des titres par leur père, ils espèrent le remplacer effectivement au pouvoir, Richard étant poussé en cela par leur mère. Henri II envahit l'Aquitaine deux fois, et à dix-sept ans, Richard est le dernier de ses frères à lui tenir tête. Finalement, il refuse un combat face-à-face et lui demande humblement son pardon. En 1174, Richard renouvelle ses vœux de soumission à son père.

Après son échec, Richard s’occupe à mater les nobles mécontents d'Aquitaine, spécialement en Gascogne. Richard se fait une affreuse réputation de cruauté, plus de nombreuses accusations de viols et de meurtres. Les rebelles espèrent détrôner Richard et appellent ses frères a l'aide. Henri II a peur que cette guerre entre ses trois fils ne conduise à la destruction de son royaume, et lance son armée à son aide. Le 11 juin 1183, Henri III le Jeune Roi meurt, et Richard est toujours sur son trône.

Richard avait une raison majeure de s'opposer à son père : Henri II avait pris comme maîtresse la princesse Alix, fille du roi Louis VII, alors qu'elle était promise à Richard. Cela rendait aux yeux de l'Église le mariage avec Richard techniquement impossible. Mais Henri, voulant éviter un incident diplomatique, ne confessa pas son erreur de conduite. Quant à Richard, il ne voulait pas renoncer à Alice, sœur de Philippe.

Il faut préciser que l'amitié entre Philippe et Richard les a fait soupçonner d'homosexualité, mais cette rumeur n'est pas fondée historiquement. De toute manière, Richard et Philippe devinrent rapidement ennemis, et se jetèrent à la gorge l'un de l'autre.

La mort de son frère Henri laisse Richard comme le fils le plus âgé et l'héritier naturel quand le vieux roi mourrait. Cependant, les intentions du Roi Henri n'étaient pas claires. Quand Geoffroy meurt aussi, Richard reste la seule option réaliste, son frère cadet Jean étant trop jeune et inexpérimenté. Richard fut alors considéré, quoique pas officiellement proclamé, héritier des trônes d'Angleterre, Normandie et Anjou.

En 1188 Henri II projette de faire de Jean Sans Terre — en réalité le futur roi Jean d'Angleterre — l'héritier de la couronne d'Aquitaine. Pour s'y opposer, Richard s'allie avec Philippe II Auguste, en échange de sa reconnaissance de vassalité pour la Normandie et l'Anjou, et lui rend hommage en novembre 1188. En 1189, se joignant a l'expédition de Philippe contre son père, Richard s'empare du trône d'Angleterre. Avec l'accord de Jean, Henri accepte de faire de Richard son héritier. Le 6 juin 1189, Henri II meurt à Chinon, et Richard lui succède comme roi d'Angleterre, duc de Normandie et comte d'Anjou. Il est couronné duc le 20 juillet et roi à Westminster le 3 septembre 1189.

À cause d'un incident au cours des célébrations de son couronnement s'ensuivirent des persécutions religieuses et politiques des Juifs dans le pays. Richard se préoccupera apparemment très peu du sort de l'Angleterre. Il semble qu'il voulait s'engager dans de multiples aventures, et être célébré par les troubadours, que son nom soit immortalisé et avoir sa place au Ciel. Il est manifeste qu'il avait des aspirations spirituelles intenses, et afin de mériter de prendre la croix, il jure de renoncer à ses mauvaises conduites passées.

Richard fut donc très absent de son royaume d'Angleterre, préférant se consacrer à ses possessions françaises et aux croisades en Terre Sainte. Il avait grandi sur le continent, et n'avait jamais même cherché à apprendre la langue anglaise. Peu après son accession au trône, il décida de se joindre à la 3e croisade, inspiré par la perte de Jérusalem, prise par Saladin. Mais, craignant que le roi Philippe n'usurpe ses territoires en son absence, il le persuada de se joindre a lui. Les deux rois prirent la croix le même jour.

