3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 11:09

 



HOMMAGE A SILVIA MONFORT 

Née à Paris, très tôt orpheline de mère, la jeune Silvia fut mise en pension par son père, le sculpteur Favre-Bertin. Elle fit ensuite ses études secondaires au lycée Victor Hugo.
Pendant l'Occupation Maurice Clavel, dont elle fut l'épouse pendant sept ans, l'entraîna dans la Résistance. Elle reçut la Croix de guerre des mains du général de Gaulle, la médaille de la Résistance et la Brown Star medal qui lui fut remise par le général Patton.

En 1943, grâce à une rencontre avec Robert Bresson, elle débuta au cinéma dans Les anges du péché sous le nom de Silvia Monfort.
Puis Jean-Paul Le Chanois lui confia plusieurs rôles dans ses films, notamment celui d'Eponime des Misérables de Victor Hugo.
En 1963 Mandrin clôturera définitivement sa carrière cinématographique ainsi que sa liaison avec Le Chanois. Elle se consacrera désormais au Théâtre. Sa longue silhouette élégante, ses gestes mesurés, sa passion contenue, la firent remarquer par Edwige Feuillère.Les succès s'enchaînèrent alors pour elle avec notamment Andromaque en 1950, Electre en 1951, Eté et fumées de Tennessee Williams en 1953. Présentée à Jean Vilar, elle participa à la grande aventure du Théâtre National Populaire et aux premiers festivals d'Avignon.En 1972, Jacques Duhamel, alors ministre des Affaires Culturelles, lui proposa l'animation du théâtre d'une ville de province. Elle en accepta le principe à condition que ce fût à Paris. C'est ainsi que devenue directrice de théâtre en 1972 elle ouvrit "le Carré Thorigny ".Alexis Grüss s'installa avec son cirque dans le square voisin et créa avec elle la première école de cirque et de mime en France. C'est le 27 septembre 1979 qu'elle ouvrit le "Carré Silvia Monfort" dit aussi "Carré de Vaugirard ".
Elle restait fidèle aux tragédies classiques dont elle interprétait les grands rôles avec une prédilection toute particulière pour Electre, de Sophocle, et Phèdre, de Racine.
Elle meurt le 31 mars 1991 d'un cancer du poumon.




L'anniversaire de la naissance de Silvia Monfort en juin 1923, a été l'occasion pour la Biblothèque Nationale de rendre hommage à cette artiste qui marqua la scène française pendant un demi-siècle jusqu'à sa mort en 1991.

Née à Paris dans le Marais, rue Elzévir, très tôt orpheline de mère, la jeune Silvia fut mise en pension par son père, le sculpteur Favre-Bertin. Elle fit ensuite ses études secondaires au lycée Victor Hugo dont elle fut, dit-on, une élève brillante.

Pendant l'Occupation Maurice Clavel, dont elle fut l'épouse pendant sept ans, l'entraîna dans la Résistance d'Eure-et-Loir sous le pseudonyme de Silvia Sinclair, nom d'une colline qui domine Sète. Elle en gardera de solides et utiles amitiés. Maurice Clavel, lui-même originaire de Sète et normalien à 17 ans, deviendra professeur de philosophie au lycée Buffon.

Elle reçut la Croix de guerre des mains du général de Gaulle, la médaille de la Résistance et la Brown Star medal qui lui fut remise par le général Patton.

En 1943, grâce à une rencontre avec Robert Bresson, elle débuta au cinéma dans Les anges du péché sous le nom de Silvia Monfort qui sera désormais le sien, Silvia avec un "i" comme dans Marivaux. Puis Jean-Paul Le Chanois lui confia plusieurs rôles dans ses films, notamment celui d'Eponime des Misérables de Victor Hugo. En 1963 Mandrin clôturera définitivement sa carrière cinématographique ainsi que sa liaison avec Le Chanois. Elle se consacrera désormais au Théâtre.

Sa longue silhouette élégante, ses gestes mesurés, sa passion contenue, la firent remarquer par Edwige Feuillère dans La maison de Bernarda de Garcia Lorca en 1945. Elle incarna le personnage de la lectrice Edith de Berg dans L'aigle à deux têtes de Jean Cocteau.

Les succès s'enchaînèrent alors pour elle avec notamment Andromaque en 1950, Electre en 1951, L'île des chèvres de Ugo Betti en 1953, Eté et fumées de Tennessee Williams en 1953. Cette dernière pièce lui permit de rencontrer Léonor Fini qui débutait dans la création de décors de théâtre. Présentée à Jean Vilar, elle participa à la grande aventure du Théâtre National Populaire et aux premiers festivals d'Avignon. Le Cid, Cinna, Le mariage de Figaro assurèrent sa renommée. Sa beauté hiératique, la sobriété de son jeu et la qualité de sa diction faisaient d'elle une grande actrice.

