14 novembre 2007 3 14 /11 /novembre /2007 21:56

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John Wayne

Né le 26 mai 1907
Décédé le 11 juin 1979 (à l'âge de 72 ans)

John Wayne (de son vrai nom Marion Michael Morrison) est né le 26 mai 1907 à Winterset, Iowa (USA). Né de l'union de Mary Brown et Clyde Morrison, pharmacien. Ses parents partirent s'installer en Californie en 1916, tout près d'un village baptisé Hollywood . Comme on le devine, Marion ne pensait qu'à s'engager dans la Marine, mais il fallut bien déchanter et, ayant obtenu une bourse de l'université de Californie du sud, il se mît au service de l'équipe de football. Son premier contact avec le cinéma lui vint de Tom Mix, le célèbre cowboy de l'écran. Engagé comme accessoiriste à la Fox en 1926. Avec sa haute stature et sa morphologie baraquée, il attire l'attention de John Ford qui l'engage pour faire de la figuration dans plusieurs films dont "La maison du bourreau" et "Salute" en 1928.

Le jeune acteur apparait pour la première fois au générique sous le nom de Duke Morrison dans "Words and music" de James Tinling. Raoul Walsh l'engage pour son premier grand rôle dans "La piste des géants" en 1930. Il est grand et fort. ses yeux bleus, son sourire conquérant et sarcastique, sa démarche à la fois pesante et souple plaisent aussitôt et son jeu, naturel et direct, annonce déjà ses futurs succès. Walsh lui a trouvé un nom sur mesure, facile et claquant, John Wayne. La firme Republic, née en 1935 et célèbre pour sa production de westerns à petits budgets fait de John Wayne l'une de ses principales vedettes. "Pals of the saddle" marque le début d'une prolifique série de petits westerns que John Wayne joue avec Maw Terhune et ray Corrigan et que l'on nomme la série des "Three musketeers".

Il retrouve John Ford en 1939. "La chevauchée fantastique" le consacre vedette. Le cowboy sans détour, idéaliste, chevaleresque et courageux est né. Pas de faux semblants, pas de détour dans sa pensée, il est là pour défendre l'opprimé, mais aussi pour surmonter ses propres doutes. En 1946, John Wayne devient son propre producteur pour le film de James Edward Grant "L' ange et le mauvais garçon". L'ancien acteur de la Republic est devenu non seulement l'un des artistes préférés du public mais aussi celui des meilleurs réalisateurs hollywoodiens, de Howard Hawks à Josef Von Sternberg, de Nicholas Ray à William A. Wellman, sans oublier naturellement John Ford, dont john wayne est l'acteur d'élection.

Parallèlement à sa carrière d'acteur,John Wayne continue de s'intéresser de plus en plus à la production, devenant le coproducteur de plusieurs de ses films. En 1946, John Wayne divorce de Josephine Saenz dont il avait eu quatre enfants, pour épouser Esperenza "Chata" Baur.Ce nouveau mariage a lieu en 1946, mais il se termine lui aussi par un divorce en 1953. Cette même année, il produit le premier western en relief : "hondo, l'homme du désert".

Sa deuxième réalisation, souleva quelques contestationsEn 1954, John Wayne épouse Pilar Pallette, la fille d'un sénateur du Pérou. Le couple a en 1956, un premier enfant., une fille Aïssa. John ford lui insouffle le goût de la création, et plus tard en 1960, John Wayne réalisera lui-même "Alamo", en engageant toute sa fortune personnelle dans ce rêve né sur le plateau des "Sacrifiés" (They were expendable) en 1945.

John Ford aima beaucoup le film de Wayne, lyrique et spectaculaire avec son finale d'une violence impitoyable. Sa deuxième réalisation, souleva quelques contestations en exaltant l'héroïsme des soldats dans un conflit sur lequel le cinéma ne s'était pas encore précipité : la guerre du Vietnam. Huit ans plus tard, le dernier des géants allait interpréter dans un film de Don Siegel un vieux tireur d'élite qui choisit sa propre mort. Vainqueur d'un premier cancer en 1964, il est rattrapé par la maladie au début des années 70. Le 7 avril 1970, il obtiendra le seul Oscar de sa carrière pour son rôle dans "100 dollars pour un shérif". En 1973, il est opéré à coeur ouvert.

Le 12 janvier 1979, il subit une grave intervention chirurgicale : l'estomac atteint par un cancer lui est presque totalement enlevé. Dès lors il enchaîne les entrées et sorties de l'hôpital. Lors de l'une de ses rares sorties, il est présent le 9 avril 1979 à la cérémonie des Oscars ou il remet l'Oscar du meilleur réalisateur à Michael Cimino. Le 11 juin 1979, à 17h23, il meurt à Los Angeles, des suites d'une opération d'un cancer en voie de généralisation. Ce jour-là, l'Amérique perdait son héros national.

 

1976

LE DERNIER DES GEANTS

1975

UNE BIBLE ET UN FUSI

1975

BRANNIGAN

1972

LES COW-BOYS

1966

L'OMBRE D'UN GEANT

1964

LE PLUS GRAND CIRQUE DU MONDE

1963

LE GRAND MCLINTOCK

1962

HATARI

1962

LE JOUR LE PLUS LONG

1962

LA CONQUETE DE L'OUEST

1961

L'HOMME QUI TUA LIBERTY VALANCE

1961

LES COMANCHEROS

1960

ALAMO

1959

RIO BRAVO

1956

LA PRISONNIERE DU DESERT

1953

HONDO, L'HOMME DU DESERT

1950

RIO GRANDE

1949

LA RIVIERE ROUGE



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31 octobre 2007 3 31 /10 /octobre /2007 17:07

Nikolaïévitch Tolstoï

  Tolstoï

Le comte Lev Nikolaïévitch Tolstoï, en russe : Лев Николаевич Толстой, francisé en Léon Tolstoï, (1828 - 1910) est, avec Fedor Dostoïevski, un des géants de la littérature russe du XIXe siècle. Ses œuvres les plus connues sont les romans Guerre et Paix, Anna Karénine et Résurrection.

Il est né le 28 août 1828 du calendrier julien (9 septembre 1828 du calendrier grégorien) à Iasnaïa Poliana en Russie et il est mort le 7 novembre 1910 du calendrier julien (20 novembre 1910 du calendrier grégorien) à Astapovo.

Ses premières publications sont des récits autobiographiques (Enfance et Adolescence) (1852-1856). Ils rapportent comment un enfant, fils de riches propriétaires terriens, réalise lentement ce qui le sépare de ses camarades de jeu paysans. Plus tard, vers 1883, il rejette ces livres comme étant trop sentimentaux, une bonne partie de sa vie y étant révélée et décide de vivre comme un paysan en se débarrassant aussi de ses possessions matérielles héritées, qui étaient pourtant nombreuses, ayant acquis le titre de Comte. Avec le temps, il sera de plus en plus guidé par une existence simple et spirituelle.

Il est frappé dès son enfance par le sentiment de l'absurdité de la vie (à la suite de la mort de son père) et il refuse l'hypocrisie des relations sociales. Le sentiment moral est ce qu'il y a de véritablement divin : toute la morale de Tolstoï est fondée sur ce sentiment. Par ailleurs, Tolstoï rejette l'État et l'Église. Si certains ont pu rapprocher la pensée de Tolstoï d'un nihilisme fondé sur une morale personnelle, d'autres ont fait de l'écrivain russe un penseur important et influent de l'anarchisme chrétien: en effet, sa critique radicale de l'État, ses préoccupations envers les masses opprimées, l'importance de ses réalisations pédagogiques, sa recherche de cohérence sur le plan personnel, en ont fait un penseur proche de l'anarchisme. Par ailleurs, il conçoit l'art véritable comme étranger à la recherche du plaisir purement esthétique : l'art est un moyen de communication des émotions et d'union entre les hommes. Aussi critique-t-il l'art pour l'art, la beauté bourgeoise inaccessible aux gens simples.

Marqué par les conflits comme la Guerre de Crimée (1853-1856) durant laquelle il a été mobilisé, relatée dans "Récits de Sébastopol", ou les conflits passés telles les Guerres Napoléoniennes, qui constituent la trame d'une de ses œuvres majeures: "Guerre et Paix", Tolstoï entame à partir des années 1870 une sorte d'introspection, en forme de quête spirituelle. En 1879, Tolstoï se convertit au christianisme qu'il évoque dans "Ma confession" et "Ma religion", mais il est très critique par rapport à l'église orthodoxe russe : son christianisme reste empreint de rationalisme, la religion étant toujours chez lui un sujet de violents débats internes, ce qui l'amènera à concevoir un christianisme détaché du matérialisme et surtout non-violent. Sa critique des institutions oppressives et sources de violence inspirera le Mahatma Gandhi, ainsi que Romain Rolland. Leur message sera ensuite repris par Martin Luther King, Steve Biko, Aung San Suu Kyi, Nelson Mandela et bien d'autres. Gandhi traduira l'œuvre de Tolstoï "Lettre à un Hindou" en 1908, où l'écrivain russe dénonce des actes de violence de nationalistes indiens en Afrique du Sud ; ceci amènera Gandhi et Tolstoï à communiquer jusqu'à la mort de Tolstoï. De même, Rolland publiera peu après le décès de Tolstoï sa biographie: "Vie de Tolstoï". On constate là des liens subtils entre diverses personnalités imprégnées d'idées progressistes et humanistes qui en inspirent d'autres et qui ne font qu'améliorer le sort du monde.

De son côté, l'église orthodoxe va excommunier Tolstoï après la publication de son œuvre "Résurrection".

À la fin de sa vie, Tolstoï part en vagabond, attrape froid et meurt d'une pneumonie dans la solitude, à la gare d'Astapovo, loin de sa propriété de Iasnaïa Poliana et de sa famille, y compris sa femme Sophie Behrs qu'il refusera de voir. Pourtant ils s'autorisaient chacun à lire le journal intime de l'autre et ont eu treize enfants ensemble (cinq meurent en bas âge), mais Sophie était aussi celle qui dirigeait le domaine, donc assez autoritaire.

Tolstoi fut aussi inspiré au cours de sa vie par d'autres figures majeures de la non-violence te Tolstoï et l'espéranto

Espérantiste convaincu, Tolstoï a fait savoir qu'il était favorable à l'espéranto, langue internationale qu'il disait avoir appris en dix heures.

« J'ai trouvé le volapük très compliqué et, au contraire, l'espéranto très simple. Ayant reçu, il y a six ans, une grammaire, un dictionnaire et des articles en espéranto, j'ai pu arriver facilement, au bout de deux petites heures, sinon à l'écrire, du moins à le lire couramment. [...] Les sacrifices que fera tout homme de notre monde européen, en consacrant quelque temps à son étude, sont tellement petits, et les résultats qui peuvent en découler tellement immenses, qu'on ne peut se refuser à faire cet essai.» (1894)

Tolstoï et le végétarisme

Léon Tolstoï adopta un régime végétarien en 1885. Il préconisa le "pacifisme végétarien" et prona le respect de la vie sous toutes ses formes même les plus insignifiantes. Il écrit qu'en tuant les animaux "l'homme réprime inutilement en lui-même la plus haute aptitude spirituelle - la sympathie et la pitié envers des créatures vivantes comme lui - et qu'en violant ainsi ses propres sentiments, il devient cruel". Il considérait par conséquent que la consommation de chair animale est "absolument immorale, puisqu'elle implique un acte contraire à la morale: la mise à mort".

Tolstoï pédagogue

Pour un article plus développé, voir Tolstoï pédagogue

Tolstoï voulait libérer l’individu de l’esclavage physique mais aussi mental. En 1856, il donne ses terres aux serfs, mais ceux-ci refusent en pensant qu’il va les escroquer. Il se posera donc sans cesse cette question : « Pourquoi, mais pourquoi donc, ne veulent-ils pas la liberté ? » C’était un pédagogue hors du commun. Il voyage et dit que partout, on apprend à l’école l’apprentissage de la servitude. Les élèves récitent bêtement les leçons sans les comprendre. Mettre les enfants directement en contact avec la culture, c’est renoncer à cette programmation fastidieuse et stérile qui va du plus simple au plus compliqué. Ce qui intéresse les enfants, ce sont les sujets vivants et compliqués, où tout s’enchevêtre. « Que faut-il enseigner aux enfants ? » Tolstoï imagine une prolifération de lieux culturels, où les enfants apprendraient en fréquentant ces lieux.

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19 octobre 2007 5 19 /10 /octobre /2007 12:33

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Portrait par Sabine Biazot  voir le site:  Sabinebiazot

 


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Et oui ma grand était une femme "fan" de Johnny depuis qu'il avait chanté "j'ai oublié de vivre". Petite (comme la môme Piaf), tant par la taille que par le poids, c'était une femme au cœur d'or, qui s'est sacrifiée toute sa vie pour ses enfants et petits enfants. En ce temps là, la vie était dure en Corrèze, et je pense que le texte de Johnny lui rappelait qu'elle aussi 
"elle avait oublié de vivre".
Elle s'appelait MARIE.

 

 Johnny Hallyday

 

Pour écouter Johnny  cliquer sur son nom    Johnny Hallyday

Johnny Hallyday
J'AI OUBLIÉ DE VIVRE


À force de briser dans mes mains des guitares
Sur des scènes violentes sous des lumières bizarre
À force de forcer ma force à cet effort
Pour faire bouger mes doigts pour faire vibrer mon corps

À force de laisser la sueur brûler mes yeux
À force de crier mon amour jusqu'aux cieux
A force de jeter mon coeur dans un micro
Portant les projecteurs comme une croix dans le dos

J'ai oublié de vivre

À force de courir la terre comme un éclair
Brisant les murs du son en bouquets de lasers
À force de jeter mes trésors aux brasiers
Mêlant tout en un coup pour me faire crier

À force de changer la couleur de ma peau
Ma voix portant les cris qui viennent du ghetto
À force d'être indien Hell's Angels ou bohême
L'amour dans une main et dans l'autre la haine

J'ai oublié de vivre

À force de briser dans mes mains des guitares
Sur des scènes violentes sous des lumières bizarres
À force d'oublier qu'il y a la société
M'arrachant du sommeil pour me faire chanter

À force de courir sur les routes du monde
Pour les yeux d'une brune ou le corps d'une blonde
À force d'être enfin sans arrêt le coupable
Le voleur le pilleur le violent admirable

J'ai oublié de vivre

 

 

 

Johnny Hallyday (né Jean-Philippe Smet, le 15 juin 1943 à Paris) est un chanteur, interprète et acteur français résidant actuellement à Gstaad en Suisse. Après 50 ans de carrière, Johnny Hallyday est un des plus célèbres chanteurs francophones, les estimations de ses ventes tournent dans les 50 Millions. Il a remporté 39 disques d'or, 18 de platine et 5 Victoires de la musique. 17 millions de spectateurs sont venus voir ses concerts lors de 100 tournées en France et en Europe [1].

Johnny Hallyday a connu son apogée lors de la période yéyé (les sixties) mais a toujours connu un succès continu dans la variété française. A ses débuts, il impose un répertoire inspiré et adapté de ses idoles américaines et lance le Rock 'n' roll en France. Sur un répertoire qui compte quelques mille chansons, Johnny Hallyday a enregistré environ 250 adaptations soit un quart de sa discographie, le reste étant des créations originales dont un peu plus d'une centaine furent composées par lui.

L'œuvre de Johnny Hallyday est marquée par sa présence sur scène, des mises en scène élaborées et une voix puissante.

Sa carrière internationale n'a jamais vraiment décollé et, malgré quelques concerts à l'étranger dans les années 1960 et 70, ainsi qu'un concert à Las Vegas en 1996, il est quasiment inconnu du grand public en dehors de la France, de la Belgique et de la Suisse.

En 2006, il s'est exilé en Suisse, à Gstaad, afin d'échapper aux impôts français. Cette décision, qui intervenait peu de temps après l'adoption de sa fille Jade à laquelle Bernadette Chirac était associée [2], fut vivement critiquée. Il a annoncé son éventuel retour en France suite à l'élection de Nicolas Sarkozy aux élections présidentielles de 2007 [4].

Johnny Hallyday est né à la cité Malesherbes à Paris de Huguette (1919-2007) et Léon Smet[5] le 15 juin 1943. Quelques mois plus tard, ses parents se séparent et l'enfant est recueilli par sa tante, Hélène Mar, sœur de Léon. Son père reconnaît l'enfant, mais cette reconnaissance est jugée non-valable, il est toujours marié à une autre femme et il n'a divorcé que plus tard.