Richard fut accusé de faire peu pour l'Angleterre, se contentant de siphonner les ressources du royaume en empruntant à des Juifs pour financer ses expéditions en Terre Sainte. Il releva également les taxes et dépensa la majeure partie du trésor de son père. Il rassembla et emprunta autant d'argent qu'il le put, libérant par exemple le roi d'Écosse de son hommage en échange de 10 000 marcs, et vendant nombre de charges officielles et autres droits sur des terres.

En 1190, Il part finalement pour la Troisième croisade avec Philippe depuis le port de Marseille, laissant Hugues, évêque de Durham et Guillaume de Mancheville comme régents. Guillaume de Mancheville meurt rapidement et est remplacé par Guillaume Longchamp. Son frère Jean, mécontent de cette décision, se met à manigancer contre Guillaume.

Par ailleurs c’est grâce aux réformes importantes de son père en matière de législation et de justice qu’il lui a été possible de laisser l’Angleterre pendant toute cette période. En septembre 1190, Richard et Philippe arrivent en Sicile. En 1189 le roi Guillaume II de Sicile avait disparu. Son héritière était sa tante Constance, future reine Constance Ire de Sicile, qui était mariée à l'empereur Henri VI. Mais immédiatement après la mort de Guillaume, son cousin Tancrède se rebella, prit contrôle de l'île et fut couronné début 1190 roi Tancrède Ier de Sicile. Il était préféré par le peuple, et par le pape, mais était en conflit avec les nobles de l'île. L

'arrivée de Richard causa des problèmes supplémentaires. Tancrède avait emprisonné la veuve de Guillaume, la reine Jeanne, qui était la sœur de Richard, et ne lui donnait pas l'argent dont elle avait hérité selon la volonté du défunt. Richard réclame la libération de sa sœur et que lui soit remis son héritage. Pendant ce temps, la présence de deux armées étrangères causait des troubles parmi la population. En octobre, la population de Messine se révolte, demandant que les étrangers quittent l'île. Richard attaque Messine et la prend le 4 octobre 1190. Après l'avoir pillée et brûlée, Richard y établit son camp. Il y reste jusqu'en mars 1191, quand Tancrède accepte finalement de signer un traité. Celui-ci fut signé, toujours en mars, par Richard, Philippe et Tancrède. En voici les termes : Jeanne doit être libérée, recevoir sa part d'héritage ainsi que la dot que son père avait donnée à feu Guillaume. Richard et Philippe reconnaissent Tancrède comme légalement roi de Sicile et souhaitent conserver la paix entre leurs royaumes. Richard proclame officiellement son neveu Arthur de Bretagne, le fils de Geoffrey, comme son héritier, et Tancrède promet de marier dans le futur une de ses filles à Arthur quand il sera majeur (Arthur a alors quatre ans).

Ayant signé le traité, Richard et Philippe reprennent la mer. Le traité ébranlait les relations entre l'Angleterre et le Saint Empire romain germanique, et causa la révolte de Jean sans Terre, qui espérait être proclamé héritier à la place de leur neveu. Bien que sa révolte échouât, Jean continua de comploter contre son frère à partir de ce moment.

Durant avril, Richard stoppe sur l'île byzantine de Rhodes pour éviter une tempête. Il la quitte en mai, mais une nouvelle tempête amène sa flotte à Chypre.

Le 6 mai 1191, la flotte de Richard arrive dans le port de Lemesos (maintenant Limassol), et Richard en capture la ville. Lorsque le despote de l'île, Isaac Dukas Comnenus arrive pour stopper les croisés, il découvre qu'il est trop tard, et il se retire à Kolossi. Richard fait appeler Isaac pour négocier mais celui-ci rompt son serment d'hospitalité et réclame le départ de Richard. Celui-ci se lance alors avec sa cavalerie contre l'armée d’Isaac à Tremetusia. Les quelques catholiques romains de l'île se joignirent à Richard, ainsi que les nobles de l'île, en révolte contre les sept années subies sous le joug tyrannique d'Isaac.