Dans les années 60, Jean Danet, écrivain et metteur en scène, dirigeait "les Tréteaux de France" qu'il avait fondés. II s'agissait d'un chapiteau itinérant permettant de jouer dans n'importe quelle ville ne possédant pas de local pour le théâtre. Elle prit une part active à cette expérience de décentralisation culturelle, jouant chaque soir dans une ville différente, connaissant ce nomadisme qui ne la quittera plus. Elle chercha à faire jouer des pièces nouvelles, Soudain l'été dernier de Tenessee Williams, La putain respectueuse de Sartre en 1965, Les Rosenberg ne doivent pas mourir en 1969, tout en conservant le répertoire classique.

 

En 1972, Jacques Duhamel, alors ministre des Affaires Culturelles, lui proposa l'animation du théâtre d'une ville de province. Elle en accepta le principe à condition que ce fût à Paris. Elle choisit alors le quartier du Marais qu'elle connaissait bien pour y avoir passé son enfance. C'est ainsi que devenue directrice de théâtre en 1972 elle ouvrit "le Carré Thorigny ", Centre Culturel des Halles et du Marais, 8 rue de Thorigny, construit sous la forme d'un chapiteau par l'architecte Michel Day sur un ancien entrepôt de ferraille de 600 m2 au sol. Elle y créa une véritable entreprise culturelle, toujours â la recherche de spectacles neufs et variés où se succédaient comédiens, danseurs, musiciens, poètes et magiciens.

 

En 1973, le cirque Grüss s'installa en face, dans 1a cour de l'hôtel Salé. C'est au Carré Thorigny qu'Alain Decaux remit à Silvia la croix de la Légion d'honneur le 10 octobre 1973 tout en rendant hommage à sa passion pour le théâtre et à la volonté inflexible avec laquelle elle le servait. Elle sera officier des arts et des lettres en 1978 et commandeur en 1983. Mais en 1974 ce vieux bâtiment voué à la destruction fut démoli. Il fallut déménager et créer un nouveau centre d'animation culturelle dit "Nouveau Carré Silvia Monfort" au théâtre de la Gaieté lyrique, 66 rue de Réaumur. Cet immense théâtre était en ruine et la Sécurité refusait l'utilisation de la salle. La scène à elle seule allait être aménagée en une salle et une scène en attendant la rénovation des lieux. Alexis Grüss s'installa avec son cirque dans le square voisin et créa avec elle la première école de cirque et de mime en France.

 

Toujours désireuse d'initier le public à de nouvelles formes de spectacles et de faire un théâtre populaire, elle accueillit la compagnie Alain Germain, Guy Béart, les Mummen­chanz, la danse buto, les ballets Russillo, des concerts pop-rocks et aussi des spectacles pour enfants. Elle organisa des expositions, des concours de danse, des débats. Son activité était inlassable. Pourtant en 1977 il fallut fermer ce théâtre pour une rénovation indispensable et elle émigra pour quelques mois au jardin d'Acclimatation du bois de Boulogne.

 

C'est le 27 septembre 1979 qu'elle ouvrit le "Carré Silvia Monfort" dit aussi "Carré de Vaugirard ", centre d'action culturelle de Paris, soutenue par Jacques Chirac alors maire de Paris et Pierre Emmanuel, poète et académicien qui approuvaient l'idée du chapiteau. Celui­-ci fut construit avec l'aide du scénographe Bernard Jaunay dans les anciens abattoirs de chevaux de Vaugirard, 106 rue Brancion. Le cirque Grüss rejoignit le nouveau carré. Les caravanes colorées donnaient un air de fête à ces abattoirs désaffectés tandis que les anciennes écuries abritaient les chevaux et les éléphants, jusqu'en 1981, époque à laquelle Grüss, devenu directeur du Cirque National, rompra l'étroite association qui le liait à Silvia.

 

Le chapiteau fut dressé en contrebas de la rue. Il était en toile bleue opaque afin de permettre "... une variation infinie des effets d'éclairage. Les gradins étaient métalliques, les sièges en éventail autour d'un plateau de 150 m2, éclairé de plus de cent projecteurs permettant une visibilité parfaite de tous les coins de la salle. Tout aura été mis en place dans le temps record de quarante-cinq jours" (Françoise Piazza).

Pourtant ce n'était pas un lieu idéal pour le théâtre: la pluie tambourinait sur la toile qui claquait au vent, couvrant les voix des acteurs, le mât grinçait.., et le chauffage posait des problèmes!