Ses parents se séparent en septembre 1944 et il est recueilli par la sœur de son père Hélène Mar, danseuse et familière du milieu artistique parisien. En 1949, Johnny se retrouve à Londres. Enfant de la balle, il suit des cours de danse et de guitare.

Dès 9 ans, il occupe la scène entre deux changements de costume de sa cousine Desta (fille d'Hélène) et son père de cœur et cousin puisque mari de Desta Lee Hallyday. On lui trouve des petits rôles publicitaires et on le voit à Copenhague interprétant La Ballade de David Crockett. De retour à Paris en 1957 dans le quartier de la Trinité, il continue ses cours de chant et aussi d'art dramatique. C'est à cette époque qu'il assiste à la projection du film Amour frénétique (Loving you) mettant en vedette Elvis Presley. Cette expérience serait à l'origine de sa vocation de chanteur de rock'n'roll.

Dès lors, il fréquente ce qui deviendra le lieu culte du rock français de l'époque : le Golf Drouot[, où il fait des reprises et adaptations françaises du répertoire américain country et surtout d'Elvis Presley. C'est cependant sa participation à l'émission de radio Paris-Cocktail, à la fin de 1959, qui le fait remarquer. Il est engagé par Vogue. Son premier 45 tours, sous le nom de Johnny Hallyday (forgé à partir du nom de Lee Hallyday), sort le 14 mars 1960 avec une reprise d'une chanson de Dalida : T'aimer follement, suivi presque immédiatement de Souvenirs, souvenirs qui le propulsent en haut de l'affiche.

C'est le début d'une carrière fulgurante. Hallyday occupe les scènes parisiennes et fait de grandes tournées en province, défrayant la chronique au passage. En particulier, ses premières tournées sont marquées par de nombreuses mini-émeutes et de multiples dégradations par ses admirateurs. On parle ainsi d'hystérie collective pour dépeindre l'ambiance de ses concerts.

Johnny est sacré « idole des jeunes » (du nom d'un de ses plus grands tubes), et devient le roi du rock (français) des années yéyé, soutenu en cela par le développement rapide de la presse pour jeunes, notamment Salut les copains. Le premier anniversaire de ce périodique est ainsi marqué par un concert à la Nation où 150 000 jeunes débordent les forces de l'ordre pour apercevoir leur idole.

Il rencontre Sylvie Vartan et l'épouse en 1965. David Hallyday, leur fils, naît le 14 août 1966. Entre temps, Johnny a effectué son service militaire à Offenbourg (Allemagne) en tant que sergent. Il lance en France le twist et le madison.

En 1966, il rencontre Noel Redding et Jimi Hendrix, encore inconnus, qu'il contribue à faire connaître en les engageant dans sa tournée. Plus tard, il lance de la même manière le groupe Ange dans sa tournée Johnny Circus en 1972.

La vague yéyé passée, Johnny surfe sur les tendances dont il s'accommode tant bien que mal (par exemple la mode hippie), la soul music, le blues, la pop. 1968 marque un retour (encore timide) au Rock And Roll - délaissé depuis 1964 - avec la chanson " Cours plus vite Carlie ".

Ainsi sait-il rebondir sur les provocations du chanteur Antoine qui veut le mettre en cage à Medrano (Les Élucubrations) et produire un tube en réponse à cette insolence : " Si les mots suffisaient pour tout réaliser, je sais que dans une cage je serais enfermé, mais c'est une autre histoire que de m'y faire entrer, car il ne suffit pas d'avoir les cheveux longs... " Cheveux longs idées courtes. Ce qui n'évite pas sa tentative de suicide en septembre 1966, alors qu'il devait se produire ce jour là à la fête de l'Humanité.

Johnny entame ensuite sa période psychédélique, avant de revenir à une musique plus Blues sur des compositions originales le plus souvent signées par son guitariste Micky Jones (futur créateur du groupe Foreigner) et son batteur Tommy Brown, ("A tout casser", "Fumée", "Voyage au pays des vivants", "Je suis né dans la rue"). Les années soixante s'achèvent et Johnny Hallyday fête au Palais des Sports de Paris ses dix ans de carrière dans un show - avec danseurs, fakir et cracheurs de feu - qualifié par Rock'N' Folk de spectacle de l'an 2000.

En 1970, il enregistre l'album " Vie " qui marque le début de la collaboration du journaliste Philippe Labro à l'écriture des chansons - l'écrivain Jacques Lanzman, parolier de Jacques Dutronc - participe également à l'album. " Vie " est un album plus contestataire, qui parle d'écologie, ce qui est inhabituel chez Johnny. Quant à la chanson "Jésus-Christ"qui clot l'album, elle vaudra à Johnny et Labro les foudres de l'église et la censure des télés et radios, pour avoir chanté que Jésus-Christ est un hippie.

Bien qu'il ait peu de succès sur la scène internationale, on note toutefois que plusieurs de ses meilleurs tubes ont été enregistrés avec un certain succès dans d'autres langues et ont été édités dans plusieurs pays : Russie, Japon, Italie, Allemagne, etc.

Johnny s'est par ailleurs produit en concert notamment en Afrique (1968), au Canada (1969, 1975 et 2000), en Amérique du Sud (1974), en Belgique, à Monaco, en Suisse à chaque tournée, au Liban (2003), etc. Soulignons le concert unique donné à Las Vegas sur la scène de l'Aladin, en novembre 1996, devant 4 300 admirateurs français venus spécialement pour l'événement, avec à la clef un relatif échec puisque les ventes de l'album Destination Vegas sont un des plus mauvais scores du chanteur (150 000 exemplaires).

Au-delà de sa vie d'artiste, Johnny s'est investi, d'une part dans le sport automobile, souvent associé à Henri Chemin (Rallye de Monte-Carlo en 1967) sur Ford Mustang et à René Metge (Paris-Dakar en 2001) et un certain nombre de rallye-raids au Maroc, en Tunisie, etc., ainsi qu'au Star Racing Team sur Simca 1000 rallye avec Eddie Vartan. D'autre part, durant sa période biker, il fut le président d'un club parisien de Harley Davidson et fit une randonnée moto en Amérique du Nord dans la vallée de la mort en 1974.

Hallyday divorce de Sylvie Vartan le 4 novembre 1980. Un an après, il se marie avec un mannequin nommée Babeth Etienne, le 1er décembre 1981 à Los Angeles. Le mariage ne dure que deux mois et deux jours. En 1982, il devient le compagnon de l'actrice française Nathalie Baye, avec laquelle il aura une fille, Laura Smet née le 15 novembre 1983, elle-même comédienne. Le couple se sépare en 1986.

Il se marie avec Adeline Blondieau, la fille de son copain chanteur Long Chris, en 1990 pour divorcer en 1992. Il l'épouse une seconde fois à Las Vegas et le couple divorce à nouveau deux ans plus tard.

En 1996, il se marie avec Laetitia Boudou née le 18 mars 1975. Ils adoptent en 2005 une enfant d'origine vietnamienne, grâce paraît-il à l'appui de Jacques et Bernadette Chirac, qu'ils prénomment Jade, née le 3 août 2004.

Au tout début de sa carrière, Johnny se fait passer pour un chanteur américain ou d'origine américaine. Le père belge de Johnny était séparé de son épouse, mais non divorcé quand il eut une relation avec la française Huguette dont Johnny est né. Il est donc Français né d'un mariage non légitime et est donc un cas célèbre de non-transmission de la nationalité belge, car né avant 1967.

Johnny a déposé en novembre 2005 une demande pour acquérir la nationalité belge. En octobre 2006 cependant, l'office des Étrangers remet à la commission des naturalisations un avis négatif en raison de son manque d'attaches avec la Belgique et du fait qu'il ne peut justifier de résidence dans le pays depuis au moins trois ans. La commission n'est pas liée par cet avis et peut proposer la naturalisation à la Chambre des Représentants, qui tranchera (31/12/2006).

La réforme de la nationalité belge en cours ne lui ferait pas forcément perdre sa nationalité française. Pour cela, il devrait demander la libération de l'allégeance française, qui devrait lui être octroyée sans encombres, dès lors que la nationalité belge est acquise.

En décembre 2006, L'Express annonce que le chanteur envisage de s'installer à Gstaad, station de ski huppée du canton de Berne, en Suisse, pour expatriation fiscale et parce que sa belle-famille possède notamment un restaurant connu, le Chloesterli. Son fils David est déjà résident à Genève. Sa demande de résidence en Suisse (pour un forfait aux alentours de 300 000 CHF) provoque une réaction politique intense. Nicolas Sarkozy demande que la fiscalité soit revue et Ségolène Royal précise que si la gauche gagne en 2007 « les baisses d'impôts pour les plus riches seront annulées ».

C'est le 30 décembre 1959 que l'on peut l'entendre pour la 1re fois à la radio dans l'émission Paris cocktail. La télévision le fait connaitre au grand public lors de l'émission L'École des vedettes d'Aimée Mortimer où le jeune Hallyday est parrainé par Line Renaud. C'est le 18 avril 1960.

Il fait ensuite les grandes heures des émissions pour jeunes comme Âge tendre et tête de bois d'Albert Raisner dans les années 1960, puis de nombreuses émissions de Maritie et Gilbert Carpentier dans les années 1970 (N°1 Johnny Hallyday, Top à Johnny). On le voit aux Enfants du rock en 1984.

De nombreux reportages lui sont consacrés, notamment à l'occasion de ses concerts (par exemple, sur le porte-avions Foch, présenté par Yves Mourousi). Il fait plusieurs spectacles télévisés et apparaît en vedette dans les émissions comme Frequenstar ou 100% Johnny chez Laurent Boyer, et Champs-Élysées ou Vivement dimanche chez Michel Drucker. Il est l'invité spécial d'émissions dédiées à ses copains. Il parraine certaines émissions : la Star Academy dès le début de ce programme, 500 choristes (janvier 2006) ou La Fête de la chanson française sur France 2 de Daniela Lumbroso, en 2005.

On se souvient également de sa prestation d'acteur dans la série David Lansky (1989) ou de son apparition dans un épisode fameux du Commissaire Moulin (2005), ainsi que du générique de la série Les Chevaliers du ciel (1967 et 1988). Enfin, Johnny a, depuis le début de l'émission ou presque, sa marionnette dans Les Guignols de l'info.

C'est sans doute, cependant, l'émission de radio Salut les copains, relayé par le mensuel du même nom, qui construit et entretient le mieux la légende de l'idole nationale dans les années 1960 et 1970. Cela a pourtant mal commencé. En avril 1960, Lucien Morisse, alors responsable de la programmation musicale de "Europe 1" (Alors Europe N°1) et animateur de l'émission Le Discobole, casse en direct son premier disque en déclarant à l'antenne : « c'est la première et la dernière fois de votre vie que vous entendrez ce Johnny Hallyday ! »

En été 2006, Johnny Hallyday fait l'objet d'une série radiophonique diffusée sur les radios francophones publiques (France Inter, Radio Suisse Romande, Radio Canada et RTBF). Réalisées par Pierre Philippe Cadert et Patrick De Rham, ces huit heures d'émissions intitulées Appelez-moi Johnny proposent une vision historique et analytique du phénomène Hallyday.

La télévision lui fera les honneurs de diffuser, en direct, plusieurs de ses concerts événements : le 10 juin 2000 à la tour Eiffel (10.000.000 de téléspectateurs), le 15 juin 2003, au parc des Princes, le jour de ses 60 ans et le concert du Flashback Tour à Bercy le 30 septembre 2006.

L'auteur-compositeur

Il a participé dès le début de sa carrière à plus de 114 chansons, musiques de films et composé pour des artistes dans des registres très divers comme, par exemple, Zizi Jeanmaire. On retient en particulier l'album Johnny chante Hallyday entièrement écrit par lui. On se souvient aussi des génériques qu'il interprète, celui de la série télévisée Les Chevaliers du ciel en 1967 ou du film de Claude Lelouch L'Aventure c'est l'aventure en 1971. Toutefois, ce côté est sous-estimé du public. Ceci s'explique par le fait que la plupart de ses plus grands succès n'ont pas été écrits par lui - des exceptions toutefois et pas des moindres, exemple " La musique que j'aime " ou encore " Né pour vivre sans amour ".

En chiffres

En 2005, la totalité de ses disques vendus en France est estimée à plus de 50 millions. On lui totalise 1 000 chansons, 100 tournées, 26 albums de platine, trois de diamant (plus de 2 millions d'albums Sang pour sang vendus) et plus de 25 millions de spectateurs. La rémunération de Johnny Hallyday pour 2005 était de 6,6 millions d'euros. Il arrive en tête devant Michel Sardou et Mylène Farmer.

Son revenu en 2006 serait de plus de 8,75 millions d'euros (il reçoit 27% du prix de vente HT).

Le management de sa carrière

Côté imprésarios, après l'éphémère début avec Georges Leroux, c'est surtout à Johnny Stark que l'idole doit la première partie de sa carrière. Son ami de cœur Lee Hallyday lui sert alors de secrétaire particulier. Depuis 1975, c'est Jean-Claude Camus qui produit les spectacles de Johnny. Côté maison de disques, après Vogue, Johnny a dès les années 1960 été en contrat avec Philips, racheté depuis par Universal Music. Le 4 janvier 2006, Johnny a annoncé avoir signé avec Warner Music.

Sa santé

En octobre 1968, il se casse le pied lors d'une tournée à Johannesburg (Afrique du Sud) en tombant dans la fosse d'orchestre. Il poursuivra la tournée avec la jambe dans le plâtre. Le 20 février 1970, Johnny et Sylvie Vartan prennent leur DS et s'apprêtent à aller chanter leur duo à Besançon, où réside leur ami commun Jean de Gribaldy. Près de Belfort, la voiture dérape sur une plaque de verglas et plonge dans un fossé. Johnny en sort miraculeusement indemne, mais Sylvie est couverte de sang. L'espace d'un instant, Johnny la croit morte. Elle est gravement blessée. Défigurée, après un court séjour à l'hôpital, elle part six mois aux États-Unis se faire opérer par l'un des meilleurs chirurgiens esthétiques du pays. Il lui rendra enfin son visage au bout de longues et multiples interventions.

Hallyday est pris d'un malaise en scène en août 1980. Malgré son rétablissement, il apprendra par les journaux, lors de sa convalescence chez son ami Richard Anthony, qu'il est mort. Il fera une autre syncope en scène en janvier 1985. En 1996 il souffre d'une hernie discale et subira une nouvelle intervention chirurgicale qui ne l'empêchera pas de remonter sur scène à peine 3 semaines plus tard. En 2006, il a une bronchite : il reporte 6 concerts et reprend le 4 décembre à l'Olympia de Paris.

Ses anniversaires

Il fête son 35e anniversaire au festival international de la chanson de Tōkyō, où il est membre du Jury en compagnie de Catherine Deneuve. C'est au parc des Princes qu'il fêtera son 50e anniversaire au cours de trois concerts géants intitulés Retiens ta nuit avec au programme des chansons retraçant sa carrière.

C'est à Cuba qu'il fête son 54e anniversaire. Il fête son 57e anniversaire au parc de Sceaux avec des invités prestigieux avec lesquels il fait des duos mémorables. Son 60e anniversaire est l'occasion d'un concert à La Réunion couronnée par quatre concerts au parc des Princes et d'une tournée des Stades. En 2006, il fête son anniversaire sur scène, au Palais des Sports.

Johnny et les grands navires

En 1962, il donne un concert de charité sur le paquebot France en présence de Jacqueline Kennedy. En 1979, il est invité à chanter en direct à la télévision sur le porte-avions Foch.

Ses récompenses

Six victoires de la musique, dont celle du meilleur spectacle trois années de suite, meilleur interprète masculin (1987) et meilleur album (Sang pour sang en 2000). Également en 2000, il reçoit un M6 Award d'Honneur, ainsi que celui du meilleur artiste masculin, tandis que son fils David reçoit la même distinction aux NRJ Music Awards. Prix Jean-Gabin pour son film L'Homme du train (2003). À signaler que l'année suivante, c'est sa fille Laura qui recevra le prix Romy Schneider, équivalent féminin du prix Jean Gabin. Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur par le président Jacques Chirac en 1997.