Bien qu'Isaac se défendit bravement, l'armée de Richard était plus importante et mieux équipée, lui assurant la victoire. Isaac continue la résistance à partir des châteaux de Pentadactylos, mais après le siège de son château de Kantaras, il se rend finalement, et Richard devient le nouveau maître de Chypre.

Il pilla l'île et massacra ceux qui tentaient de lui résister. Pendant ce temps, la promise de Richard, Bérangère de Navarre, première-née du roi Sanche VI de Navarre, l'avait enfin rejoint sur sa route vers la Terre Sainte. Leur mariage est célébré à Limassol, le 12 mai 1191. La sœur de Richard, Jeanne, l'avait suivi de Sicile, et assiste à la cérémonie.

Le mariage ne produisit pas d'héritier et les opinions divergent sur l'entente entre les époux. La malheureuse Bérangère eut autant de mal que son mari pour son voyage retour, et ne vit l'Angleterre qu'après la mort de Richard.

Richard et presque toute son armée quitte Chypre pour la Terre Sainte au début de juin. En son absence Chypre devait être gouvernée par Richard Kamvill. Richard arrive à Acre en juin 1191, à temps pour mettre fin au siège de la ville par Saladin. Déserté par Philippe et se retrouvant avec le duc Léopold V d'Autriche, il se retrouve soudainement sans alliés.

Les tactiques de Richard assurent son succès au siège d'Acre et à la marche vers le sud qui s'ensuivit. Les hommes de Saladin se révélèrent incapables d'harasser l'armée des Croisés. Cependant, la désertion du roi français fut un coup majeur, duquel ils ne pouvaient pas se relever. Réalisant qu'il n'aurait aucune chance de conserver Jérusalem s'il prenait la cité, Richard sonne la retraite. Bien que se trouvant à seulement quelques kilomètres de la ville sainte, il refusera d'y poser les yeux, car Dieu, disait-il, avait décidé qu'il ne serait pas celui qui la conquerrait.

Il réalise que son retour ne peut plus être repoussé : Philippe et Jean utilisent son absence pour agrandir leur pouvoir. Il décide de laisser Conrad de Montferrat comme roi de Jérusalem et Chypre entre les mains de son protégé, Guy de Lusignan. Mais on lui porte un nouveau coup avec l’assassinat de Conrad avant son couronnement, et il est remplacé par le neveu de Richard, Henri II de Champagne.

Suite aux manœuvres de Philippe, le duc Léopold V d'Autriche capture Richard sur son chemin de retour, à Venise, à l’automne 1192. Richard l’avait en effet publiquement insulté durant la croisade. Il est livré à l’empereur Henri VI. Bien que les conditions de sa captivité ne soient pas strictes, il est frustré par l’impossibilité de voyager librement. De l’emprisonnement fut tirée la légende de Blondel. L’empereur le libère en 1194 contre une rançon de 150 000 marcs, prélevés sur le trésor anglais, ce qui laissa le royaume exsangue pendant plusieurs années. L’empereur lui extorque également un serment d’allégeance de la couronne d’Angleterre à l’Empire. Il retourne alors en Angleterre.

Durant son absence, son frère Jean fut près de conquérir le trône. Mais Richard lui pardonne, et même en fait son héritier alors qu'en grandissant Arthur lui déplaît. Une fois de plus il se repend de ses péchés, à l’occasion d’un second couronnement, puis repart en Normandie combattre Philippe, qui poursuit la stratégie française d'affaiblir l'empire angevin. Après son départ en mai 1194, il ne retournera pas en Angleterre.

Château-Gaillard, la forteresse voulue par RichardDurant plusieurs années de guerre, il parvient à redresser la situation et à défendre efficacement la Normandie. Il fait construire Château-Gaillard près des Andelys, sur la rive droite de la Seine. Cependant, le pape lui impose une trêve qui profitera à Philippe Auguste.