Dans le nouveau joural, un journaliste, Jo Maximilien, implorait: "Pitié pour les artistes! Pitié pour les spectateurs! Messieurs que l'on nomme grands, dépêchez-vous de donner au carré les contours et l'enceinte qu`iI mérite. C'est une urgence culturelle".

Néanmoins avec son incroyable dynamisme elle anima pendant plus de dix ans le Carré de Vaugirard, poursuivant sa programmation pluridisciplinaire de spectacles nouveaux, recherchant les grands auteurs modernes : Jacques Audiberti dont La fourmi dans le corps avait inauguré le chapiteau, Maurice Clavel avec La terrasse de midi, Paul Claudel et La conversation dans le Loir-et-Cher. Les deux voies de Jean Cocteau, spectacle poétique et musical conçu par elle, fut le dernier spectacle qu'elle présenta, de juin à novembre 1989.

 

Elle restait fidèle aux tragédies classiques dont elle interprétait les grands rôles avec une prédilection toute particulière pour Electre, de Sophocle, et Phèdre, de Racine. Elle créa les Carrés musicaux et fit venir Frédéric Lodéon, Barbara Hendricks, Michael Rudy (le fils spirituel de Rostropovitch), le violoniste Ivry Gitlis, le danseur étoile Paolo Bortulozzi. La variété des spectacles, les horaires à toute heure du jour et de la nuit, les prix aussi, tout concourait à attirer le public le plus large malgré l'éloignement du quartier hors des circuits habituels des théâtres.

 

Lorsqu'elle apprit qu'elle ne retournerait pas à la Gaieté-lyrique dont les travaux ne seraient jamais réalisés, elle se lança en 1986 avec l'architecte Claude Parent dans un projet de transformation du chapiteau de toile en un véritable théâtre "en dur", recherchant en priorité le confort du public, à la fois visuel et acoustique et aussi le confort des fauteuils.

 

Grâce au maire René Galy-Dejean qui sut obtenir d'Alain Juppé, chargé des finances de la ville de Paris, les fonds nécessaires, le véritable théâtre fut construit sous la forme d'un "chapiteau de 23 mètres de haut, à 6 pans avec un triple enroulement du pavillon d'entrée qui se poursuit par le restaurant de sa table d'hôte. Le théâtre garde ainsi ta forme d'un chapiteau organisé en un système d'enroulement spiral"'. Elle écrivait le 7 mars 1989: "Ce sera mon théâtre. Incroyable quand même! Je ne connais pas un seul vivant pour qui l’on ait construit son théâtre, à son nom et sur mesure".

 

Claude Parent précise: "C'est elle qui avait conçu le plateau en pente qui avance dans la salle, le cadre de scène le plus dévorant possible, les fauteuils bleus de France posés sur des pentes que les règlements ont transformés en degrés, les loges spartiates et d'immenses passerelles suspendues qui apportent aux mots 1a lumière"... "C'est l'un des rares théâtres où l'espace des gradins permet de rejoindre son fauteuil sans avoir à faire lever la rangée de ses voisins" souligne Régis Santon, auquel fut confiée la direction du théâtre en 1991.

 

Elle n'aura pas le temps de le voir terminé. Elle meurt le 31 mars 1991 d'un cancer du poumon qui, opéré en 1986, évoluait déjà depuis plusieurs années.

Toute sa vie, Silvia Monfort même devenue directrice de théâtre s'est considérée avant tout comme une comédienne. Pourtant elle était aussi une femme de lettres qui a laissé six romans:

 

Peu de temps avant sa mort elle avait commencé à écrire La culture à l'abattoir dont elle n'a eu le temps de rédiger que quelques pages.

 

Danielle Netter, comédienne et amie fidèle, a fait paraître en 2003 aux éditions du Rocher un volume de lettres que Silvia échangea entre 1965 et 1991 avec Pierre Grüneberg qu'elle avait rencontré en 1963 et auquel la liait une passion amoureuse partagée. Elle l'épousa le 24 mai 1990. Absorbés l'un et l'autre par leurs vies professionnelles ils ne vivaient ensemble que quatre mois par an mais ils s'écrivaient beaucoup. Il fut pour elle un soutien essentiel. Cette correspondance constitue un journal précieux et émouvant. Il laisse entrevoir sa souffrance d'une vie de solitude et de séparations et son regret de ne pas avoir eu d'enfant. Silvia Monfort était une personnalité hors du commun, une femme de passion, passion pour 1e théâtre auquel elle a consacré sa vie. D'une beauté sublime pour les uns, trop étrange pour les autres, elle ne laissait personne indifférent. D'une prodigieuse activité elle a interprété 75 pièces de théâtre: Sophocle, Racine, Corneille, Kleist, Schiller, Beaumarchais, Shakespeare, Shaw, Garcia Lorca, Claudel, Supervielle, Clavel, Audiberti, Dürrenmatt, Cromelyn... Elle a assuré la mise en scène de plusieurs spectacles, ainsi Les Perses d'Eschyle en 1984, Iphigénie de Racine en septembre 1987, Théodore, vierge et martyre de Corneille et Les deux voies de Jean Cocteau. Elle a accueilli au Carré de Vaugirard de nombreux spectacles, le ballet Russillo, des danses de divers pays, des spectacles de magie avec Majax, des récitals de musique, des marionnettes, des expositions. Souvent, après le spectacle, elle organisait des dîners-débats avec les spectateurs.