Ses imitateurs

Pas de sosie officiel, mais beaucoup de prétendants. Parmi eux, citons : Johnny Star qui seul détient une déclaration de consentement de Johnny Hallyday (par document officiel écrit) l'autorisant à utiliser son pseudonyme Johnny Star pour son métier de sosie chanteur et vendre tous ses produits dérivés, Johnny Rock, Johnny Holloway, Ricky, le leader du groupe Mirador, Johnny Wild, Johnny Végas, Johnny Tennessee, Phil Lyn. Par ailleurs, Johnny fait les choux gras de beaucoup d'imitateurs, tels Laurent Gerra (par ailleurs invité au parc de Sceaux pour chanter en duo Gabrielle), Nicolas Canteloup et Didier Gustin par exemple, sans compter Yves Lecoq pour les Guignols.

L'auteur-compositeur

Il a participé dès le début de sa carrière à plus de 114 chansons, musiques de films et composé pour des artistes dans des registres très divers comme, par exemple, Zizi Jeanmaire. On retient en particulier l'album Johnny chante Hallyday entièrement écrit par lui. On se souvient aussi des génériques qu'il interprète, celui de la série télévisée Les Chevaliers du ciel en 1967 ou du film de Claude Lelouch L'Aventure c'est l'aventure en 1971. Toutefois, ce côté est sous-estimé du public. Ceci s'explique par le fait que la plupart de ses plus grands succès n'ont pas été écrits par lui - des exceptions toutefois et pas des moindres, exemple " La musique que j'aime " ou encore " Né pour vivre sans amour ".

 Source :Wikipédia

 

 

 

 

 

 

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18 octobre 2007 4 18 /10 /octobre /2007 12:05

Citations de Saint Simon


=Il n’est rien de plus doux pour l’oreille de la liberté que le tumulte et les cris d’une assemblée du peuple. >>

source : L’Esprit de la Révolution et de la Constitution en France:

= Il y a des révolutions qui ne sont d’abord que particulières et nationales ; il y a des révolutions partielles et qui portent seulement sur quelqu’une des institutions sociales. Les révolutions successives concourent à déterminer plus tard une révolution générale. >>
| Source : L’Industrie


= La liberté n’est pas une chicane de palais ; elle est la rigidité envers le mal, elle est la justice et l’amitié. >>
| Source : Rapport sur la police générale et la justice



Saint-Simon par Perrine Viger-Duvigneau d'après Hyacinthe Rigaud, château de Versailles

Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon

Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, plus connu sous le nom de Saint-Simon, (né le 16 janvier 1675, à Paris - mort le 2 mars 1755) était un écrivain français, célèbre pour ses Mémoires, racontant par le menu la vie à la Cour. Il était le fils de Claude de Rouvroy, duc de Saint-Simon et de sa seconde femme, Charlotte de L'Aubespine.

Claude Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon (1760-1825), philosophe et industriel français fondateur du saint-simonisme, est un parent éloigné du mémorialiste.

Titré dans sa jeunesse vidame de Chartres, Louis de Rouvroy reçoit une éducation soignée. Il devient à cet époque ami du duc de Chartres, le futur Régent. Autre personnage qui joue un grand rôle dans sa vie : Rancé, l’abbé de La Trappe, voisin percheron proche de son père et qui joue pour Saint-Simon le rôle de mentor en matière de religion. Il s’intéresse surtout à l’histoire et aime la lecture, en particulier celles de mémoires, qui lui donnent l’« envie d’écrire aussi [les mémoires] de ce qu’[il] verrai[t], dans le désir et l’espérance d’être de quelque chose, et de savoir le mieux qu’[il] pourrai[t] les affaires de [s]on temps. » Il commencera à écrire ses futurs Mémoires en juillet 1694. Il ne néglige pas pour autant les exercices physiques équitation et escrime et manifeste le désir de servir à l’armée. En 1691, alors qu’il a 16 ans, son père, déjà âgé (86 ans) intrigue pour le faire entrer dans les mousquetaires gris et il participe en 1692 au siège de Namur. Peu de temps après, Louis XIV lui donne la troisième compagnie de cavalerie du Royal-Roussillon.

En avril 1693, son père meurt et il devient duc et pair à 18 ans. Peu de temps après, Louis achète le régiment Royal-Carabiniers et devient mestre de camp. Ses responsabilités militaires passent pourtant au second plan face aux responsabilités de la pairie. Saint-Simon prend son nouveau rang très à cœur, et s’engage rapidement dans un grand procès contre le maréchal-duc de Luxembourg, qui veut faire modifier son rang parmi les pairs. Il s’indigne aussi du « rang intermédiaire » accordé aux bâtards de Louis XIV (le duc du Maine et le comte de Toulouse), qui les fait passer au-dessus des pairs. En 1695, il épouse Marie-Gabrielle de Durfort de Lorge, fille aînée du maréchal-duc de Lorge, dont la mère, née Frémont, vient d’une famille roturière mais fournit une dot importante. Le mariage semble particulièrement heureux pour l’époque. Le 8 septembre 1696 naît sa première fille Charlotte. L’enfant est contrefaite et reste toute sa vie à la charge de ses parents. Cette naissance, suivie de celles des deux fils de Saint-Simon, aussi peu reluisants intellectuellement que physiquement, blesse cruellement Saint-Simon dans son orgueil de père et de duc. Dans ses Mémoires il n’évoque qu’à peine ses enfants. En 1697 il mène sous le maréchal de Choiseul une expédition en Alsace. C’est son dernier séjour aux armées : il supporte de plus en plus mal l’obligation qui lui est faite de passer deux mois par an à son régiment. D’ailleurs, le sien est réformé et il n’est plus que « mestre de camp à la suite », sous les ordres d’un simple gentilhomme. En juillet 1698 naît le premier fils de Saint-Simon, Jacques-Louis titré vidame de Chartres. Cet enfant, encore plus petit que son père, à tel point que l’on le surnomme « basset », est une des grandes peines de son père, dont il semble n’avoir hérité ni les qualités intellectuelles ni l’honnêteté. En 1699, préoccupé par l’ampleur que prennent ses Mémoires dont son premier projet avait été qu’ils soient brûlés à sa mort, il consulte Rancé pour savoir quelle règle adopter. Ce dernier ne l’incite sans doute pas à continuer un journal mais plutôt à collecter des documents sans donner libre cours à ses émotions sur le papier, signe d’orgueil envers Dieu. Il est alors possible qu’à partir de cette date Saint-Simon constitue des dossiers documentaires, complétés de notes personnelles. Ces dossiers auquel il ajoute les anecdotes dont il se souvient sont la base des Mémoires rédigés quarante ans après. Le 12 août naît son second fils Armand-Jean qu’il titre marquis de Ruffec. En 1702, alors qu’il néglige son régiment pour la vie de Cour, Louis se voit dépassé pour une promotion par des officiers plus récents que lui dans leur grade. Parmi eux, le comte d’Ayen, futur duc de Noailles, qui fut, sa vie durant, l’ennemi juré du duc (le serpent qui tenta Ève, qui renversa Adam par elle, et qui perdit le genre humain, est l’original dont le duc de Noailles est la copie la plus exacte et la plus fidèle déclare ce dernier dans les Mémoires). Devant ce qu’il considère comme une injustice flagrante, Saint-Simon quitte l’armée prétextant des raisons de santé. Louis XIV lui tiendra longtemps rigueur de cette défection.

En septembre 1715, Louis XIV s’éteint. Le duc d’Orléans, ami d’enfance de Saint-Simon, devient régent. Pour Saint-Simon, c’est le moment de faire triompher ses théories politiques. Membre du conseil de régence, il est à l’origine du système de la polysynodie, instituant à la place des ministères des conseils où domine l’aristocratie. Pour Saint-Simon, ce rôle est le seul digne d’un pair de France, conseiller né du roi, mais non fonctionnaire, même de haut vol. Ainsi il refuse la présidence du conseil des Finances, qu’il confie même à un de ses ennemis jurés, le duc de Noailles. En revanche, il accepte les honneurs les plus prestigieux de la cour : le justaucorps à brevet et les grandes entrées chez le roi. Il se fait également attribuer une croix de Saint-Louis, normalement réservée aux militaires. L’honnêteté de Saint-Simon l’empêche aussi de profiter de ce passage au pouvoir pour résoudre sa difficile situation financière. En revanche, il répare son orgueil brisé en participant à l’éviction des bâtards de leur rang de princes du sang.

Peu apte aux manœuvres politiques, il est de plus en plus supplanté par le cardinal Dubois, ancien précepteur du Régent et futur premier ministre. Philippe d’Orléans lui conserve son amitié et lui prête même en 1719 le château de Meudon, honneur considérable, suivi de plusieurs propositions de poste que Saint-Simon refuse sous des prétextes divers. En 1721, il accepte néanmoins l’ambassade en direction de l’Espagne, pays qu’il admire beaucoup, dans le but de marier Louis XV à une infante d’Espagne, mais cet épisode doré qui le voit revenir grand d'Espagne est son chant du cygne : quand il en rentre en 1722, c’est Dubois qui est nommé premier ministre. En 1723, la mort du Régent lui fait perdre tout accès au pouvoir et en le privant de son dernier ami, l’éloigne de la Cour.

Saint-Simon se retire alors dans son château de La Ferté-Vidame, où il mène une vie de gentilhomme campagnard, relativement soucieux des conditions de vie de ses paysans, et tentant de moderniser leurs techniques. Il se fera même maître de forges. Il se consacre également à la rédaction de traités historico-généalogiques. Il lit le Journal de Dangeau et, à partir de 1739, il rassemble ses notes et s’attelle à la rédaction proprement dite de ses Mémoires. En 1749, il achève leur rédaction, les faisant s’arrêter en 1723, à la mort du Régent. Il envisage un moment une suite, qui ne sera jamais écrite. Il meurt en 1755.

Œuvre majeure de Saint-Simon, les Mémoires ont longtemps attendu leur publication. Elle n’est pas le fait des héritiers directs, obérés par la succession. Le manuscrit sera gardé chez un notaire et il faudra attendre le neveu du petit duc, le général de Saint-Simon, pour commencer le grand travail de publication. La première grande édition est celle de Chéruel, à partir de 1858, suivie par celle de Boislile, de 1879 à 1930. Ce sont ces éditions qui feront la gloire de Saint-Simon, détrônant le cardinal de Retz au panthéon des mémorialistes et le consacrant comme source historique majeure pour le règne de Louis XIV.

Mieux encore, Saint-Simon a gagné le titre de véritable écrivain. Les admirateurs de sa prose sont nombreux parmi les auteurs francophones, et c’est l’un des rares mémorialistes à être lu pour son style. Pourtant, Saint-Simon lui-même avoue : « Je ne me pique pas de bien écrire. » D’un point de vue académique, il dit vrai. Sa grammaire n’est pas toujours rigoureuse et son vocabulaire est archaïque : celui-ci reste figé à la première partie du règne de Louis XIV.

C’est cela même qui fait l’originalité du style de Saint-Simon : il ne se surveille pas, et chez lui la phrase se bouscule, hachée et fiévreuse, toute en ellipses, à tel point que Chateaubriand dira de lui : « Il écrit à la diable pour la postérité ». Sa phrase semble parfois, comme chez Proust, vouloir embrasser tous les aspects d’une question et ne s’éteindre que lorsque le sujet a été épuisé. Tantôt, au contraire, il supprime le verbe et accumule les notations rapides. Ainsi décrit-il le tsar Pierre le Grand lors de sa visite à Paris en 1717 :

« Ce monarque se fit admirer par son extrême curiosité, toujours tendante à ses vues de gouvernement, de commerce, d'instruction, de police, et cette curiosité atteignit à tout et ne dédaigna rien, dont les moindres traits avaient une utilité suivie, marquée, savante, qui n'estima que ce qui méritait l'être, en qui brilla l'intelligence, la justesse, la vive appréhension de son esprit. Tout montrait en lui la vaste étendue de ses lumières et quelque chose de continuellement conséquent. Il allia d'une manière tout à fait surprenante la majesté la plus haute, la plus fière, la plus délicate, la plus soutenue, en même temps la moins embarrassante quand il l'avait établie dans toute sa sûreté, avec une politesse qui la sentait, et toujours, et avec tous, et en maître partout, mais avait ses degrés suivant les personnes. Il avait une sorte de familiarité qui venait de liberté ; mais il n'était pas exempt d'une forte empreinte de cette ancienne barbarie de son pays qui rendait toutes ses manières promptes, même précipitées, ses volontés incertaines, sans vouloir être contraint ni contredit sur pas une ; sa table, souvent peu décente, beaucoup moins ce qui la suivait, souvent aussi avec un découvert d'audace, et d'un roi partout chez soi. » [1]

C’est aussi un bon conteur, narrant avec clarté et minutie des histoires souvent embrouillées, sachant ménager ses effets et son suspense, transformant une anecdote mineure en véritable comédie. Enfin, Saint-Simon se distingue par la fougue de son discours. Il a l’indignation facile, l’insulte retorse et la plume bien aiguisée. Bien peu trouvent grâce à ses yeux. Il offre ainsi au lecteur un panorama parfois injuste, mais souvent réjouissant, de la cour de Louis XIV.

L’œuvre n’est pas homogène. À des passages d’anthologie (portrait des personnalités disparues, veillée funèbre de Louis XIV) s’opposent des « tunnels » auxquels le lecteur moderne est moins sensible : ainsi rédige-t-il de longues dissertations sur la hiérarchie relative des grands du royaume. C’est que Saint-Simon n’écrit pas seulement pour raconter son époque, mais aussi pour promouvoir ses idées politiques, voire pour se promouvoir lui-même. Les historiens considèrent en effet qu'il a souvent exagéré l'importance de son propre rôle dans les affaires politiques des années 1710-1723. Son œuvre elle-même ne fournit pas toujours ses sources. Saint-Simon puise abondamment dans le Journal de Dangeau pour les anecdotes de la cour, mais ne l'évoque guère que pour le critiquer lorsqu'il y trouve des erreurs. Il se fonde aussi sur le journal de Torcy pour les événements internationaux.

De grands écrivains français ont été influencés par l’œuvre de Saint-Simon. On peut citer, à titre d’exemples, Stendhal et Proust.

Le premier a pu connaître les Mémoires par les publications d’extraits réalisées entre 1781 et 1819, avant que les héritiers ne rentrent en possession des manuscrits à cette date et n’autorisent une première publication en 1829, complète mais très perfectible. Stendhal a été fasciné par les Mémoires, ce qu’il a résumé par la célèbre boutade : « j’ai deux passions, les épinards et Saint-Simon ! ». Il lui emprunte de nombreux procédés littéraires « modernes » qu’utilise le duc en dépit de sa réputation d’archaïsme, en particulier la description subjective, qui consiste à décrire une scène uniquement à travers les détails qu’en perçoit un personnage. Dans La Chartreuse de Parme de Stendhal, les descriptions des intrigues de cour et les portraits de nombreux personnages secondaires sont ouvertement inspirés de Saint-Simon, qui est d’ailleurs expressément cité.

Marcel Proust a été un admirateur fervent du mémorialiste, dont il a d’ailleurs fait un long et savoureux pastiche (Pastiches et mélanges, 1919). L’évocation dans À la recherche du temps perdu des salons aristocratiques du début du XXe siècle doit autant aux souvenirs mondains de Proust lui-même qu’aux scènes de la Cour de Louis XIV qu’il avait lues dans Saint-Simon, très souvent cité dans le roman, notamment lors des passages où apparaît le personnage haut en couleurs du baron de Charlus. Proust a aussi cherché à recréer dans ces passages une certaine manière de parler que Saint-Simon appelait, mais sans donner d’exemples, l’« esprit Mortemart », du nom d’une grand famille noble à laquelle appartenait la marquise de Montespan : « (…) une éloquence naturelle, une justesse d’expression, une singularité dans le choix des termes qui coulait de source et qui surprenait toujours, avec ce tour particulier à Mme de Montespan et à ses sœurs, et qui n’a passé qu’aux personnes de sa familiarité ou qu’elle avait élevées. » (Mémoires, portrait de la duchesse d’Orléans.) Proust chercha à illustrer cet esprit à travers son personnage de la duchesse de Guermantes, sans d’ailleurs être pleinement satisfait du résultat. Mais de manière plus profonde, Proust a été fasciné par la réussite du projet littéraire de Saint-Simon, qui ressuscite par l’écriture un monde disparu depuis trente ans : comme le duc-mémorialiste, le Narrateur de la Recherche comprend sur le tard que les déceptions de la vie et la certitude de la mort peuvent être transcendées par la littérature

C’est un dessein historique que poursuit Saint-Simon. Il s’en justifie dans un avant-propos qui n’est pas sans rappeler la préface de l'Ab Urbe condita de Tite-Live. Il commence par rappeler que l’histoire est « étude recommandée », pratiquée par les saints et, mieux encore, par le Saint-Esprit (allusion aux livres dits historiques de la Bible). Insistant que la pertinence de lire et d’écrire l’histoire quand on est chrétien, Saint-Simon s’oppose vigoureusement à l’obscurantisme : il n’y a pas lieu de taire les défauts et les vices de ses prédécesseurs au nom de la charité. « Ne mettons point le salut que le Rédempteur nous a acquis au prix indigne de l’abrutissement absolu ». Il conclut que l’histoire, loin d’être contraire à la charité, peut la servir.