Richard meurt le 6 avril 1199 des conséquences d'un carreau reçu durant le siège de Châlus en France, château de son vassal. Il est enterré près de ses parents en l’abbaye de Fontevrault près de Chinon, mais ses entrailles sont enterrées à Châlus, où elles sont toujours conservées. Son cœur repose à Rouen, capitale de la Normandie. Il est dit qu’il convoqua Pierre Basile, l'arbalétrier qui lui avait décoché le trait fatal, et fut tellement impressionné par le refus de l’homme de se soumettre, qu'il lui pardonna.

Il ne fait pas de doute que Richard avait de nombreuses qualités admirables, ainsi que beaucoup d’autres, moins brillantes. Il était un génie militaire, et était astucieux en politique de plusieurs façons, bien qu’incroyablement écervelé dans d’autres. Il était par ailleurs désireux de ne pas prêter le flanc à l’opinion publique. Il était capable de grande humilité de même que d’arrogance.

Il fut très respecté par son plus grand rival militaire, Saladin, ainsi que par l’empereur Henri, mais il fut également haï par nombre de ses anciens amis, spécialement le roi Philippe. Il se souciait peu de sa propre sécurité : la blessure qui eut raison de lui n’aurait pas dû avoir lieu s’il avait été correctement protégé par une armure, et ensuite son infection aurait pu être évitée. Pratiquement le même accident s’était déjà produit dix ans auparavant, lorsque, combattant contre son père, il avait rencontré, désarmé, Guillaume le Maréchal, et avait dû supplier pour avoir la vie sauve.

L’existence de Richard fut une série de contradictions. Bien qu’ayant négligé sa femme et que les prêtres devaient lui rappeler de lui être fidèle, il fut affecté par la nouvelle de sa mort. Jean succède à Richard sur le trône d’Angleterre. Cependant les territoires français le rejetèrent initialement, lui préférant leur neveu Arthur de Bretagne, fils de leur frère Geoffroy, dont les droits étaient techniquement meilleurs que les siens.

La légende de Robin des bois se situe traditionnellement durant le règne de Richard Ier. Cependant, la seule certitude sur Robin Hood est qu’il vécut au XIIe ou XIIIe siècle. Ce fut bien plus tard qu’on établit un lien entre les deux hommes, typiquement en expliquant que le but poursuivi par Robin est de restaurer Richard sur le trône alors que le prince Jean l’avait usurpé.

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22 février 2008 5 22 /02 /février /2008 06:39
Robin des bois

Robin des bois:Little John et Robin Hood.Illustration de Frank Godwin (1912)

 
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Little John et Robin Hood.
Illustration de Frank Godwin (1912)

Robin des Bois est un archétype du héros folklorique du Moyen Âge. Son nom anglais Robin Hood, signifie littéralement « Robin la Capuche », et non pas « Robin des Bois », comme la similitude phonétique de « hood » avec « wood » l'a souvent laissé penser.

Selon la légende, telle qu'elle est perçue aujourd'hui, Robin des Bois était un hors-la-loi au grand cœur qui vivait caché dans la forêt de Sherwood et de Barnsdale. Habile braconnier, mais aussi défenseur des pauvres et des opprimés, il détroussait les privilégiés (nobles, fonctionnaires - par exemple, le Shérif de Nottingham et surtout le prince Jean Sans Terre) qui utilisaient la force publique (de l'État) pour accaparer illégitimement les richesses produites par les citoyens. Avec ses nombreux compagnons, il redistribuait ensuite le butin aux victimes de la clique étatique. 