Max Favalleli reconnaît en elle "une de nos comédiennes les plus extraordinaires. Sur son visage pathétique, immobile, passent toutes tes nuances de l'amour, de la haine, de la souf­france, de la duplicité : un miracle d’intelligence".

Son existence fut faite de rencontres enrichissantes : Maurice Clavel, Jean-Paul Le Chanois, Jean Cocteau, Alain Decaux, Alexis Grüss, avec pour partenaires: Gérard Philipe, Jean Vilar, Edwige Feuillère, Jean Marais, Alain Cuny, Michel Piccoli, Ralf Vallone, Françoise Christophe, Jacques Dacmine, Loleh Bellon...

 

Le Théâtre Silvia Monfort

En 1991 la ville de Paris offrit à Régis Santon la direction du Théâtre Silvia Monfort encore loin d'être achevé. Tout l'intérieur de "cette grande boîte vide" était à installer. Régis Santon avait lui aussi la passion du théâtre et les travaux réalisés selon les projets de Silvia Monfort furent effectués en un temps record, ce qui permit d'accueillir le public dès le 7 janvier 1992. La valse des toréadors, une pièce grinçante de Jean Anouilh avec Marie-France Santon et Anne-Marie Philipe, inaugura le théâtre situé "au coeur du parc Georges Brassens que gardent, figés dans le bronze, deux beaux taureaux. On s'y sent a l'écart de Paris, petit bout de province, jardin suspendu, belvédère, vigne grimpante et temps fainéant ", écrit Jérôme Garcin.

Le 30 mars 1992, Régis Santon et les amis, connus ou inconnus, de Silvia Monfort, organisèrent une soirée poétique et musicale en hommage à la comédienne disparue un an plus tôt. Guy Béart, Joseph Russillo, Jean-Pierre Kalfon, des représentants du cirque Grüss, le pianiste Youri Boukoff, le violoniste Ivry Gitlis, Alain Decaux, Jean Danet, Michèle Alliot-Marie en furent les principaux participants.

Depuis maintenant treize ans la compagnie Régis Santon assure une production classique chaque année. Des compagnies dramatiques s'y produisent régulièrement depuis que le théâtre de la Limousine vint la première fois en 1992-93 avec La nuit des rois de Shakespeare. La création contemporaine y est également présente chaque année, après les débuts avec L'heure du thé chez les Pendleburry d'Alain Didier-Weill. La programmation se caractérise par la pluridisciplinarité chère à sa créatrice. De nombreux concerts y commémorèrent les bicentenaires de la naissance de Schubert et de la mort de Brahms. Jean-Pierre Cassel, Francis Lemarque, Cora Vaucaire y rendirent hommage à la chanson en 1996-97, et en 2000 cinquante artistes chantèrent « un siècle de chansons ». La danse s'y illustra avec le festival Capital Danse et la venue de Carolyn Carlson. En 2001, l'Opéra Eclaté présenta une Carmen arabo-andalouse avec un orchestre qui mêlait les langues et les cultures. Et quelques jours par an, le plateau s'ouvre au Festival du Théâtre Lycéen pour les élèves qui ont choisi l'option théâtre dans leurs études.

Pierre Grüneberg maintient son intérêt pour ce théâtre. Il a créé avec Danielle Netter un prix Silvia Monfort, destiné à encourager tous les deux ans une vocation de tragédienne, contribuant ainsi à perpétuer la mémoire de cette grande actrice. Plus que jamais, le théâtre Silvia Monfort croise les genres et mélange les publics.