Saint-Simon définit ensuite ce que doit être l’histoire, non pas la simple énumération des événements, mais aussi « leurs origines, leurs causes, leurs suites et leurs liaisons des uns aux autres ». Et pour lui, cela ne peut se faire sans raconter aussi l’histoire des acteurs, leur personnalité, ce qui les meut, leurs relations entre eux. Enfin, qui peut mieux dépeindre l’histoire, sinon quelqu’un qui l’a lui-même vécue ?

« Écrire l’histoire de son pays et de son temps, c’est repasser dans son esprit avec beaucoup de réflexion tout ce qu’on a vu, manié, ou su d’original sans reproche, qui s’est passé sur le théâtre du monde, les diverses machines, souvent les riens apparents, qui ont mû les ressorts des événements qui ont eu le plus de suite et qui en ont enfanté d’autres. »

Tout cela montre, selon Saint-Simon, la vanité des existences et le néant des ambitions. L’histoire remplit donc un but moral, mieux que les livres de morale eux-mêmes, car l’histoire marque plus le lecteur : « ce sont des avis et des conseils que reçoivent [les lecteurs] de chaque coup de pinceau à l’égard des personnages, et de chaque événement par le récit des occasions et des mouvements qui l’ont produit. » Enfin, l’histoire parlant généralement de gens morts, elle peut se permettre d’être vraie tout en ne choquant personne.

Source: wikipedia

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13 octobre 2007 6 13 /10 /octobre /2007 16:40

Jean de LA FONTAINE (1621-1695)

Élu en 1684 au fauteuil 24



Prédécesseur : Jean-Baptiste COLBERT
Successeur : Jules de CLÉRAMBAULT




Biographie

Né à Château-Thierry, le 8 juillet 1621.
Maître des Eaux et Forêts, protégé de Fouquet qui lui fit une pension, chez qui il habita pendant sept années et à qui il resta fidèle dans sa disgrâce. Il habita ensuite pendant vingt ans chez Mme de la Sablière, puis chez M. d’Hervart ; il fut aussi protégé et pensionné par le duc de Bourgogne, les princes de Conti et de Vendôme. Louis XIV fut à son égard toujours indifférent. La Fontaine fréquenta le salon de Ninon de Lenclos, fut un « ancien », et l’ami de Boileau, Racine et Molière. Sa continuelle distraction et sa bonhomie sont célèbres. L’illustre fabuliste a composé deux cent trente neuf fables qui le placent au premier rang dans notre littérature nationale mais qui furent peu goûtées dans son temps ; il fut auteur dramatique. Élu en remplacement de Colbert en 1683, contre Boileau que préférait le roi, son admission resta suspendue jusqu’à la vacance suivante. Boileau ayant été nommé cette fois, Louis XIV donna son approbation pour les deux élus (24 avril 1684).
La Fontaine fut reçu par l’abbé de La Chambre le 2 mai 1684. Son discours de réception fut très élogieux pour Colbert et ne se ressentit en rien de l’indifférence que ce ministre lui avait toujours témoignée. Il fut très assidu aux séances de l’Académie ; il essaya avec Boileau et Racine d’obtenir la soumission de Furetière.
Dans une maladie grave, sur l’insistance du confesseur appelé à son chevet, il fit sa contrition d’avoir écrit les Contes, en présence d’une délégation d’académiciens ; il renouvela l’expression de son repentir à l’Académie même, après sa guérison.
Son éloge a été fait par Chamfort et par La Harpe ; Walckenaer a écrit la Vie de La Fontaine ; Taine a publié La Fontaine et ses Fables ; Sainte-Beuve une Causerie.
Mort le 13 mars 1695.

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12 octobre 2007 5 12 /10 /octobre /2007 19:15

 



Wolfgang Amadeus Mozart

 

 

Mozart épousa Constanze Mozart (1763-1842) le 4 août 1782. Ils eurent 6 enfants en près de 9 ans :

  • Raimund Leopold Mozart (1783)
  • Karl Thomas Mozart (1784-1858)
  • Johann Leopold Mozart (1786)
  • Theresia Mozart (1787)
  • Anna Mozart (1789)
  • Franz Xaver Wolfgang Mozart (1791-1844).

Seuls 2 des enfants, Karl Thomas et Franz Xaver Wolfgang, survécurent passée la petite enfance. Comme un résultat de ses fréquentes grossesses, Constanze est réputée pour avoir été faible et souvent confinée dans son lit.

 

Nom :

Johannes Chrysostomus Wolfgang Theophilus Mozart

Naissance :

27 janvier 1756
Salzbourg, Autriche

Décès :

5 décembre 1791 (à 35 ans)
Vienne, Autriche

Nationalité :

Autrichienne

Profession :

Compositeur de musique classique

Johannes Chrysostomus Wolfgang Theophilus Mozart, plus connu sous le nom de Wolfgang Amadeus Mozart (né à Salzbourg, principauté du Saint Empire romain germanique, le 27 janvier 1756 — mort à Vienne le 5 décembre 1791) est généralement considéré comme l’un des plus grands compositeurs de la musique classique européenne. Bien que mort à trente-cinq ans, il laisse une œuvre importante (626 œuvres sont répertoriées dans le Catalogue Köchel) qui embrasse tous les genres musicaux de son époque. Selon le témoignage de ses contemporains c’était, au piano comme au violon, un virtuose.

On reconnaît généralement qu’il a porté à un point de perfection le concerto, la symphonie, et la sonate qui deviennent après lui les principales formes de la musique classique et qu’il est un des plus grands maîtres de l’opéra. Son succès ne s’est jamais démenti

Né à Salzbourg, qui est à l’époque la capitale d’une principauté ecclésiastique allemande, Mozart est le fils d’un compositeur allemand, Leopold Mozart (1719 - 1787), vice-maître de chapelle à la cour du prince-archevêque de Salzbourg, et de son épouse Anna Maria Pertl (1720 - 1778).

 Wolfgang est le septième enfant du couple. Trois enfants sont morts en bas âge avant la naissance de sa sœur Maria Anna (surnommée « Nannerl », née en 1751), et deux autres sont encore morts entre la naissance de cette sœur aînée et la sienne.

 

12 ans




Il est baptisé Joannes Chrysost[omus] Wolfgangus Theophilus. Theophilus signifiant « aimé des dieux » a des équivalents allemand (Gottlieb), italien (Amedeo) et latin (Amadeus). Il est cependant certain que Wolfgang Amadé n’a jamais été appelé « Amadeus » de son vivant.

Mozart révèle des dons prodigieux pour la musique dès l’âge de trois ans : il a l’oreille absolue et certainement une mémoire eidétique (à quatorze ans, il aurait parfaitement retranscrit le Miserere de Gregorio Allegri, morceau qui dure environ 15 minutes, en ne l’écoutant qu’une seule fois). Ses facultés déconcertent son entourage, et incitent son père à lui apprendre le clavecin dès sa cinquième année. Le jeune Mozart apprend par la suite le violon, l’orgue et la composition. Il sait déchiffrer une partition et jouer en mesure avant même de savoir lire, écrire ou compter. À l’âge de six ans (1762), il compose déjà ses premières œuvres (menuets KV.2, 4 et 5 ; allegro KV.3).

Entre 1762 et 1766, il part en tournée avec son père (employé par le prince-archevêque Schrattenbach) et sa sœur aînée Maria-Anna, d’abord à Munich, puis à Vienne, avant de partir le 9 juin 1763 pour une longue tournée en Europe, qui l’emmènera à Munich, Augsbourg, Mannheim, Francfort, Bruxelles, Paris, Londres, La Haye, Amsterdam, Dijon, Lyon, Genève, Lausanne. Ses exhibitions impressionnent les auditeurs et lui permettent de capter de nouvelles influences musicales. Il fait la rencontre de deux musiciens qui le marqueront pour toujours : Johann Schobert à Paris, et Johann Christian Bach (fils cadet de Jean-Sébastien Bach) à Londres. Ce dernier lui fait découvrir le pianoforte, inventé au début du siècle, et l’opéra italien, et lui apprend à construire une symphonie.

En 1767, à l’âge de onze ans, il écrit son premier opéra Apollo et Hyacinthus (K.38), une comédie latine destinée à être interprétée par les élèves du lycée dépendant de l’Université de Salzbourg. De retour en Autriche, il se rend régulièrement à Vienne, et compose deux autres opéras, Bastien et Bastienne et La finta semplice, durant l’été 1768, à l’âge de douze ans. L’année suivante, il est nommé maître de concert par le prince-archevêque. Son père obtient un congé sans solde afin de lui faire découvrir l’Italie. De 1769 à 1773, Mozart s’y rend régulièrement, et y étudie l’opéra, forme musicale dans laquelle il excellera (Le nozze di Figaro (les Noces de Figaro), Don Giovanni, Così fan tutte (Ainsi font-elles toutes), Die Zauberflöte (la Flûte enchantée)…). Grâce à son travail sur les harmonies vocales et sa maîtrise de la polyphonie, il donnera ses lettres de noblesse à ce genre. En Italie, il se lie au savant Padre Martini, devient membre de l’Accademia Filarmonica de Bologne — qui n’admet en principe que des membres âgés de plus de vingt ans. Le pape Clément XIV le nomme Cavaliere del lo speron d’oro (Chevalier de l’éperon d’or).

Le 16 décembre 1771, le prince-archevêque Schrattenbach décède. Le prince-archevêque Colloredo devient son nouvel employeur.

Mozart est malheureux dans sa ville natale. Son nouvel employeur n’aime pas le voir partir en voyage, et lui impose la forme des pièces qu’il doit écrire pour les cérémonies religieuses. À dix-sept ans, il a du mal à accepter ces contraintes, et ses relations avec le prince-archevêque se dégradent au cours des trois années qui suivent. Il fait la connaissance à Vienne de Joseph Haydn avec qui il entretiendra une correspondance et une amitié teintée d’admiration (réciproque), tout au long de sa vie.

Joseph Haydn à Leopold Mozart :

« Je vous le dis devant Dieu, en honnête homme, votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse, en personne ou de nom, il a du goût, et en outre la plus grande science de la composition. »

Wolfgang Amadeus Mozart à propos de Joseph Haydn :

« Lui seul a le secret de me faire rire et de me toucher au plus profond de mon âme. »

En 1776, Mozart a vingt ans, et décide de quitter Salzbourg. Toutefois, le prince-archevêque refuse de laisser partir son père, et lui impose de démissionner de son poste de maître de concert. Après une année de préparatifs, il part avec sa mère, tout d’abord à Munich, où il n’obtient pas de poste, puis à Augsbourg et enfin à Mannheim où il se lie d’amitié avec de nombreux musiciens. Toutefois, ses démarches pour obtenir un poste restent là aussi infructueuses. C’est à Mannheim également qu’il tombe éperdument amoureux de la cantatrice Aloysia Weber, ce qui déclenche la colère de son père qui lui demande de ne pas oublier sa carrière. Couvert de dettes, Mozart comprend qu’il doit reprendre ses recherches et part pour Paris au mois de mars 1778.

Il espère trouver de l’aide auprès de Melchior Grimm, qui s’était occupé de sa tournée lorsqu’il avait sept ans, mais sans succès. Il ne trouve pas de poste, et a même du mal à se faire payer ses œuvres dans une France en crise. Sa mère tombe malade durant ce séjour, et meurt le 3 juillet. Mozart rentre alors à Salzbourg, où son père a convaincu le prince-archevêque de le reprendre à son service, en passant par Munich où vit la famille Weber. Mais Aloysia aime un autre homme, et c’est un Mozart déprimé qui arrive à Salzbourg le 29 janvier 1779 où il retrouve son ancien poste.

 

Ce portrait appellé le « Mozart de Bologne » fut peint en 1777 à Salzbourg par un peintre inconnu, pour le père Martini à Bologne, qui l’avait commandé pour sa galerie de portraits de compositeurs. Actuellement, le portrait se trouve au Civico Museo Bibliografico Musicale de Bologne. Léopold Mozart écrira ceci à propos du portrait, dans une lettre adressée au Père Martini et datée du 22 décembre 1777 : « Malerisch hat es wenig wert, aber was die Ähnlichkeit anbetrifft, so versichere ich Ihnen, daß es ihm ganz und gar ähnlich sieht. » (« C’est une œuvre d’art de valeur médiocre, mais je peux vous assurer que du point de vue de la ressemblance, elle est parfaite. »)

En novembre 1780, il reçoit une commande pour l’opéra de Munich, et il part comme son contrat l’y autorise. La création, le 29 janvier 1781 de Idomeneo, Rè di Creta (Idoménée, roi de Crète) est accueillie triomphalement par le public. De retour à Salzbourg, Mozart doit suivre son employeur à Vienne, où le prince-archevêque le traite publiquement de « voyou » et de « crétin » avant de le congédier. Mozart s’installe alors dans la capitale autrichienne comme compositeur indépendant, dans la pension de madame Weber.

Mozart peut enfin composer plus librement, débarrassé de l’autorité de son père et de son employeur. En 1782, l’empereur Joseph II lui commande un opéra. Ce sera Die Entführung aus dem Serail (L'Enlèvement au sérail), en langue allemande, qui incitera Gluck, compositeur et directeur des concerts publics à Vienne, à féliciter Mozart.

Mozart a fait la connaissance de la troisième fille de madame Weber, Constanze, et décide de l’épouser sans attendre le consentement écrit de son père. Le mariage est célébré le 4 août 1782, dans la cathédrale Saint-Étienne. Peu après, le baron von Svieten lui fait découvrir deux compositeurs qui deviendront célèbres mais complètement inconnus à cette époque, Bach et Haendel. Mozart, homme de théâtre, tout comme Haendel, admire les effets musicaux créés par ce dernier pour accentuer le caractère dramatique de ses œuvres. Il est en outre fasciné par l’art du contrepoint de Bach, qui influence directement sa Grande messe en ut mineur KV.427, et nombre de ses œuvres par la suite. La même année, il commence une série de six quatuors dédiés à son ami Joseph Haydn, qui se terminera en 1785.

En 1784, Mozart entre dans la franc-maçonnerie, et gravit rapidement les échelons pour devenir Maître en avril 1785. Il écrit plusieurs œuvres pour ses frères maçons, dont la Maurerische Trauermusik (musique funèbre maçonnique) K.477 et surtout La Flûte enchantée (dit opéra maçonnique) KV 620 qui est une description de l’initiation à la franc-maçonnerie.

En 1786, Mozart fait la connaissance du librettiste Lorenzo da Ponte, poète officiel du théâtre de Vienne. Ce dernier convainc l’empereur d’autoriser la création d’un opéra basé sur Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, alors que l’empereur a interdit la pièce, jugée subversive. Mozart met en musique le livret de Lorenzo da Ponte, et la première de Le nozze di Figaro (Les Noces de Figaro) a lieu le 1er mai 1786 à Vienne. Son succès n’empêche pas son retrait rapide de l’affiche. Mozart part alors à Prague Le nozze connaît un succès phénoménal. En hommage à cette ville, il compose la Symphonie no 38 en ré majeur.

Il reçoit alors du directeur du théâtre de Prague la commande d’un opéra pour la saison suivante. Mozart fait à nouveau appel à Lorenzo da Ponte pour créer le livret de Don Giovanni. Le 28 mai 1787, son père Leopold meurt. Ce décès bouleverse Mozart, et va influencer la composition de son opéra alors en chantier. Don Giovanni est créé au théâtre des États de Prague le 28 octobre 1787 avec un grand succès, qui ne se confirmera pas à Vienne.