Histoire et légende

La première mention manuscrite de Robin des Bois se trouve dans Pierre le Laboureur (Piers Plowman) de William Langland (1377), où Sloth, un prêtre paresseux, déclare : « Je connais des rimes de Robin des Bois. » Trois ans plus tard, le chroniqueur écossais John Fordun écrit que le personnage de Robin des Bois dans les ballades « plait mieux que tous les autres. »

De nombreuses versions imprimées de ces ballades apparaissent au début du XVIe siècle au moment où l'imprimerie en Angleterre connaît ses premiers essors. Robin y est qualifié de gentleman, ce qui à cette époque signifie un commerçant ou un fermier indépendant. Ce n'est qu'à la fin du siècle qu'il acquiert un titre de noblesse et prend le nom de « Robin de Loxley », ou encore de « Robert Fitz Ooth, comte de Huntington ».

Son association romantique avec Marianne (ou « Marion », parfois appelée « Mathilde ») date de cette période tardive. Le nom de « Marion » provient d'une pastourelle lyrique du poète français Adam de la Halle, le Jeu de Robin et Marion (vers 1283). À part les noms, rien cependant ne permet d'établir une correspondance entre les deux personnages.

À la fin du XVIe siècle, l'histoire de Robin des Bois recule dans le temps pour se situer vers les années 1190 au moment où le roi Richard Cœur de Lion part pour la troisième croisade. Au XVIIe siècle, Robin des Bois figure dans The Sad Shepherd (Le Triste Berger, 1641) de Ben Jonson. Puis, au XIXe siècle, Robin des Bois devient un des héros du roman Ivanhoe (1819) de Walter Scott. L'idée que Robin est un rebelle saxon combattant les seigneurs normands date de cette époque.

Autour du personnage de Robin, de nombreuses incohérences se sont introduites au fil du temps. Il est dit que Robin le Seigneur de Loxley (chef lieu du comté de Hallamshire) fut dépossédé de ses terres par le Shérif de Nottingham et déclaré hors-la-loi. Le shérif apparaît en effet dans les premières ballades, où Robin finit par le décapiter, mais il n'y est pas question de ses terres. Ses autres ennemis sont un chasseur de primes du nom de Guy de Gisbourne, ainsi que de riches abbés, lesquels sont également tués par Robin. Mais si les anciennes ballades font mention d'un prêt accordé par Robin à un chevalier malchanceux, elles ne disent rien d'une redistribution des rapines aux pauvres. Il est dit encore que Robin réside dans la verte forêt de Sherwood, dans le comté de Nottingham, alors que les ballades le font évoluer à Barnsdale, dans le comté de York, soit à près de 80 kilomètres au nord.

Du Moyen Âge à nos jours, chansons et ballades, pièces de théâtre et comédies musicales, films et séries de télévision ont façonné un mythe en résonance avec leur époque, soumis au passage à de nombreuses manipulations idéologiques, comme le montrent par exemple le personnage de Marianne, qui joue tantôt le rôle d'une guerrière, tantôt celui d'une jeune fille passive, ou celui de Robin des bois lui-même, présenté tantôt comme un vulgaire bandit, tantôt comme un résistant qui combat pour une juste cause.

Chronologie

  • Vers 1283 : Première mention de Marion. Adam de la Halle : Jeu de Robin et Marion.
  • Vers 1377 : Première mention de Robin (Robyn hood). Willliam Langford : Piers Plowman.
  • Vers 1450 : Premières ballades et premières pièces connues.
  • Vers 1495 : L'imprimeur Wynken De Worde publie A Gest of Robyn Hode, chanson de geste composée d'après plusieurs ballades anciennes.
  • 1795 : Première compilation importante de ballades anciennes. Joseph Ritson : Robin Hood: A Collection of all the Ancient Poems, Songs and Ballads, now extant, relative to that celebrated Outlaw.
  • 1819 : Premier grand roman historique. Walter Scott : Ivanhoe.
  • 1838 : Premier grand feuilleton journalistique. Pierce Egan the Younger : Robin Hood and Little John: or, The Merry Men of Sherwood Forest. Alexandre Dumas en tirera la matière de deux romans : Le Prince des voleurs (1872) et Robin Hood le Proscrit (1873).
  • 1883 : Premier grand classique de la littérature enfantine. Howard Pyle : The Merry Adventures of Robin Hood of Great Renown in Nottinghamshire.
  • 1891 : Première opérette à succès aux États-Unis. Reginald DeKoven (musique) et Harry B. Smith (livret) : Robin Hood.
  • 1908 : Premier film. Film muet britannique réalisé par Percy Stow : Robin Hood and His Merry Men.
  • 1936 : Première bande dessinée. Parue au Canada dans The Toronto Telegram. Ted McCall (scénario) et Charles Snelgrove (dessins) : Robin Hood and Company.