Source:http://www.theatresilviamonfort.com  + wikipedia+
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3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 09:39
HASSAN II

Homme d'état et Roi (Marocain)

Né le 09 juillet 1929
Décédé le 23 juillet 1999 (à l'âge de 70 ans)

Né à Rabat le 9 juillet 1929. Il a reçu au Palais Royal les premiers enseignements de la science coranique.Après de brillantes études universitaires à Rabat et à Bordeaux (France), Sa Majesté le Roi obtint, en 1951, le Diplôme d'Etudes Supérieures en droit public. Dès son plus jeune âge, Sa Majesté Hassan II évolua dans un environnement marqué par le patriotisme, l'héroïsme et la mobilisation. Son père, feu Sa Majesté Mohammed V, fit bénéficier son fils aîné d'une éducation conjugant la tradition avec la modernité et d'une formation fondée sur les valeurs arabo-islamiques et sur les principes de la civilisation universelle. Le 9 juillet 1957, Moulay Hassan fut proclamé officiellement Prince Héritier. Le 3 mars 1961, après le décès de Feu Sa Majesté Mohammed V, Moulay Hassan fut proclamé Roi du Maroc.Depuis son intronisation, Sa Majesté le Roi Hassan II a veillé à doter le Royaume d'institutions démocratiques représentatives au niveau national et local.

Sa Majesté Hassan II n'a cessé d'oeuvrer pour l'unification du Royaume et la consolidation de son indépendance et de son intégrité territoriale:libération de la province de Tarfaya (1958) et de la province de Sidi Ifni (1969).Et,le 6 novembre 1975, La Marche Verte: répondant à l'appel de leur souverain, 350.000 volontaires franchissent la frontière artificielle entre le nord et le sud saharien du Royaume. Père de famille, S.M. Hassan II ne cesse d'insuffler à ses cinq enfants la même ardeur dans l'acquisition du savoir et dans l'action en faveur de son pays et de son peuple.

Près de deux millions de Marocains étaient rassemblés dans les rues de Rabat, la capitale, pour les funérailles du souverain. Les chefs d'État d'une cinquantaine de pays ont assisté aux obsèques dont le gouverneur général, Roméo Leblanc, qui représente le Canada. La plupart des dirigeants arabes, dont Yasser Arafat, ont assisté aux obsèques. Le souverain a été inhumé dans le mausolée royal aux côtés de son père le roi Mohamed V et de son jeune frère.  

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1 octobre 2007 1 01 /10 /octobre /2007 19:48

KHAN Gengis Portrait de Gengis Khan.Encre et aquarelle sur soie.                          
Börte, femme de Temüdjin.Borte femme de Gengis Khan






Il y a très peu d'informations vérifiables sur Gengis Khan avant qu'il ne commence ses conquêtes. Les quelques sources sur cette période ne sont pas toujours d'accord. Basées sur des légendes transmises par ses biographes, les jeunes années du futur conquérant sont difficiles

 

Initialement prénommé Temüdjin (ou Temüdjin) (du turco-mongol temür, tömör : fer, le « plus fin acier »), il né vers 1155 ou plus tard (1162 ou 1165) dans une tribu mongole près de la province de Hentiy, à proximité de la montagne Burkhan Khaldun, non loin de l'actuelle capitale de la Mongolie, Oulan-Bator.

L’Histoire secrète des Mongols indique que Temüdjin est né en tenant un caillot de sang dans son poing, ce qui dans le folklore mongol traditionnel est une indication que l'enfant est destiné à devenir un grand chef. Temüdjin est le fils ainé de Yesügei, le chef du clan des Qiyat de la tribu Bordjigin (mongol : Боржигин). Il était le vassal de Toghril, le chef des Kereyit. Yesügei est également le petit-fils de Khabul Khan. La mère de Temüdjin, épouse principale de Yesügei enlevée de la tribu Merkit, Hö'elün.

Selon l’Histoire secrète des Mongols, Gengis tient son nom d'un chef de clan tatar que son père venait de capturer. Le nom suggère également que sa famille ait pu être des descendants d'une famille des forgerons.

À sa naissance, les quarante clans mongols sont déchirés par des guérillas intestines et divisés face à leurs parents et rivaux, Turcs et Tatars. Comme beaucoup d'autres tribus, ils étaient nomades.

Puisque son père est un chef de clan, de même que ses prédécesseurs, Temüdjin est d'origine noble. Cette position sociale relativement plus élevée lui servira lorsqu'il demandera le soutien d'autres tribus. Néanmoins, le mythe lui attribuera un ancêtre un loup gris-bleu, une biche brune et « Alan Qo'a », une femme fécondé par un rayon de soleil.

À neuf ans, en 1164, il est fiancé à Börte « La Céruléenne », du puissant clan des Khongirats et doit vivre auprès de sa belle famille afin qu’il gagne par son travail, selon la coutume, le prix de sa fiancée. La même année, il aurait tué un ours à mains nues. Son père meurt peu après, empoisonné dans la steppe lors d’un festin partagé avec les Tatars. Temüdjin étant alors trop jeune, le clan ne se soumet pas à lui et c’est le clan des Tayitchiout (Taïdjioutes) qui s’empare du pouvoir. Ils excluent la veuve de Yesügei et ses quatre enfants (les trois frères et la sœur de Temüdjin).