Durant les dernières années de sa vie, Mozart est souvent malade, et chroniquement endetté malgré de nombreux succès très bien rétribués, car il mène grand train de vie. Il compose beaucoup : sonates, concertos, symphonies, opéras (dont Così fan tutte, sa dernière collaboration avec Lorenzo da Ponte). L’année 1790, qui voit le décès de l’empereur Joseph II (son successeur Leopold II n’est pas favorable aux francs-maçons) et le départ de Joseph Haydn pour Londres, est peu productive.

En 1791, Emanuel Schikaneder, un de ses amis francs-maçons, directeur d’un petit théâtre populaire de Vienne, lui commande un opéra. Il en fournit le livret, et Mozart écrit la musique de son dernier opéra Die Zauberflöte (La flûte enchantée). Sa création le 30 septembre est un triomphe.

En juillet, un inconnu lui commande un Requiem (KV 626), qui doit rester anonyme. On sait aujourd’hui qu’il était commandité par le comte Walsegg, et on suppose que celui-ci souhaitait soit faire deviner à ses amis le nom de l’auteur, soit s’en attribuer la paternité. Mozart, affaibli par la maladie et les privations, doit en outre faire face à une surcharge de travail, car il a reçu (début août) la commande d’un opéra (La Clemenza di Tito, KV 621) pour le couronnement du roi de Bohême Léopold II, qu’il devra écrire en trois semaines.

Il meurt le 5 décembre 1791 à minuit cinquante-cinq, à l’âge de 35 ans sans avoir pu achever ce Requiem (qui sera terminé à la demande de Constanze par un de ses élèves, Franz Xavier Süssmayer). Selon une légende, il aurait été empoisonné à l’arsenic par les franc-maçons

La légende, reprise dans le film Amadeus de Milos Forman, qui veut que Mozart ait composé ce Requiem en prémonition de sa mort prochaine relève plus de l’imagerie romantique que de la réalité. Mozart est enterré au cimetière St Marx dans la banlieue de Vienne, dans une fosse commune.

Cela correspond à un enterrement de 3°classe dont les frais sont partagés par la famille Mozart et les amis. Le cimetière est éloigné de la ville selon les décrets de l’empereur Joseph II relatifs aux conditions sanitaires. Contrairement à ce qui est souvent dit, Mozart n’a donc pas été enterré dans une fosse commune. Les fosses communautaires étaient des fosses payées à l’avance pour 10 personnes (8 adultes et 2 enfants). Un service commémoratif a lieu à Prague le 14 décembre, devant des milliers de personnes. Emanuel Schikaneder en organise un à Vienne au cours duquel le début du Requiem (Introitus et Kyrie) pourrait avoir été joué.

 

1756 Naissance de Mozart à Salzbourg le 27 janvier à 20 heures. 28 janvier : baptême de Joannes Chrysostomus Wolfgangus Theophilus

1761

24 janvier : Apprend sa première pièce au clavecin en 1/2 heure (Scherzo de Wagenseil). Première concert public à l'université de Salzbourg le 1er septembre.
1762 12 janvier : départ pour le premier voyageà Munich. 18 septembre : Départ pour Vienne. 21 octobre : Wolfgang souffre d'érythème noueux. 11 décembre : voyage à Presbourg.
1763 A son retour à Salzbourg le 5 janvier, Wolfgang reste alité. 9 juin : départ pour la tournée européenne. 18 novembre : arrivée à Paris.
1764 Wolfgang publie ses premières pièces pour clavecin. 27 avril : arrivée à Londres. Rencontre avec Jean-Chrétien Bach.
1765 Première Symphonie. Wolfgang dédie ses sonates Opus III à la reine. Nannerl tombe gravement malade, puis c'est au tout de Wolfgang. Séjour en Hollande.
1766 10 mai : retour à Paris. 15 juillet : passage à Dijon. Novembre : les Mozart quitte Munich pour rentrer. 29 novembre : retour à Salzbourg.
1767 Cantate Die Schuldigkeit des ersten Gebots. Séjour à Vienne pour fuir la variole que Wolfgang attrape quand même. Il est soigné par le docteur Wolff à Olmütz.
1768 10 janvier : retour à Vienne. La finta simplice n'est pas donné à la suite de cabales. Bastien et Bastienne donné chez le docteur Mesmer. Décembre : retour à Salzbourg.
1769 Exécution de Missa brevis K.65 le 5 février. 27 novembre : Mozart devient Konzertmeister à la cour de Salzbourg. Décembre : départ pour l'Italie.
1770 Séjour à Milan, Florence, Rome, Naples, Bologne, série de concerts et de rencontres en italie.
1771 Mort de Sigismund von Schtrattenbach, Ascanio in Alba à Milan
1772 14 mars : Élection de Colloredo. Nouveau séjour à Milan. Lucio Silla.
1773 Mars : Retour de Mozart à Salzbourg, travaille sous Colloredo
1774 Mozart compose sérénades, concertos et messes. Commande de Munich pour la Finta Giardiniera. 6 décembre : premières répétitions à Munich.
1775 5 janvier : première de la Finta Giardiniera. 7 mars : retour à Salzbourg.
1776 Exécution de la Sérénade Haffner pour le mariage d'Élisabeth Haffner..
1777 Démissionne de son poste auprès de Colloredo, départ accompagné de sa mère à Munich, Mannheim et Paris. Mozart tombe amoureux d'Aloysia Weber à Mannheim. Leopold presse son fils d'aller à Paris
1778 Arrivée à Paris le 30 mars, mort d'Anna-maria, la mère de Mozart  le 3 juillet. Reste six mois à Paris, puis retour par Munich.
1779 Janvier : retour à Salzbourg. Nouveau contrat plus généreux avec Colloredo. Commande d'un nouvel opéra pour Munich : Idoménée.
1780 5 novembre : Mozart quitte Salzbourg pour Munich et commence un mois plus tard les répétitions de son opéra.
1781 Première d'Idoménée à Munich (c'est un succès). Wolfgang doit rejoindre Colloredo à Vienne, puis rupture avec ce dernier. Mozart tombe sous le charme de Constanze.
1782 Nouvel Opéra : L' Enlèvement au Sérail, Mozart épouse Constanze le 4 août.
1783 17 juin : naissance du premier enfant de Mozart, Raimund Leopold. Fin du mois de juin : visite de Mozart et sa femme à Salzbourg. Messe en ut mineur K427.  19 août : mort de Raimund Leopold.
1784 Grande série de concerts (17). 21 septembre : naissance de Carl Thomas. 14 décembre : Mozart est admis chez les Francs-maçons.
1785 Haydn entend les quatuors de Mozart. Visite de Leopold chez son fils. Série de concerts.
1786

Les Noces de Figaro à Vienne, Trio des quilles, Symphonie n°38

1787 Voyage à Prague, Don Giovanni, La petite musique de nuit
1788 Symphonie n°29, 40 et 41
1789 Voyage à Berlin, quintette pour clarinette
1790 Voyage à Francfort pour le couronnement de Leopold II. Cosi fan tutte
1791 La Clémence de Titus, La flûte enchantée, concerto pour clarinette, Requiem, mort de Mozart le 5 décembre

 

Pour écouter Mozart cliquez sur l'image   >>>>>>>>>>>>

 

Wikipedia pour le texte
source:http://www.wa-mozart.net  pour les photos

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12 octobre 2007 5 12 /10 /octobre /2007 19:15
Mozart est sans aucun doute le plus pur génie de l’histoire musicale. Mozart a impressionné un grand nombre de personnes et cet effet demeure encore aujourd’hui. C’est dès l’âge de quatre ans que ses étonnantes anecdotes commencent…

Ainsi son père Léopold écrit sur un cahier de Nannerl, trois jour avant que Wolfgang ait cinq ans :
" Wolfgang a appris ce morceau de 9h à 9h30 le 24 janvier 1761 ".
Sa sœur raconte plus tard comment son frère était capable de trouver les notes, jouer des intervalles de tierce. Le petit jouait des heures sans faire de fausses notes, trouvaient les notes qui s’aiment.

Johan Schachtner, ami de Léopold, rapporte une des plus incroyables anecdotes sur ce jeune prodige : lui et le père de Mozart revinrent de l’église et surprirent le jeune Wolfgang en train de griffonner sur un papier, : " que fais tu là ?, lui demande son père, - j’écris un concerto pour clavecin, répondit Wolfgang ". Léopold s’empara du papier, il était couvert de taches d’encres. Les deux hommes ont d’abord ri, puis Léopold examina de plus près la partition, puis soudain des larmes de joie et d’émerveillement coulèrent de ses yeux :
" regardez Herr Schachtner, c’est très correctement écrit mais c’est injouable, c’est trop difficile. Wolfgang s’écria: "C’est pour cela que c’est un concerto, il faut l’étudier avant de le jouer, écoutez ! " Il se mit à jouer et leur montra un aperçu de ce qu’il avait voulu écrire.

Mozart donne son premier concert public le 1er octobre 1762, il est âgé de six ans. Léopold rapporte : " Tout le monde qui l’ont entendu affirment que son génie passe l’entendement."

Léopold disait :
" Dieu exécute de nouveaux miracles sous les espèces de cet enfant."


Nannerl raconte tout au long de sa tournée : "Wolfgang déchiffrait à vue tous les morceaux qu’on lui présentait, improvisait un accompagnement à un air donné ou inversement, nommait les notes jouées dans une pièce voisine, jouait sans fausses notes sur un clavier dissimulé sous un linge, transposait un morceau à vue dans un autre ton, ou bien improvisait longuement sur les thèmes proposés par les auditeurs." Il savait tout faire.

Il faut cependant noter, que lorsqu’il est expliqué que Wolfgang jouait, le clavier caché sous un linge, ses doigts étaient posés sur le linge et non pas dessous ; ce qui signifie que Mozart, enfant, jouait aussi bien par dessus un torchon que les yeux bandés.

Cacher le clavier sous un simple linge en laissant ses mains sous le linge n’aurait présenté aucun " génie " dans la mesure où la plupart des musiciens jouent sans regarder leurs mains, mais lisent leur partition. Mais jouer " par dessus " le linge, sans avoir de repères tactiles des touches, est un vrai prodige.

Nous pouvons tous tenter de le faire demain, mais qui d’entre nous le faisait à…5 ans ?

Ce qui est vraiment incroyable, c’est de l’entendre improviser pendant des heures, lâcher les rênes de son génie, et à une foule d’idées enchanteresses qu’il est capable de relier avec sûreté.

Une femme lui demanda un jour s’il était capable d’accompagner à l’oreille une cavattine qu’elle savait par cœur. Elle se mit donc à chanter. L’enfant improvisa donc un accompagnement qui n’était pas correcte du tout, (il est impossible de préparer à l’avance un accompagnement dont on ne connaît pas le chant). Quand la dame eut fini, Wolfgang lui demanda de chanter à nouveau et cette fois, non seulement Mozart joua de la main droite l’air tout entier mais de l’autre jouait la base sans hésitation. Il lui fit répéter l’air à dix reprises et à chaque fois Wolfgang renouvela son style d’accompagnement, il aurait pu recommencer au moins vingt fois si on ne l’avait pas arrêté. Il est impossible de se garder de la folie lorsqu’on assiste à un prodige.

En Italie, le 11 avril 1770, Mozart et son père assistèrent à la chapelle Sixtine au célèbre Miserere d’Allegri. Cette œuvre était jalousement gardée par la maîtrise de la chapelle qui voulait s’en assurer l’exclusivité (d’ailleurs personne ne possédait de partition ni de copie de l’œuvre. C’était, de plus, interdit de tenter de s’en procurer une). Après cette unique audition, Wolfgang rentre chez lui et reproduit les neufs voix du Misere sur partition qui depuis à fait le tour du monde. L’œuvre entière était gravée dans sa mémoire après une seule écoute ! Il sera toujours le premier à avoir réussi cet exploit inouï. 
















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11 octobre 2007 4 11 /10 /octobre /2007 11:03

Image:Baudelaire1.jpg

Charles Pierre Baudelaire, né à Paris le 9 avril 1821 et mort à Paris le 31 août 1867, est un poète français.

Baudelaire se vit reprocher son écriture et le choix de ses sujets. Il ne fut compris que par quelques-uns de ses pairs. Dans Le Figaro du 5 juillet 1857, Gustave Bourdin réagit lors de la parution des Fleurs du mal : « Il y a des moments où l'on doute de l'état mental de M. Baudelaire, il y en a où l'on n'en doute plus ; — c'est, la plupart du temps, la répétition monotone et préméditée des mêmes choses, des mêmes pensées. L'odieux y côtoie l'ignoble ; le repoussant s'y allie à l'infect... ». Aujourd'hui reconnu comme un écrivain majeur de l'histoire de la poésie française, Baudelaire est devenu un classique. Barbey d'Aurevilly voyait en lui « un Dante d'une époque déchue ».

Au travers de son œuvre, Baudelaire a tenté de tisser et de démontrer les liens entre le mal et la beauté, la violence et la volupté (Une martyre). En parallèle de poèmes graves (Semper Ædem) ou scandaleux pour l'époque (Delphine et Hippolyte), il a exprimé la mélancolie (Mœsta et errabunda) et l'envie d'ailleurs (L'Invitation au voyage). Il a aussi extrait la beauté du mal (Une charogne) .

En 1827, son père, Joseph-François Baudelaire, né en 1759 à La Neuville-au-Pont, en Champagne, meurt lorsque Charles a 6 ans. Cet homme lettré, épris des idéaux des Lumières, et amateur de peinture, peintre lui-même, lui laisse un héritage dont il n'aura jamais le total usufruit. Un an plus tard, sa mère se remarie avec le chef de bataillon Jacques Aupick. Le futur poète ne pardonnera jamais à sa mère ce remariage, et l'officier Aupick, devenu ambassadeur, incarne à ses yeux tout ce qui fait obstacle à ce qu'il aime : sa mère, la poésie, le rêve, et la vie sans contingences.yé du lycée Louis-le-Grand pour une vétille en 1839, Baudelaire mène une vie en opposition aux valeurs bourgeoises incarnées par sa mère et son beau-père. Celui-ci, jugeant la vie de son beau-fils "scandaleuse", décide de l'envoyer en voyage vers les Indes, qu'il n'atteindra jamais.

De retour à Paris, il s'éprend de Jeanne Duval, jeune mulâtresse, avec laquelle il connaîtra les charmes et les amertumes de la passion. Dandy endetté, il est placé sous tutelle judiciaire, et connaît, dès 1842, une vie misérable. Il commence alors à composer plusieurs poèmes des Fleurs du mal. Critique d'art et journaliste, il défend en Delacroix le représentant du romantisme en peinture, mais aussi Balzac lorsque l'auteur de La Comédie humaine est sottement attaqué et caricaturé pour sa passion des chiffres[2] ou pour sa perversité présumée. En 1848, il participe aux barricades, mais souhaite surtout, dit-on, exhorter les insurgés à fusiller Aupick. Plus tard, il partage la haine de Gustave Flaubert et de Victor Hugo pour Napoléon III, mais sans s'engager outre mesure dans son œuvre (« L'Émeute, tempêtant vainement à ma vitre / Ne fera pas lever mon front de mon pupitre » - Paysage dans "Tableaux parisiens" du recueil Les Fleurs du mal)

Les Fleurs du mal paraissent en 1857 à 500 exemplaires. Le recueil sera poursuivi en 1857 pour « offense à la morale religieuse » et « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs ». Seul ce dernier chef d'inculpation condamnera Baudelaire à une forte amende de 300 francs, qui fut réduite à 50 francs, suite à une intervention de l'impératrice Eugénie. L'éditeur, Auguste Poulet-Malassis, s'acquitta pour sa part d'une amende de 100 francs, et dut retrancher six poèmes dont le procureur général Ernest Pinard avait demandé l'interdiction (Les bijoux ; Le Léthé ; À celle qui est trop gaie ; Lesbos ; Femmes damnées [le premier poème] ; Les métamorphoses du vampire). Malgré la relative clémence des jurés, relativement au réquisitoire qui visait 11 poèmes, ce jugement toucha profondément le poète, qui réalisa, contraint et forcé, une nouvelle édition en 1861, enrichie de 32 poèmes. En 1866, l'auteur réussit à publier les six pièces condamnées, accompagnées de 16 nouvelles, à Bruxelles, c'est-à-Le poète part alors pour la Belgique, et se fixe à Bruxelles, où il prépare un pamphlet contre ce pays, qui figure, à ses yeux, une caricature de la France bourgeoise. Pressentant la mort inéluctable de ce royaume artificiel, il résume son épitaphe en un mot : "Enfin !"