Compagnons de Robin des Bois

  • Frère Tuck, un moine. (Friar Tuck)
  • Marianne, la fiancée de Robin. (Marian, Mathild Marion)
  • Petit Jean, un des plus célèbres compagnons de Robin. (Little John)
  • Will Scarlett, le neveu de Robin.
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13 février 2008 3 13 /02 /février /2008 11:20
Image:Henri Salvador tybaut.jpg 



Le loup, la biche et le chevalier



Paroles: Maurice Pon. Musique: Henri Salvador   1950
Titre original: "ou aussi "Une chanson douce""



Une chanson douce
Que me chantait ma maman,
En suçant mon pouce
J'écoutais en m'endormant.
Cette chanson douce,
Je veux la chanter pour toi
Car ta peau est douce
Comme la mousse des bois.

La petite biche est aux abois.
Dans le bois, se cache le loup,
Ouh, ouh, ouh ouh !
Mais le brave chevalier passa.
Il prit la biche dans ses bras.
La, la, la, la.

La petite biche,
Ce sera toi, si tu veux.
Le loup, on s'en fiche.
Contre lui, nous serons deux.
Une chanson douce
Que me chantait ma maman,
Une chanson douce
Pour tous les petits enfants.

O le joli conte que voilà,
La biche, en femme, se changea,
La, la, la, la
Et dans les bras du beau chevalier,
Belle princesse elle est restée,
eh, eh, eh, eh

La jolie princesse
Avait tes jolis cheveux,
La même caresse
Se lit au fond de tes yeux.
Cette chanson douce
Je veux la chanter aussi,
Pour toi, ô ma douce,
Jusqu'à la fin de ma vie,
Jusqu'à la fin de ma vie.

{Variante pour les 2 derniers:}

O le joli conte que voilà,
La biche, en femme, se changea,
La, la, la, la
Et dans les bras du beau chevalier,
Belle princesse elle est restée,
A tout jamais

Une chanson douce
Que me chantait ma maman,
En suçant mon pouce
J'écoutais en m'endormant.
Cette chanson douce
Je veux la chanter aussi,
Pour toi, ô ma douce,
Jusqu'à la fin de ma vie,
Jusqu'à la fin de ma vie.


Biographie:


Henri Gabriel Salvador, né à
Cayenne, en Guyane française le 18 juillet 1917 et décédé le 13 février 2008, était un chanteur et guitariste de jazz français. Hormis son incroyable longévité (des années 1930 aux premières années du XXIe siècle), Henri Salvador fut un personnage marquant de la musique française et mondiale :

  • ses chansons populaires restent fredonnées par des générations de Français (Syracuse ; Le loup, la biche et le chevalier (Une chanson douce), etc.) ;
  • il est le premier chanteur de rock'n roll français (1956) ;
  • il serait à la source de la bossa nova brésilienne (1957);
  • il fait partie, avec Sacha Distel, des deux seuls chanteurs de variété français à figurer dans le Dictionnaire du Jazz

C'est à l'âge de 12 ans qu'il débarque du paquebot Pérou dans le port du Havre le 16 août 1929 en compagnie de toute sa famille. Son père, Clovis, et sa mère, Antonine Paterne, fille d'une indienne caraïbe, sont tous deux natifs de Guadeloupe. Son père de Morne-à-l'Eau et sa mère de Port-Louis. Il a une sœur Alice et un frère, André, avec lequel il chantait en duo au début de sa carrière, et avec qui il fit les beaux jours du Jimmy's à Paris et à Biarritz. Son frère André Salvador fut Grand prix du Disque 1947 avec Hey-ba-ba-re-bop avec l'orchestre d'André Ekyan.