Il passe les années suivantes avec sa famille en suivant le mode de vie des nomades. Capturé un jour par la tribu rivale des Tayitchiouts et par leur chef Targutaï, il réussit à s'échapper peu de temps après avec l'aide d'un de ses ravisseurs. Pendant ces années de misère, se battant pour manger, Temüdjin et son frère Kassar tuent leur demi-frère Bekter. Petit à petit, il reconstitue un patrimoine.

Le fort caractère de Temüdjin lui permet d'avoir des amis fidèles dont Bo'ortchu et Djamuqa, même ce dernier finira par le trahir, et des ennemis.

Vers 1181, il épouse Börte, obtenant un statut social grâce à sa belle-famille, mais elle est enlevée par la tribu des Merkit. Temüdjin, avec l’appui de Toghril et de Djamuqa, chef des

Djadjirat, écrase les Merkit sur les bords de la Buura, affluent de la Selenga, et délivre sa famille. Son premier fils Djötchi naît en 1182, quelques mois après la libération de sa mère, entretenant des doutes quant à sa paternité.

En 1184, Temüdjin a un deuxième fils Djaghataï, suivit deux ans plus tard par un troisième nommé Ögödeï, puis en 1193, un quatrième nommé Tului.

À dix-neuf ans, Temüdjin, que les historiens dépeignent comme grand, sec et musclé, est un farouche guerrier mais aussi un habile politicien, ce qui va lui servir dans sa tentative d'unification des tribus mongoles. Sa renommée grandit et de nombreux jeunes gens avides d'aventures le rejoignent. Parmi eux, Bortchou, Djelmé, Djebé la Flèche, Subötai resteront toujours ses quatre chiens féroces

Gengis Khan récupère et met en exergue les atouts des Mongols, ce sera la base des conquêtes mongoles. Mais Gengis Khan participe en de nombreux points au développement des stratégies et des tactiques de combats.

L'armée est basée sur un système décimal sans doute d'origine achéménides, le « tümen », les armées étant divisées en groupes de 10, 100, 1 000 et 10 000 hommes. Les liens étroits des clans mongols sont adaptés aux unités de combat, mettant l'accent sur le collectif avec les recrues au centre et les vétérans sur les ailes.

Dès 1217, Gengis s'intéresse au problème des attaques de places fortifiées. Aidés par des artilleurs chinois qu'il forme en corps d'armée, ils bâtissent progressivement les techniques qui feront d'eux de redoutables meneurs de sièges, en particulier grâce à l'utilisation de poudre à canon.

L'arc réflexe (très ressemblant à un arc recourbé), précis et maniable, est réputé comme le plus efficace des arcs

Les chevaux originaires des steppes sont endurants. Ils peuvent parcourir jusqu'à 100 kilomètres par jours en condition optimales. Ils se nourrissent facilement avec ce qu'ils trouvent. Les campagnes d'hiver sont préférées, les chevaux étant reposés rassasiés.

Les soldats disposent de plusieurs chevaux avec eux, généralement au moins trois afin d'avoir une monture fraîche toujours disponible.

La tactique, loin des clichés de horde barbares, est très travaillée. Évitant les grands affrontements, ils préfèrent le harcèlement pour démoraliser. Ainsi une technique appliquée est la charge directe avec un repli avant le contact simulant une fuite, les ennemis se lancent de manière désordonnés à la poursuite des fuyards en rompant la formation. Une fois arrivé sur un terrain favorable, les cavaliers mongols décochent des flèches par dessus leurs épaules, décimant les adversaires. Cette technique de tir sera appelé « flèche de Scythe ou du Parthe ».

Ögödei, le troisième fils de Gengis, sera celui qui le remplacera en tant que « Grand Khan ».

    Ogodei        le troisième fils de Gengis, sera celui qui le remplacera en tant que « Grand Khan ».