Il y rencontre Félicien Rops, qui illustre les Fleurs du mal. En 1866, Baudelaire entreprend en Belgique une tournée de conférences où ses talents de critique éclairé sur l'art ne déplacent guère les foules. Lors d'une visite à l'église Saint-Loup de Namur, Baudelaire a une perte de connaissance, à la suite de laquelle il subit des troubles cérébraux, en particulier d'aphasie. Il meurt à Paris de la syphilis en 1867, sans avoir pu réaliser le projet d'une édition définitive, comme il la souhaitait, des "Fleurs du Mal", travail de toute une vie. Il est enterré au cimetière du Montparnasse (6e division), dans la même tombe que son beau-père, le général Aupick, et que sa mère.

Le Spleen de Paris (autrement appelé "Les petits poèmes en prose"), terminé en 1862, sera édité à titre posthume en 1868, dans une nouvelle édition remaniée par Asselineau et Théodore de Banville. À sa mort, son héritage littéraire est mis aux enchères. Michel Lévy (éditeur) l'acquiert pour 1750 francs. La troisième édition des "Fleurs du Mal" que préparait Baudelaire, accompagnée des 11 pièces intercalaires, a disparue avec lui.

Une première demande en révision du jugement de 1857 fut introduite en 1929 par Louis Barthou ; cependant elle ne fut pas satisfaite, aucune procédure n'existant à l'époque pour ce cas. C'est par la loi du 25 septembre 1946 que fut institué un droit de révision en faveur des œuvres littéraires, exerçable par le Garde des Sceaux à la demande de la Société des Gens de Lettres. Celle-ci décida, l'année même, de demander ladite révision pour Les Fleurs du Mal, qui fut enfin rendu, le 31 mai 1949, par la Chambre criminelle de la Cour de cassation[5].

Rejetant le réalisme et le positivisme dont il est contemporain, Baudelaire est héritier de « l'art pour l'art » du mouvement parnassien. Il sublime la sensibilité et cherche à atteindre la vérité essentielle, la vérité humaine de l'univers, ce qui le rapproche en termes philosophiques du platonisme. Il écrit ainsi en introduction à trois de ces poèmes dans le Salon de 1846 : « La première affaire d'un artiste est de substituer l'homme à la nature et de protester contre elle. Cette protestation ne se fait pas de parti pris, froidement, comme un code ou une rhétorique, elle est emportée et naïve, comme le vice, comme la passion, comme l'appétit. » Et il ajoute dans le Salon de 1859 : « L'artiste, le vrai artiste, le vrai poète, ne doit peindre que selon qu'il voit et qu'il sent. Il doit être réellement fidèle à sa propre nature. ». Baudelaire énonce ainsi la découverte fondamentale de la sensibilité moderne : « Le beau est toujours bizarre. Je ne veux pas dire qu'il soit volontairement, froidement bizarre, car dans ce cas il serait un monstre sorti des rails de la vie. Je dis qu'il contient toujours un peu de bizarrerie, de bizarrerie non voulue, inconsciente, et que c'est cette bizarrerie qui le fait être particulièrement le Beau. »

Baudelaire par Nadarimagination est pour lui « la reine des facultés ». Au fait, elle substitue « une traduction légendaire de la vie extérieure » ; à l'action, le rêve. Cette conception de la poésie annonce celle de presque tous les poètes qui vont suivre. Cependant, Baudelaire n'a pas vécu son œuvre, « poète maudit », pour lui vie et poésie, restaient, dans une certaine mesure, séparées (ce qu'il exprime en disant: "La poésie est ce qu'il y a de plus réel, ce qui n'est complètement vrai que dans un autre monde"). Là où Baudelaire et Stéphane Mallarmé ne pensaient qu'œuvre d'art, les surréalistes, après Arthur Rimbaud, penseront œuvre de vie, et essayeront de lier action et écriture. Malgré cette divergence avec ses successeurs, il fut l'objet de vibrants hommages comme celui que lui rendit le jeune Rimbaud pour qui il fut un modèle : « Baudelaire est le premier voyant, roi des poètes, un vrai Dieu. » Il suffit de comparer ces quelques lignes de Baudelaire :





C'est pourquoi l'

« […] qui n'a connu ces admirables heures, véritables fêtes du cerveau, où les sens plus attentifs perçoivent des sensations plus retentissantes, où le ciel d'un azur plus transparent s'enfonce dans un abîme plus infini, où les sons tintent musicalement, où les couleurs parlent, et où les parfums racontent des mondes d'idées ? Eh bien, la peinture de Delacroix me paraît la traduction de ces beaux jours de l'esprit. Elle est revêtue d'intensité et sa splendeur est privilégiée. Comme la nature perçue par des nerfs ultra-sensibles, elle révèle le surnaturalisme. »

avec ce passage du Premier Manifeste du Surréalisme :

« Réduire l'imagination à l'esclavage, quand bien même il y irait de ce qu'on appelle grossièrement le bonheur, c'est se dérober à tout ce qu'on trouve, au fond de soi, de justice suprême. La seule imagination me rend compte de ce qui peut être, et c'est assez pour lever un peu le terrible interdit ; assez aussi pour que je m'abandonne à elle sans crainte de me tromper. »

Ainsi, le surnaturalisme comporte en germe certains aspects de l'œuvre de Lautréamont, de Rimbaud et du surréalisme même.

C'est à propos de la peinture d'Eugène Delacroix et de l'œuvre de Théophile Gautier que Baudelaire a usé de cette formule célèbre qui caractérise si justement son art : « Manier savamment une langue, c'est pratiquer une espèce de sorcellerie évocatoire. C'est alors que la couleur parle, comme une voix profonde et vibrante, que les monuments se dressent et font saillie sur l'espace profond ; que les animaux et les plantes, représentants du laid et du mal, articulent leur grimace non équivoque, que le parfum provoque la pensée et le souvenir correspondants ; que la passion murmure ou rugit son langage éternellement semblable. »

Seul Gérard de Nerval, avant lui, avait créé une poésie qui ne fût pas littérature. Libérée du joug de la raison, la poésie peut désormais exprimer la sensation dans sa brutalité.[réf. nécessaire]

Déjà, dans ses meilleurs poèmes, Baudelaire, comme, Mallarmé et Maurice Maeterlinck, ne conserve du vers classique que sa musique, évitant par les césures irrégulières, les rejets, les enjambements le caractère par trop mécanique de l'alexandrin, et annonce ainsi les prémices du vers impair de Verlaine, les dissonances de Laforgue, qui aboutiront finalement à la création du vers libre. Sans le savoir, Baudelaire fonde ainsi les bases de ce que l'on appellera plus tard le symbolisme.

Inspiré par la lecture de Gaspard de la nuit d'Aloysius Bertrand qui, le premier, avait introduit le poème en prose en France, il compose Petits poèmes en prose et explique dans sa préface : « Quel est celui de nous qui n'a pas, dans ses jours d'ambition, rêvé le miracle d'une prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience ? »

 Tombe de Baudelaire au cimetière du Montparnasse

Tombe de Baudelaire au cimetiere du Montparnasse


Source :Wikipédia (Photos et texte)


Citations

Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi.

 

Garde tes songes ;
Les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous

Que c'est un dur métier que d'être belle femme

 

Le vin rend l'oeil plus clair et l'oreille plus fine !

 

C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent !

 

Le vin sait revêtir le plus sordide bouge
D'un luxe miraculeux (...).

 

La muse malade (poème)

Ma pauvre muse, hélas ! qu'as-tu donc ce matin ?
    Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes,
    Et je vois tour à tour réfléchis sur ton teint
    La folie et l'horreur, froides et taciturnes.
   
   
    Le succube verdâtre et le rose lutin
    T'ont-ils versé la peur et l'amour de leurs urnes ?
    Le cauchemar, d'un poing despotique et mutin,
    T'a-t-il noyée au fond d'un fabuleux Minturnes ?
   
   
   
    Je voudrais qu'exhalant l'odeur de la santé
    Ton sein de pensers forts fût toujours fréquenté,
    Et que ton sang chrétien coulât à flots rythmiques.
   
   
    Comme les sons nombreux des syllabes antiques,
    Où règnent tour à tour le père des chansons,
    Phœbus, et le grand Pan, le seigneur des moissons
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10 octobre 2007 3 10 /10 /octobre /2007 13:42

Les ancêtres des Allende sont basques .Ses ancêtres sont arrivés au Chili durant le XVIIe siècle, et se distinguent des autres familles aristocratiques dès la première moitié du XIXe siècle. Le membre le plus important de la famille est son grand père Ramón Allende Padín, surnommé « El Rojo », un radical et grand maître de la franc-maçonnerie.

Son fils Salvador Allende Castro est aussi un radical et maçonnique. Il travaille comme fonctionnaire et comme notaire au port de Valparaíso. Il est connu pour son génie, dotes poéticas (comme son père), et sa passion pour la chilenisation de Tacna et Arica. Il se maria avec Laura Gossens, femme d'une grande beauté et intelligence, fille d'un immigrant belge ayant vécu à Concepción.

Les frères et sœurs Allende Gossens sont au nombre de six : Alfredo, Inés, Salvador et Laura, (ces deux derniers morts en bas âge) ainsi que Salvador et Laura.

La famille Allende est bourgeoise. En raison des différentes fonctions qu'il a dû assumer dans la fonction publique, son père est amené à déménager régulièrement avec toute sa famille à travers tout le pays. Ainsi, les huit premières années d'Allende se passent à Tacna, qui est à l'époque chilienne. Le jeune Salvador arrive dans cette ville alors qu'il est âgé de seulement quelques semaines.

Salvador Allende Castro doit assumer les fonctions d'avocat de la Corte de Apelaciones et de secrétaire de l' Intendance Régionale. Il s'installe avec sa famille dans une propriété louée située rue San Martín au numéro 238.

Allende commence ses études à la section préparatoire du lycée de Tacna, dirigée par le professeur Julio Angulo. Il est considéré comme un enfant intelligent et énergique, selon Zoila Rosa Ovalle, la «mamá Rosa»[4], la personne qui garde Allende durant son enfance et son adolescence, et qui l'a vu devenir président. Elle l'appelle « Chichito », car le petit Allende ne peut pas prononcer son diminutif correspondant, Salvadorcito. De là vient son surnom, le « Chicho Allende ».

Après huit années passées à Tacna, la famille reste quelque temps à Iquique, en 1918. Valdivia sera sa prochaine ville d'accueil. Son père devient avocat du Conseil de défense de l'État, en 1919. Allende continue ses études au lycée de Valdivia, où ses camarades le surnomment « pije » et « pollo fino », à cause de son haut rang social et de son intérêt vestimentaire, en comparaison avec ses camarades de classe.

Il retourne à Valparaíso en 1921, quand son père devient avocat à la Corte de Apelaciones de la dite ville. Allende poursuit ses études au lycée Eduardo de la Barra, où il rencontre Juan Demarchi, vieux cordonnier anarchiste qui, selon les confidences d'Allende, aura sur lui une importance fondamentale[5]. Durant de longues conversations, il découvre l'importance des luttes sociales. Cependant, certains estiment que cette relation a été embellie et que l'influence du cordonnier sur Allende n'a pas été aussi importante.

Allende termine ses études secondaires en 1924, puis effectue son service militaire d'une durée d'un an au régiment de Lanceros de Tacna[6].

Il intègre l'université du Chili où il étudie la médecine, après avoir longtemps hésité à s'orienter vers le Droit. Il vit d'abord avec sa tante paternelle, Anita, puis dans différentes chambres étudiantes, tout en faisant de petits travaux afin de pouvoir subvenir à ses besoins. Après cette relative précarité, le «pije» termine ses études avec une moyenne générale de cinq sur sept[7]. Sa thèse doctorale de 1933, Higiene mental y delincuencia, a été publiée en 2005 par Editorial CESOC de Santiago du Chili. En 1940, il se marie avec Hortensia Bussi dont il aura trois filles.



Biographie de Salvador Allende

Issu de la bourgeoisie chilienne, Salvador Allende fonde le parti socialiste chilien en 1933 à l'âge de 25 ans. Sa carrière politique connaît une ascension fulguante : Elu à la chambre basse du Congrès à 29 ans, Ministre de la Santé à 31 (il inventa la sécurité sociale pour les ouvriers )sénateur à 37, fonction qu'il occupera pendant un quart de siècle.
Malgré ces francs succès, Salvadore Allende n'arrive à la tête de l'Exécutif chilien qu'en 1970. Le président sortant Eduardo Frei ne peut se représenter. Les démocrates chrétiens choisissent le très modéré Radomiro Tomic comme candidat ce que la droite "nationale" ne peut accepter. Face à ces divisions, Allende réussit à créer une unité de la gauche (l'unité populaire) et obtient 36,3 % des voix à la tête de cette coalition. L'élection est validée par le Parlement grâce au soutien de la démocratie-chrétienne. Pour la première fois, un socialiste accède par les urnes à la tête d'un pays d'Amérique latine.

Un régime instable

Mais la présidence Allende sera celle des compromis permanents : soutenu aussi bien par le centre que par l'extrême gauche trotkyste, Allende ne fait jamais l'unanimité. Mais c'est bien son vaste programme de renationalisation qui va créer le plus de remous. Les Américains apprécient peu de voir leurs compagnies de cuivre expropriées sans autre forme de procès. Les grands trusts chiliens comme le ITT financent l'opposition de droite soutenue par la CIA. Mais le chomage décroit sans que les classes moyennes et intermédiaires n'aient à financer la lutte contre la pauvreté des ouvriers ; pendant deux ans toute tentative de pustch est donc impensable.
"Le blocus économique des États-Unis, en réponse aux expropriations sans indemnisations, et le sabotage interne de la bourgeoisie firent le reste. Le Chili produisait de tout, des automobiles au dentifrice. Mais l’industrie avait une fausse identité : 60% du capital des 160 sociétés les plus importantes était étranger, et 80% des éléments fondamentaux étaient importés. De plus, le pays avait besoin de 300 millions de dollars par an pour importer des produits de consommation, et 450 millions pour financer le service de sa dette extérieure. Or, les crédits accordés par les pays socialistes ne suffisaient pas à remédier à la carence en pièces détachées, car toute l’industrie, l’agriculture et le transport fonctionnaient avec du matériel américain" explique l'écrivain Gabriel Garcia Marquez. Le pays est agité par des soubresauts sociaux sans précédent, les grèves se multiplient, les prix flambent, Allende demande l'appui de l'armée.

chronologie du pustch du 11 septembre 1973


11 octobre 1972 : Grève des camionneurs, pilotée par les grands propriétaires et la C.I.A.

Novembre 1972 : Allende fait un geste vers les militaires et nomme Carlos Pratt, chef de l’armée de terre, loyaliste, à la tête du gouvernement.

4 mars 1973 : L’U.I.P. atteins 44% des voix aux législatives mais reste minoritaire à
la Chambre.

23 Août 1973 : Malgré un climat de guerre civile, Allende croit encore au processus démocratique. Il nomme Augusto Pinochet à la tête de l’armée, sur les conseils de Pratt qui le juge loyal.

Fin août 1973 : Les militaires planifient avec le soutien de la C.I.A. un coup d’Etat pour le 18 septembre. Il le font en insistant auprès de Pinochet pour qu’il prenne la tête de la Junte. Lorsqu’ils apprennent le projet du président Allende de recourir au référendum le 18 septembre pour se faire confirmer à la présidence, ils avancent la date du golpe au 11 septembre.

8-10 septembre 1973 ( ? ) : Pinochet accepte de prendre la tête du soulèvement militaire.

11 septembre 1973 : La Junte prend le pouvoir. Salvador Allende meurt dans le Palais présidentiel de la Moneda.

  Source:Wikipedia

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10 octobre 2007 3 10 /10 /octobre /2007 08:25

Che Guevara, ministre de l'industrie de Cuba, 1963.