De décembre 1941 à décembre 1945, il fait partie de l'orchestre de Ray Ventura lors de son séjour en Amérique du Sud — Brésil, Argentine, Colombie, Uruguay, etc. Il y exerce ses talents de guitariste-chanteur et de comique avec une imitation de Popeye.

Par la suite, devenu chanteur, il fit toujours en sorte de combiner sur ses albums chansons très fantaisistes et chansons douces, bien que le grand public se montre plus enthousiaste sur les premières, où il régnait sans partage, tandis que la concurrence était sévère dans le domaine des secondes (André Claveau, Georges Ulmer, etc.).

Sous le pseudonyme d'Henry Cording, il chante, en 1956, des morceaux de rock'n'roll en français écrits par Boris Vian et composés par Michel Legrand et par lui-même (Rock hoquet). Parallèlement il enregistre un 45-tours à la guitare jazz intitulé Salvador plays the blues.

Il fut parolier pour de nombreux artistes, notamment pour Régine, Sheila. Il a fait connaître au grand public Art Mengo et Keren Ann. Le dernier album en date remonte à fin octobre 2006 intitulé 'Révérence.

Le photographe Jean-Marie Périer a révélé qu'il était le fils d'Henri Salvador.

Henri Salvador s'est également prêté au doublage de films d'animation, en prêtant sa voix en 1990 au crabe Sébastien dans La Petite Sirène, des Studios Disney. En 2006, à l'occasion de la sortie dvd du film, il réenregistra également les dialogues de sa suite, La Petite Sirène 2 : Retour à l'océan, dialogues confiés à un autre comédien sur la version originale de 2000.

Henri Salvador mit fin à sa carrière active lors d'un dernier spectacle donné au Palais des congrès de Paris le 21 décembre 2007. Il décéda peu de temps après, le 13 février 2008.

  • Victoire d'Honneur de la musique en 1998
  • Victoire de la musique 2001 du groupe ou artiste interprète masculin de l'année et Victoire de la musique de la chanson de l'année "Jardin d'hiver"
  • Victoire du meilleur spectacle en 2002
  • Le 8 novembre 2005 Henri Salvador est décoré à Brasilia, il est fait "Grand Croix" de l'Ordem do Mérito Cultural (Ordre du Mérite Culturel) brésilien qu'il reçoit des mains du chanteur et Ministre de la Culture Gilberto Gil et en présence du Président Luíz Inácio da Silva pour son apport à la diffusion hors des frontières de la culture de ce pays, en particulier la bossa nova qu'il aurait contribué à inventer.
  • Henri Salvador était aussi un Commandeur de la Légion d'honneur, de l' Ordre national du Mérite et de l'Ordre des Arts et Lettres.
  • Médaille d'Or de l'Académie Française en 2001.

Supporteur du Paris Saint-Germain depuis le début des années 1970, Henri Salvador possède quatre abonnements à vie au Parc des Princes depuis l'ère Hechter. Le club était en effet dans une mauvaise passe financière et Daniel Hechter demanda à ses amis de mettre la main à la poche. En contrepartie de 10 000 francs de dons, Hechter offrait un abonnement à vie au Parc pour tous les matches du club. Henri Salvador en prit quatre.

  •  

Les voleurs d'eau - Je ne le dirai pas - La dernière danse - Pense Henri - Blues dingue - Donne, donne - Des goûts et des couleurs - Où, quand, comment - Tu es entrée dans mon âme - Debout dans un hamac.

  • 1994 : Monsieur Henri

Qu'ça saute - En plantant des navets - Qu'est-c'que j'aime - Layla - J'ai dû faire le con quelque part - La main au cul - Vas-y mollo - Pieds palmés - Yes or no - Rock Hoquet - Envie de toi.