Source:Wikipedia
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28 septembre 2007 5 28 /09 /septembre /2007 09:33
pour ecouter la mome: Cliquer sur le titre "monDieu"

http://www.musicme.com/mon-dieu-!-t910309.html#


PIAF Edith

(Française)


Artiste, Chanteuse et Musicienne

Née le 19 décembre 1915
Décédée le
10 octobre 1963
(à l'âge de 47 ans)

"C'est nous les mômes, les mômes de la cloche, clochards qui s'en vont sans un rond en poche, c'est nous les paumés [...] qui sommes aimés un soir n'importe où..." (Les mômes de la cloche, 1936, V. Scotto - A. Decaye). C'est sous cette image populaire que Piaf apparaît au grand public. La légende veut même qu'Edith Giovanna Gassion, son vrai nom, soit née sur le trottoir du 72 rue de Belleville à Paris, plus précisément sur la pèlerine d'un policier, le 19 décembre 1915. En réalité, elle semble plutôt avoir vu le jour à l'hôpital Tenon, mais il n'en faut pas plus pour que colle à la peau d'Edith cette image "populo". Edith a la vie d'artiste dans le sang: son père Louis, qui est à la guerre, est contorsionniste, et sa mère Annetta, d'origine italo-kabyle, est chanteuse de rue. Edith grandit entre ses deux grands-mères, dont l'une tient un bordel dans l'Eure, à Bernay. Puis après la guerre, son père, engagé dans un cirque itinérant, embarque sa fille avec lui. Trottoir, cirque, chanson, bordel, quelle singulière enfance !

C'est pour aider son père au cirque que la jeune Edith commence à pousser la chansonnette. Alors que ses parents divorcent et qu'une demi-soeur, Denise, naît en 1931 du remariage de son père, Edith continue la chanson de rue. A 17 ans, elle rencontre Louis Dupont dont elle tombe enceinte. Mais Edith, née "dans la rue", voit commencer pour elle une longue vie de défaites amoureuses et de malheurs.

Le premier de ses malheurs est le décès en 1935 de sa fille Cécelle (Marcelle) d'une méningite. Entre-temps, pour se guérir de sa séparation d'avec P'tit Louis, Edith, mauvaise mère, fréquente la racaille parisienne, truands et marlous. A 20 ans, la voilà seule, orpheline en quelque sorte, au bord de la déprime, de la pauvreté, de la drogue et de la prostitution.

Un soir de 1935, elle fait la connaissance de Louis Leplée, gérant du Gerny's, un établissement de spectacle très en vogue à l'époque. Séduit par la jeune femme, il l'invite à chanter quelques titres chez lui, dont Les mômes de la cloche de Scotto. C'est aussi Leplée qui trouve à Edith son surnom de Môme Piaf, afin d'illustrer la petite taille de la chanteuse.

Son passage au Gerny's est un succès: Chevalier lui-même, ainsi qu'un certain Jacques Canetti sont subjugués. Canetti lui fait passer sa première séance radio et lui fait enregistrer fin 1935 son premier disque. Mais malgré son succès naissant, la rue la rattrape. Avril 1936: Leplée est assassiné, vraisemblablement par les "protecteurs" d'Edith. Celle-ci passe de mauvais moments avec la police. Les journaux se régalent de ce fait divers.

Grâce à Raymond Asso, rencontré quelques temps plus tôt, Piaf sort de la galère. Il lui fait enregistrer en janvier 1937 le titre Mon légionnaire. Raymond et Edith deviennent amants. Plus question alors pour elle de vivre une vie de débauchée. Un seul mot: le travail. Et le travail paye. L'ABC accueille la chanteuse sous son nouveau nom de scène: Edith Piaf. Elle côtoie les Mireille et les Trenet, tourne dans toute l'Europe. La guerre sépare Raymond et Edith, et celle-ci se jette dans les bras d'un débutant, Paul Meurisse, puis le quitte pour Michel Emer, qui lui écrit L'accordéoniste et Le disque usé.

Devenue une institution, elle rencontre le tout Paris: Breton, Cocteau (ils mourront le même jour !), ... Mais la guerre la fait fuir. Jusqu'à la fin 1942, elle tourne dans la zone libre. De tournées en amants, la guerre passe. Puis vient la libération. Piaf n'a jamais cessé de chanter, de Paris à Berlin. En 1944, elle fait chanter et devient l'amant d'un certain Yves Montand, alors inconnu. Puis en 1946, elle écrit l'un de ses titres qui feront le tour du monde: La vie en rose.

Fin 1947, elle embarque pour New York. Elle y rencontre Marlene Dietrich, et surtout le boxeur Marcel Cerdan. Ils deviennent amants, les "meilleurs amants du monde". De Paris à New York, entre un concert d'Edith et un combat de Marcel, leur amour prend force.

Mais le malheur rejoint encore Edith, qui perd son amant le 27 octobre 1949, dans un accident d'avion. Pour lui, elle écrit L'hymne à l'amour, mais la vie ne sera plus jamais comme avant. 1950, Si elle retourne à New York, c'est pour y chanter. Elle s'accompagne d'Eddie Constantine, son nouvel amant, et d'un secrétaire, un certain Charles Aznavour (qui, lui, ne sera jamais son amant).