 

 

Ernesto Rafael Guevara de la Serna, plus connu sous le nom de Che Guevara ou Le Che (prononcé communément ʃɛ̃ɡɛ̃vara en français et θəɡəvara en castillan argentin[1]), né le 14 juin 1928 à Rosario, Argentine et exécuté le 9 octobre 1967 à La Higuera (Bolivie), est un révolutionnaire marxiste et homme politique d'Amérique latine, dirigeant de la guérilla internationaliste cubaine.

Alors qu'il est jeune étudiant en médecine, Guevara voyage à travers l'Amérique latine, ce qui le met en contact direct avec la pauvreté, dans laquelle beaucoup de gens vivent alors. Son expérience et ses observations pendant ces voyages l'amènent à la conclusion que les inégalités socio-économiques peuvent seulement être changées par la révolution, ce qui le pousse à intensifier son étude du marxisme et à voyager au Guatemala afin d'apprendre des réformes entreprises par le président Jacobo Arbenz Guzmán, renversé quelques mois plus tard par un coup d’État appuyé par la CIA.

Peu après, Guevara rejoint le mouvement du 26 juillet, un groupe révolutionnaire dirigé par Fidel Castro. Après plus de deux ans de guérilla où Guevara devient commandant, ce groupe prend le pouvoir à Cuba en renversant le dictateur Fulgencio Batista en 1959. Dans les mois qui suivent, Guevara est désigné procureur d'un tribunal révolutionnaire qui exécute plus d'une centaine de policiers et militaires du régime précédent jugés coupables de crimes de guerre, puis créé des camps de travail. Il occupe ensuite plusieurs postes importants dans le gouvernement cubain, échouant en partie dans l'industrialisation du pays en tant que ministre. Guevara écrit pendant ce temps plusieurs ouvrages théoriques sur la révolution et la guérilla. En 1965, il quitte Cuba avec l'intention d'étendre la révolution au Congo-Léopoldville, sans succès, puis en Bolivie où il est capturé et exécuté sommairement par l'armée bolivienne entraînée et guidée par la CIA

Après sa mort, Che Guevara est devenu une icône pour les mouvements révolutionnaires marxistes du monde entier. Une photo de lui par Alberto Korda est considérée comme une des plus célèbres au monde[]

Sa jeunesse [modifier]

Ernesto Guevara de la Serna naît le 14 juin 1928 à Rosario, Argentine, de Ernesto Guevara Lynch et Celia de La Serna, tous deux d'ascendance basque, irlandaise et espagnole. Beaucoup d'éléments indiquent cependant que sa date de naissance officielle ait été reculée d'un mois pour éviter un scandale, car trop proche du mariage[6].

Ses parents font partie d'une aristocratie souvent désargentée penchant vers des idées de gauche non autoritariste, s'opposant notamment à Perón et à Hitler. La tante d'Ernesto, qui a élevé sa mère à la mort prématurée de leurs parents, est communiste.

 

Ernesto Guevara, vers 1945, 17 ans

Aîné de 5 enfants, il vit d'abord à Córdoba, la seconde ville du pays. Dès l'âge de trois ans, il apprend le jeu d'échecs auprès de son père et commence à participer à des tournois dès 12 ans. Sa mère lui enseigne le français qu'il parlera couramment

Ernesto Guevara de la Serna se fait rapidement connaître pour ses opinions radicales même à un âge pourtant précoce. Il admire Francisco Pizarro et voudrait être un de ses soldats[9].

Toute sa vie, il subit de violentes crises d’asthme, qui l'accablent dès l'enfance. Il affronte cette maladie et travaille afin de devenir un athlète accompli. Malgré l'opposition de son père, il devient joueur de rugby. Il gagne alors le surnom de « fuser », (une contraction de furibundo (« furibond ») et du nom de famille de sa mère, « Serna ») à cause de son style de jeu agressif[10].

Durant son adolescence, il met à profit les périodes de repos forcés de ses crises d'asthme pour étudier la poésie et la littérature, depuis Pablo Neruda en passant par Jack London, Emilio Salgari et Jules Verne, jusqu'à des essais sur la sexualité de Sigmund Freud ou des traités sur la philosophie sociale de Bertrand Russell. Il écrit des poèmes (parfois parodiques) tout au long de sa vie comme cela est courant chez les Latino-Américains de son éducation. Il développe également un grand intérêt pour la photographie.

En 1948, il entreprend des études de médecine à Buenos Aires. Durant cette période, il songe à se marier avec une fille de la haute société argentine et à s'établir, mais il ne peut mener ce projet à bien à cause de l'opposition de la famille de cette dernière, de sa propre personnalité déjà jugée anticonformiste, et de son désir grandissant de voyages et de découvertes.

Une arrivée désastreuse

 

fait alors partie des 82 hommes (un des quatre non-Cubains de l'expédition) qui partent avec Castro en novembre 1956 pour Cuba, sur un petit yacht appelé Granma. Ils sont attaqués juste après leur débarquement par l'armée de Batista qui a eu vent de l'expédition. Le chiffre exact n'est pas connu mais il est certain que pas plus d'une vingtaine d'hommes survivent à l'expédition, les autres étant soit tués au combat, soit exécutés sommairement.

Le Che écrira plus tard que pendant cette confrontation il dut abandonner son sac d'équipement médical pour ramasser une caisse de munition abandonnée par un de ses compagnons en fuite. Plus tard il se rappellera que ce moment aura été la marque de sa transition de médecin à combattant

Sierra Maestra, un début difficile

Les rebelles survivants se regroupent et fuient dans les montagnes de la Sierra Maestra pour lancer une guérilla contre le régime de Batista. Là, ils sont soutenus par les paysans locaux (guajiros ou montunos) qui souffrent d'abord du régime de Batista, et puis de la répression politique lancée contre la guérilla et ses partisans réels ou supposés qui les affectent directement. Che Guevara agit comme médecin et combattant, en dépit de nombreuses crises d'asthme dues au climat. Le Che souligne l'importance de se faire accepter par la population en fournissant des soins dans les villages isolés ou en alphabétisant les nouvelles recrues au cœur de la jungle.

Leurs forces (en armes et en recrues) augmentent avec le soutien logistique de la partie urbaine du mouvement de 26 juillet (non communiste, le partido socialista popular cubain n'aide Castro qu'à partir du moment où ils sont certains de sa victoire, mi-1958) et des États-Unis (qui voient en Castro une bonne alternative au régime corrompu de Batista et auxquels Castro a dissimulé ses objectifs communistes). L'existence de deux parties dans le mouvement sera très importante dans le futur et créera de nombreuses tensions. Les dirigeants urbains les plus importants étaient Frank País, Vilma Espín, Celia Sánchez, Faustino Pérez, Carlos Franqui, Haydee Santa María, Armando Hart, René Ramos Latour (Daniel), majoritairement démocrates et anticommunistes.

Guevara se montre très strict face aux actes d'indiscipline, de trahison et les crimes, pas seulement pour sa propre troupe mais aussi envers les soldats ennemis et les paysans qui habitent la zone. Cette partie de sa personnalité est mise en évidence le 17 février 1957, quand les guerillos découvrent que l'un d'entre eux, Eutimio Guerra, est un traître qui avait donné la localisation du groupe, ce qui avait permis à l'armée régulière de bombarder leur position sur le pic de Caracas et ensuite de les embusquer sur les hauteurs de Espinosas, mettant les rebelles au bord de la déroute. Fidel Castro décida donc qu'il soit fusillé pour trahison, mais sans indiquer qui devait l'exécuter. Devant l'indécision générale qui s'ensuivit, ce fut le Che qui l'exécuta sommairement, démontrant une froideur et une dureté face aux crimes en période de guerre qui le rendirent célèbre Entre 1957 et 1958, on estime que 15 personnes accusées de trahison ou d'espionnage furent exécutées sur ordre de Guevara Au contraire, Guevara paraît tolérant face aux erreurs involontaires de ses propres troupes et face aux prisonniers ennemis. De nombreuses fois il intervient auprès de Fidel Castro pour éviter des exécutions Il soigne lui-même les soldats ennemis et interdit formellement la torture ou l'exécution des prisonniers, qu'il protège avec la même vigueur qu'il a à châtier les traîtres

 

 

Carte détaillée de la Sierra Maestra. Le rectangle indique la zone contrôlée par la guérilla au début de la révolution cubaine.

Durant les premiers mois de 1957 le petit groupe de guérilleros se maintient de manière précaire, avec un appui rare de la population locale. Il est poursuivi par un réseau de paysans-espions (chivatos), par les troupes du gouvernement et doit de plus lutter contre les infiltrations et améliorer la discipline militaire. Il y a une succession de petits combats et d'escarmouches avec peu de pertes de part et d'autre Fin février paraît dans le New York Times, le journal le plus lu des États-Unis, une interview de Fidel Castro réalisée par Herbert Matthews dans la Sierra Maestra. L'impact est énorme et commence à générer une grande sympathie envers les guérilleros dans l'opinion publique nationale et internationale. Le 28 avril c'est une conférence de presse au sommet du pico Turquino, la montagne la plus haute de Cuba, pour CBS.

Fin mai, l'effectif des guérilleros augmente, atteignant 128 combattants bien armés et entraînés. Le 28 mai se produit une première action d'ampleur, l'attaque de la caserne de El Uvero où meurent 6 guérilleros et 14 soldats avec une grande quantité de blessés des deux côtés. Après le combat, Fidel Castro prend la décision de laisser la charge des blessés à Che Guevara pour ne pas ralentir le groupe principal devant la poursuite des troupes gouvernementales. Guevara s'occupe alors des blessés des deux camps et parvient à un accord sur l'honneur avec le médecin de la caserne afin de laisser sur place les blessés les plus graves à la condition qu'ils soient emprisonnés de manière respectable, pacte que l'armée gouvernementale aura respecté

Le Che et quatre hommes (Joel Iglesias, Alejandro Oñate («Cantinflas»), «Vilo» et un guide) doivent alors cacher, protéger et soigner sept guérilleros blessés pendant cinquante jours. Dans ce laps de temps, Guevara non seulement les aura tous soignés et protégés, mais aura de plus maintenu la discipline du groupe, recruté neuf autres guérilleros, obtenu le soutien décisif du régisseur d'une grande propriété rurale de la région et établi un système d'approvisionnement et de communication avec Santiago de Cuba. Quand il rejoint le reste des troupes le 17 juillet, le Che est à la tête d'un groupe autonome de 26 hommes. Les rebelles tiennent alors un petit territoire à l'ouest du Pico Turquino avec 200 hommes disciplinés et un bon moral. Fidel Castro décide alors de former une deuxième colonne de 75 hommes, qu'il appellera ensuite quatrième colonne pour tromper l'ennemi sur la quantité de ses troupes. Il promeut Che Guevara au grade de capitaine, puis cinq jours après le désigne commandant de cette colonne. Avant cela seul Fidel Castro avait le grade de commandant. À partir de ce moment, les guérilleros doivent l'appeler « Comandante Che Guevara »[28].

Commandant de la quatrième colonne [modifier]

La colonne contient alors quatre pelotons dirigés par Juan Almeida, Ramiro Valdés, Ciro Redondo et Lalo Sardiñas comme commandant en second. Peu après vient Camilo Cienfuegos en remplacement de Sardinas qui a tué accidentellement un de ses hommes en le menaçant, dont l'exécution a été votée par les guérilléros à une étroite majorité, mais qui a été épargné et dégradé par Guevara. Une étroite amitié naîtra entre Cienfuegos et le Che.

Guevara se distingue en intégrant dans ses troupes de nombreux guajiros (paysans de l'île) et Afro-cubains, qui constituent alors la catégorie de population la plus marginalisée du pays, à une époque ou le racisme et la ségrégation raciale sont encore répandus y compris dans les propres rangs du mouvement du 26 juillet (en 1958, l'accès au parc central de Santa Clara était interdit aux personnes à la peau noire) Il baptise les nouvelles recrues qui intègrent sa colonne « descamisados » (sans chemises), reprenant l'expression qu'Eva Perón utilisait pour s'adresser aux travailleurs argentins, aussi péjorativement appelés « cabecitas negras » (têtes noires). Une de ces recrues, Enrique Acevedo, un adolescent de quinze ans que Guevara nommera chef de la commission disciplinaire de la colonne, aura plus tard écrit ses impressions de l'époque dans un journal :

 

Che Guevara dans la Sierra Maestra avec son chien « Hombrito », 1958.

« Tous le traitent avec grand respect. Il est dur, sec, parfois ironique avec certains. Ses manières sont douces. Quand il donne un ordre on voit qu'il commande vraiment. Il s'accomplit dans l'action »

La quatrième colonne réussit, grâce à quelques victoires (Bueycito, El Hombrito), à prendre contrôle de la zone de El Hombrito pour y établir une base permanente. Ses membres y construisent un hôpital de campagne, une boulangerie, une cordonnerie et une armurerie afin d'avoir une infrastructure d'appui. Le Che lance le journal El Cubano Libre.

Une des fonctions de la colonne du Che est de détecter et éliminer les espions et les infiltrés ainsi que maintenir l'ordre dans la région, exécutant les bandits qui profitent de la situation pour assassiner, piller et violer, en se faisant souvent passer pour des guérilléros. La stricte discipline dans la colonne fait que de nombreux guérilléros demandent leur transfert sur d'autres colonnes  bien qu'en même temps le comportement juste et égalitaire de Guevara, la formation qu'il accorde à ses hommes, depuis l'alphabétisation jusqu'à la littérature politique complète, en fait un groupe fortement solidaire.

Les troupes du gouvernement dirigées par Ángel Sánchez Mosquera mènent une politique de guerre sale dans la région. Le 29 novembre 1957 ils attaquent les guérilléros causant deux morts, parmi eux Ciro Redondo. Le Che est blessé (au pied) de même que Cantinflas et cinq autres combattants. La base est complètement détruite et la colonne se repositionne dans un lieu appelé la mesa pour en construire une nouvelle. Elle crée la radio clandestine Radio Rebelde en février 1958. Radio Rebelde diffuse alors des informations pour la population cubaine mais sert aussi de lien entre les différentes colonnes réparties sur l'île Radio rebelde existe toujours aujourd'hui à Cuba.

Début 1958, Fidel Castro est devenu l'homme le plus sollicité par la presse internationale et des dizaines de journalistes du monde entier viennent à la Sierra Maestra pour l'interviewer. De son côté Che Guevara est devenu, pour la presse qui défend Batista, le personnage central de la guérilla. Evelio Lafferte, un lieutenant de l'armée cubaine fait prisonnier, et qui ensuite est passé guérilléro dans la colonne du Che, se souvient :

« La propagande contre lui (Guevara) était massive ; on disait que c'était un tueur à gages, un criminel pathologique..., un mercenaire qui prêtait ses services au communisme international... Qu'ils utilisaient des méthodes terroristes, qu'ils socialisaient les femmes qui quittaient alors leurs enfants... Ils disaient que les soldats faits prisonniers par les guérilléros étaient attachés à un arbre et se faisaient ouvrir le ventre à la baïonnette. »

En février, l'armée rafle 23 militants du mouvement du 26 juillet et les fusille sur les premiers contreforts de la Sierra Maestra, pour simuler une victoire contre la guérilla. Cet évènement est un scandale pour le gouvernement de Batista. Le 16, la guérilla castriste attaque la caserne de Pino del Agua avec des pertes des deux côtés. Peu après arrive le journaliste argentin Jorge Ricardo Masetti de tendance péroniste, qui sera un des fondateurs de l'agence de presse cubaine Prensa Latina et l'organisateur à Salta (Argentine) en 1963 de la première tentative de guérilla de Che Guevara hors de Cuba Le Che entre en conflit avec les dirigeants de la partie urbaine du mouvement du 26 juillet. Ceux-ci le considèrent comme un marxiste extrémiste avec trop d'influence sur Fidel Castro, et lui les considère de droite, avec une conception timide de la lutte et une disposition trop complaisante envers les États-Unis. Soviétophile convaincu  il écrira en 1957 à son ami René Ramos Latour: « J'appartiens, de par ma formation idéologique, à ceux qui croient que la solution des problèmes de ce monde est derrière ce que l'on appelle le rideau de fer ». Il s'affirmait également volontiers admirateur du défunt Staline: « Celui qui n'a pas lu les quatorze tomes des écrits de Staline ne peut pas se considérer comme tout à fait communiste. »

L'offensive de Batista et la création de la huitième colonne

Le 27 février 1958, Fidel Castro amplifie les opérations de guérilla en créant trois nouvelles colonnes dirigées par Juan Almeida, son frère Raúl Castro et Camilo Cienfuegos, qui deviennent commandants. Almeida doit agir dans la zone orientale de la Sierra Maestra, Raúl Castro doit ouvrir un deuxième front et s'installer dans la Sierra Cristal, au nord de Santiago de Cuba. En avril Camilo Cienfuegos est désigné chef militaire de la zone entre les villes de Bayamo, Manzanillo et Las Tunas, alors que Castro établit son quartier-général à La Plata.