  • 2000 : Chambre avec vue

Jardin d'hiver - Chambre avec vue - J'ai vu - Il fait dimanche - La Muraille de Chine - Jazz Méditerranée - Un tour de manège - Vagabond - Je sais que tu sais - Mademoiselle - Le fou de la reine - Faire des ronds dans l'eau - Aime-moi.

  • 2002 : Performance ! (enregistrement public)

Bonjour et bienvenue - Il fait dimanche - Qu'elle est con - Mademoiselle - La Muraille de Chine - Quoique l'on fasse - J'ai beaucoup trop envie de toi - Chiche - Tu es entrée dans mon âme - Oléo - Duke, Basie, Louis - All I really want - Syracuse - Jardin d'hiver - Le loup, la biche et le chevalier - Avec le temps - Bonsoir amis.

  • 2003 : Ma chère et tendre

Ma chère et tendre - Vous - C'était un jour comme les autres - Le voyage dans le bonheur - Toi - J'ai tant rêvé - Quand un artiste - Sans toi - Ailleurs - Itinéraire - Tu es venue - Bormes-Les-Mimosas - Dans tes yeux.

  • 2006 : Révérence

La vie c'est la vie - Mourir à Honfleur - Dans mon île - Cherche la rose - L'amour se trouve au coin de la rue - Je sais que je vais t'aimer - J'aurai aimé - Italie (un tableau de maître) - D'abord - Les amours qu'on délaisse - Alléluia ! je l'ai dans la peau - Les dernières hirondelles - Je sais que je vais t'aimer.

 

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31 janvier 2008 4 31 /01 /janvier /2008 20:41

John Montagu, 4e comte de Sandwich, 1783, par Sir Thomas Gainsborough
John Montagu, 4e comte de Sandwich

  Le Britannique John Montagu, né en 1718 et mort en 1792, 4e comte de Sandwich, était amiral de la flotte du roi de Grande-Bretagne George III. 

C'est lui qui a donné son nom au plat, le sandwich. John Montagu était un grand joueur. Un jour de 1762, lancé dans une de ses parties de cartes interminables, un serveur lui apporta deux tranches de pain garnies de viande froide et de fromage. Il trouva que ce plat revêtait deux qualités essentielles à ses yeux : premièrement il n'avait pas besoin de quitter la table de jeu pour s'alimenter et, deuxièmement, la conception du plat lui permettait de conserver les mains propres.

John Montagu connut une autre fortune que son nom. Il fut jugé responsable, au moment de la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique, de la défaite des Britanniques. Il fut d'ailleurs accusé de corruption.

L'explorateur James Cook a baptisé deux archipels du nom du Premier Lord de l'Amirauté : voir îles Sandwich.

 

-oOo-

Un sandwich est en général composé de pain et d'un assortiment simple (jambon, fromage, …) ou composé (thon, mayonnaise, œuf et tomate par exemple). Le sandwich est la plupart du temps construit en ouvrant le pain puis en introduisant la garniture et en refermant, bien qu'il puisse également être créé en mettant de la garniture sur une tranche de pain puis en rajoutant une autre tranche par dessus. Le sandwich est populaire car il peut etre mangé sans couverts, et demande une préparation des plus simples et plus rapide. C'est le principal produit de la Restauration rapide.

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  Rives des songes.MFD.Jipé (2)

Parc du Chateau de la Motte TILLY

 

 

La reconnaissance vieillit vite.

Aristote 

 

J’ai fait un rêve dans le temps passé
Quand l’espoir était brillant
Et que la vie valait la peine d’être vécue
J’ai rêvé que l’amour ne mourrait jamais.
Les misérables

 

Pensées du jour

La patience guide l'espoir en terrain inconnu.
 
L'espoir est une lumière dans un océan de ténèbres.
 
BSS.CB.JP (13)
 
Quand il n'y a plus d'espoir il y a encore un petit espoir
 
 
 
 
 
 

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