Le 3 mai a lieu une réunion clef du mouvement du 26 juillet où Fidel Castro et la guérilla de la Sierra prennent le commandement sur la partie urbaine plus modérée. Che Guevara, qui eut un rôle important dans cette réorganisation, écrit un article en 1964 sur ces faits :

« Le plus important est que se jugeaient et s'analysaient deux conceptions qui s'affrontaient depuis le début de la guerre. La conception de la guérilla sortit triomphante de l'affrontement, consolidant le prestige et l'autorité de Fidel... Il apparut une seule capacité dirigeante, celle de la Sierra, et concrètement un seul dirigeant, un commandant en chef, Fidel Castro»

 

Le Commandant Camilo Cienfuegos.

À ce moment, l'armée de Batista, sous les ordres du général Eulogio Cantillo prépare une offensive. Fidel Castro demande alors à Che Guevara de laisser la quatrième colonne et de prendre en charge l'école militaire de Minas del Frío pour l'entraînement des recrues. Le Che reçoit l'ordre de bon gré mal gré mais organise fébrilement cette arrière-garde, construisant même une piste d'atterrissage près de La Plata. Camilo Cienfuegos lui écrit à cette époque : « Che, mon frère d'âme : J'ai reçu ta note, je vois que Fidel t'a mis à la tête de l'école militaire, j'en suis heureux car de cette manière nous aurons dans le futur des soldats de première qualité, quand ils m'ont dit que tu venais "nous faire cadeau de ta présence", ça ne m'a pas plu beaucoup, tu as joué un rôle principal dans ce domaine; si nous avons besoin de toi dans cette étape insurrectionnelle, Cuba aura encore davantage besoin de toi quand la guerre se terminera, donc le géant à bien fait de prendre soin de toi. J'aimerais beaucoup être toujours à tes côtés, tu a été mon chef pendant longtemps et tu le seras toujours. Grâce à toi j'ai l'opportunité d'être maintenant plus utile, je ferai l'indicible pour ne pas te déshonorer. Ton éternel pote. Camilo»

À Minas del Frío il partagea la vie de Zoila Rodríguez García, une guajira qui vivait dans la Sierra Maestra et qui collaborait activement avec la guérilla comme toute sa famille. Dans un témoignage postérieur, Zoila raconte le genre de relation qu'ils eurent: « Il apparu en moi un amour très grand et très beau, je me compromis avec lui, pas seulement comme combattante mais aussi comme femme. Un jour, il me demanda de lui amener un livre de son sac à dos ; il avait des lettres dorées et je lui demandais si elles étaient d'or. La question lui plut, il rit et me répondit : "C'est un livre sur le communisme". Ça me donna de la peine de lui demander ce que voulait dire "communisme", parce que je n'avais jamais entendu ce mot[41]. »

Le 6 mai commence l'offensive de l'armée qui compte 10 000 hommes, dont deux tiers de conscrits. Le plan était de déloger avec des bombardements massifs au napalm et à l'explosif les guérilléros qui comptaient 280 hommes et quelques femmes, pour ensuite les encercler dans une nasse de plus en plus étroite. Pendant les premières semaines les forces gouvernementales sont presque au point de défaire la guérilla, qui subit de grandes pertes et la désorganisation de ses filières, alors qu'augmentent le sentiment de défaite et les désertions. De son côté, Che Guevara organise une nouvelle colonne (la « huitième » et baptisé Ciro Redondo en hommage à un de ses lieutenants mort au combat l'année précédente) avec les recrues de l'école de Minas del frio. Quand le 26 juin, Raúl Castro séquestre de sa propre initiative 49 américains, le Che critique sa conduite comme « un extrémisme dangereux » Cependant les troupes gouvernementales sont incapables de capturer les guérilléros qui se cachent en permanence et reprennent l'offensive. Le 20 juillet, ils obtiennent leur première grande victoire à Jigüe et le même jour la majorité des forces de l'opposition reconnaît Fidel Castro comme commandant en chef. Le 28, la colonne du Che assiège les troupes du gouvernement à Las Vegas, qui fuient alors, abandonnant leur poste. Le 30 meurt au combat René Ramos Latour, principal adversaire du Che au sein du mouvement, ce dernier écrit néanmoins dans son journal : « De profondes divergences idéologiques me séparaient de René Ramos et nous étions ennemis politiques, mais il a su mourir en accomplissant son devoir, en première ligne, et il est mort ainsi parce qu'il a senti une impulsion intérieure que je lui niais, et qu'à cette heure je dois rectifier »

Le 7 août 1958, l'armée commence son retrait en masse de la Sierra Maestra. La faiblesse de Batista se fait évidente et Fidel Castro décide alors d'étendre la guerre au reste de l'île. Che Guevara et Camilo Cienfuegos doivent marcher vers le nord pour diviser Cuba en deux et attaquer la ville stratégique de Santa Clara, clef pour la route vers La Havane.



Maquis de l'Escambray, bataille de Santa Clara et prise du pouvoir

 

Monument de Che Guevara (avec son bras en écharpe) à Santa Clara, où se trouve sa tombe.

Le 31 août 1958 les colonnes de Che Guevara et Camilo Cienfuegos partent à pied vers l'ouest de Cuba. Ils mettent 6 semaines à arriver dans la zone de l'Escambray, dans la province de Las Villas, au centre de l'île, traversant 600 km de zone marécageuse, poursuivis par les avions et les patrouilles du gouvernement.

Guevara installe son campement sur un relief inaccessible culminant à 630m[44]. Il créé une nouvelle école militaire pour accueillir les nouvelles recrues, ainsi qu'une centrale hydro-électrique, un hôpital de campagne, des ateliers et un journal El Miliciano.

Dans la zone agissent d'autres forces de guérilla, comme le « Segundo Frente Nacional del Escambray » dirigé par l'espagnol Eloy Gutiérrez Menoyo, le « Directorio Revolucionario », le « Partido Socialista Popular » (communiste) ainsi que les forces locales du mouvement du 26 juillet dirigé par Enrique Oltuski. En général ces forces se querellent entre elles et l'unification est impossible. À ce moment, le Che rencontre Aleida March, une militante active du mouvement du 26 juillet anticommuniste, qui deviendra son épouse et avec qui il aura quatre enfants.

Le 3 novembre Batista réalise des élections afin d'atténuer l'opposition généralisée et construire une sortie électorale qui isolerait la guérilla. Ceux-ci et les groupes de l'opposition demandent le boycott des élections qui n'ont qu'une faible participation, délégitimant le candidat élu, Andrés Rivero Agüero.

À Las Villas le Che Guevara termine de donner forme à la huitième colonne, plaçant aux postes clefs des hommes de confiance, la plupart originaire de milieux modestes. Il y a les hommes de son escorte, Juan Alberto Castellanos, Hermes Peña, Carlos Coello (« Tuma »), Leonardo Tamayo (« Urbano ») et Harry Villegas (« Pombo »). Il y a aussi des soldats qui feront partie de son cercle le plus intime, comme Joel Iglesias, Roberto Rodríguez (« el Vaquerito »), Juan Vitalio Acuna (« Vilo »), Orlando Pantoja (« Olo »), Eliseo Reyes, Manuel Hernández Osorio, Jesús Suárez Gayol (« el Rubio »), Orlando Borrego. Beaucoup de ces hommes composent le célèbre commando suicide dirigé par «El Vaquerito», comprenant seulement des volontaires et chargé des missions les plus difficiles[45].

Fin novembre les troupes du gouvernement attaquent la position de Che Guevara et de Camilo Cienfuegos. Les combats durent une semaine, à la fin duquel l'armée de Batista se retire en désordre et avec beaucoup de pertes en hommes et en matériel. Les guérilléros contre-attaquent, suivant une stratégie d'isolement des garnisons du gouvernement, dynamitant les routes et ponts ferroviaires. Les jours suivants les régiments gouvernementaux capitulent un par un : Fomento, Guayos, Cabaiguán (où le Che se fracture le coude), Placetas, Sancti Spíritus.

Ensuite la colonne de Cienfuegos va prendre Yaguajay, dans une bataille importante qui dure du 21 au 31 décembre, pendant que Guevara s'empare de Remedios et du port de Caibarién le 26 et la caserne de Camajuaní le jour suivant, où les troupes du gouvernement fuient sans combattre.

 

Le Che à la bataille de Santa Clara, 1958.

Le chemin est alors libre pour attaquer Santa Clara, quatrième ville de Cuba et ultime bastion du gouvernement avant La Havane. Batista fortifie la ville et envoie 2 000 soldats et un train blindé sous les ordres de l'officier le plus compétent à sa disposition, le colonel Joaquín Casillas. Au total les troupes gouvernementales ont 3 500 soldats pour combattre 350 guérilléros. Le 28 décembre commence l'attaque qui fut sanglante (Santa Clara est bombardé par l'aviation de Batista[46]) et dure trois jours dans toute la ville. Durant les combats meurt un des hommes les plus emblématiques de la huitième colonne Roberto Rodríguez, «el Vaquerito». Guevara a établi que la cible prioritaire de la bataille est le train blindé, qui fut pris le 29 au soir.

Ce fait d'armes fut une victoire décisive qui entraîna directement la chute de Batista Apprenant la nouvelle et que ses généraux négocient une paix séparée avec les dirigeants, le dictateur prend la décision de fuir en République dominicaine quelques heures après, accompagné de sa famille, de quelques fonctionnaires, avec parmi eux le président Andrés Rivero Agüero et son frère qui était maire de La Havane.

Les forces rebelles triomphantes dans toute l'île entreprennent de fusiller les criminels de guerre après des jugements sommaires. À Santa Clara le Che donna l'ordre de fusiller entre autres le chef de la police, Cornelio Rojas. Le colonel Joaquín Casillas, qui avait été condamné en 1948 pour l'assassinat d'un syndicaliste Jesús Menéndez et ensuite laissé en liberté, fut détenu et mourut dans des circonstances troubles. La version officielle indique que Casillas fut tué alors qu'il essayait de s'échapper, mais il est aussi possible qu'il fut exécuté sur ordre du Che[48].

Le pays est alors paralysé par une grève générale demandée par Fidel Castro. Suivant ses ordres, les colonnes de Che Guevara et Camilo Cienfuegos à la tête de leurs guérilléros (dits Barbudos) se dirigent alors vers La Havane pour occuper les casernes de Columbia et la forteresse de la Cabaña les 2 et 3 janvier.

Gouvernement révolutionnaire

Le 2 janvier, Che Guevara est nommé par Fidel Castro commandant et « procureur suprême » de la prison de la forteresse de la Cabaña Pendant les 5 mois à ce poste il supervise les jugements expéditifs se déroulant dans une ambiance survoltée parfois organisée en spectacle à grand public. Il signe les exécutions de centaines de personnes (de 156 à 550 personnes selon les sources. Les accusés sont pour la plupart lié au régime démocratique d'avant 1952 ou celui de Batista depuis son putch de 1952 : policiers, militaires, hommes politiques ou personnes influentes, accusées à tort ou à raison d'avoir contribué à la répression à laquelle le régime de Batista s'était livré avec une intensité croissante face à la montée des guérillas entre 1952 et 1958. Le nombre total de morts aux combats ou par la répression s'éleverait à au plus 1 700 pour toute la période du régime post-démocratique de Batista (de 1952 à 1958), y compris dans les rangs des forces gouvernementales elles-mêmes, mais la presse de l'époque reprit sans vérification le chiffre fantaisiste de 20 000 victimes du régime qui circulait et dont les hommes de presse cubains de l'époque reconnaissent avec le recul qu'il était en réalité hors de proportion. Selon certains témoignages de magistrats, de nombreux accusés étaient en réalité condamnés avant leur procès publics par des décisions occultes transmises à Ernesto Guevara en provenance de Fidel Castro. Cette épurarion extermina notamment les quelques membres du « bureau de la répression des activités communistes », une petite unité de contre-espionnage qui eut recourt à la torture et à l'assassinat dans sa lutte contre les réseaux liés au KGB alors même que les membres du vieux parti communiste PSP vivaient paisiblement et ses journaux soutenaient officiellement Batista qui avait fait légaliser le PSP en août 1938 en contrepartie d'une renonciation à la violence et à la collaboration avec l'URSS, avant de céder aux USA en l'interdisant à nouvau en novembre 1953 mais sans pour autant en inquiéter les membres ni interdire la plupart de ses organes et journaux. Seuls les militaires et policiers sont condamnés à mort, les civils étant conduits devant un autre tribunal[55].

Selon un procureur qui travaillait avec Guevara pour ces accusations, les procédures étaient illégales car « les faits étaient jugés sans aucune considération pour les principes judiciaires généraux », « les éléments présentés par l'officier investigateur étaient considérés comme des preuves irréfutables », « il y avait des membres de familles de victimes du régime précédent parmi les jurés » et « Che Guevara était aussi président de la cour d'appel » À l'inverse les médias, mêmes américains, soulignent que chaque accusé a droit à une défense équitable, à un avocat et des témoins, et que les procès sont publics. Malgré tout l'aumônier de la prison affirme que des dizaines d'innocents ont été exécutés. Ces exécutions inquiètent beaucoup les démocrates à Cuba et aux États-Unis.

 

Le président Manuel Urrutia Lleó avec Che Guevara et Camilo Cienfuegos, 1959.

Le 7 février 1959 le nouveau gouvernement proclame Che Guevara « citoyen cubain de naissance » en reconnaissance de son rôle dans le triomphe des forces révolutionnaires. Le 22 mai 1959 le divorce avec Hilda Gadea (avec laquelle il s'est séparé avant même son départ pour Cuba) est prononcé, ce qui lui permet de régulariser sa situation avec Aleida March, une cubaine du mouvement du 26 juillet, qu'il a rencontrée dans la province de Las Villas en 1958 et qu'il épouse le 2 juin de la même année.

Fidel Castro modifie la constitution du pays pour permettre à un étranger s'étant particulièrement illustré durant la guérilla et ayant reçu le grade de Commandant de pouvoir être membre du gouvernement. Cette modification ne concerne que l'Argentin Guevara.

Le 7 octobre, Che Guevara assisté de son second Nathanael Bennoit, devient un des dirigeants de l'institut national de la réforme agraire. Il devient également président de la banque nationale de Cuba le 26 novembre. Ce dernier poste était un peu ironique, car le Che condamne l'argent et rêve de son abolition[réf. nécessaire]. La signature sur les billets de banque ne portera d’ailleurs que son surnom « Che »[60].

Dès cette année 1959, il aide à organiser des expéditions révolutionnaires à Panama et en République dominicaine, expéditions qui échoueront toutes[61],[62].

À cette époque renaît son goût pour les échecs. Il participe à la plupart des tournois ayant lieu à Cuba tout en promouvant ce jeu Il visite Tokyo en juin 1959 pour évaluer la réforme agraire radicale effectuée par les États-Unis après la Seconde Guerre mondiale. Il note à cette occasion que la réforme agraire cubaine offre plus de propriétés privées et un meilleur taux de compensation que la réforme ayant eu lieu au Japon[65]. Malgré ces propos, Cuba voit la plupart de ses activités nationalisées et les libertés individuelles restreintes. De nombreux démocrates sont emprisonnés. Le régime devient de plus en plus autoritaire, en partie pour appliquer ses réformes communistes, mais aussi en réaction aux pressions américaines et d'une invasion qui semble inévitable au gouvernement cubain[66]. Après avoir négocié un accord commercial avec l'Union soviétique en 1960, Che Guevara représente Cuba dans de nombreuses délégations auprès de pays du bloc communiste ou du mouvement des non-alignés en Afrique et en Asie suite à l'imposition de restrictions commerciales. Ces restrictions se transforment en un embargo des États-Unis contre Cuba en 1962 qui est toujours en application en 2007.

En 1960 Guevara fait partie des premiers secours aux victimes de l'explosion de la Coubre, un navire rempli d'armes à destination du gouvernement

Source:Wikipedia

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