De retour à Paris en 1951, Piaf travaille à imposer une comédie musicale La p'tite Lili, avec Eddie Constantine et Robert Lamoureux. La pièce a un certain succès. Mais de maladies en accidents, Edith tombe dans la drogue (la morphine tue la douleur). Peu à peu, sa vie s'enfonce dans la déchéance. Côté scène, elle obtient toujours le succès, que ce soit avec Jézebel (écrit par Aznavour), ou Je t'ai dans la peau (de Pills et Bécaud).

Pills, auteur célèbre outre-Manche, deviendra, entre deux amants et par défi, le mari d'Edith en l'épousant le 29 juillet 1952. Ils s'installent au boulevard Lannes à Paris, appartement que la chanteuse gardera jusqu'à sa mort. La complicité du couple est aussi professionnelle: ils chantent et jouent ensemble (dont Le bel indifférent de Cocteau).

Mais Cerdan a détruit, par son absence, la vie d'Edith. Elle suit en 1953 une première cure de désintoxication. S'en suivent des tournées, New York, Mexico, Rio, Paris, et de longs voyages pour oublier. Si elle est une star internationale, sa vie reste une succession d'échecs. Ainsi divorce-t-elle de Pills en 1956. Comme à son habitude, Edith se plaît à "élever" les hommes, à les prendre en main et à en faire des stars.

Un certain Jo, Georges Moustaki, n'échappe pas à la règle. Il devient son amant et débute dans la chanson. Ensemble, ils ont un grave accident de voiture en 1958, accident qui ne fait qu'empirer l'état de santé de Piaf et sa dépendance aux produits illicites. Ensemble aussi, ils écriront Milord, un autre grand succès d'Edith.

Début 1959, alors qu'elle triomphe une fois de plus à New York, elle s'effondre sur scène. Les opérations se suivent. Piaf n'est plus qu'une femme en sursis. Elle rentre à Paris en piteux état, sans Moustaki qui l'a quittée entre-temps.

Malgré son état de santé, elle triomphe en 1961 à l'Olympia, devant le tout Paris. La fin de sa vie est difficile. Les hommes de talent se succèdent pour lui écrire des chansons (Francis Lai, Charles Dumont, etc.) et elle tombe amoureuse d'un certain Théophanis Lamboukas, dit Théo Sarapo, qu'elle épouse le 9 octobre 1962 à Paris.

Le mariage est bidon, l'artiste est finie, droguée, épuisée, malade. Quelques concerts l'achèveront. En convalescence près de Grasse, elle y meurt le 10 octobre 1963, et est ramenée en douce à Paris où sa mort est officialisée le 11 octobre, le même jour que le décès de Cocteau, son ami. Elle est enterrée au Père Lachaise devant une foule immense.
 

Hymne à l'amour

Non ! Rien de rien
Non ! Je ne regrette rien
Ni le bien qu'on m'a fait
Ni le mal tout ça m'est bien égal !

Non ! Rien de rien
Non ! Je ne regrette rien
C'est payé, balayé, oublié
Je me fous du passé !

Avec mes souvenirs
J'ai allumé le feu
Mes chagrins, mes plaisirs
Je n'ai plus besoin d'eux !

Balayées les amours
Et tous leurs trémolos
Balayés pour toujours
Je repars à zéro

Non ! Rien de rien
Non ! Je ne regrette rien
Ni le bien, qu'on m'a fait
Ni le mal, tout ça m'est bien égal !

Non ! Rien de rien
Non ! Je ne regrette rien
Car ma vie, car mes joies
Aujourd'hui, ça commence avec toi !


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Le contrebandier

Il était né sur la frontière,
Là-haut dans le Nord où c'qu'y a du vent.
Contrebandier tout comme son père,
Il avait la fraud' dans le sang.
Il attendait les nuits sans lune
- Quand il fait sombre, on passe bien mieux. -
Pour s'faufiler par les grandes dunes
Où l'vent de la mer nous pique les yeux.

Ohé, la douane !
Ohé, les gabelous !
Lâchez tous les chiens
Et puis planquez-vous
Au fond de vos cabanes.
Regardez sur la dune
L'homme qui passe là-bas.
Il est pourtant seul
Mais vous n'l'aurez pas.
Il s'fout d'la douane
Au fond de vos cabanes,
Allez, planquez-vous
Et lâchez les chiens.
Ohé, les gabelous !
Ohé, la douane !

Quand il avait rien d'autre à faire,
Les nuits où qu'il faisait trop clair,
Il changeait les poteaux frontières
Et foutait le monde à l'envers
Ou bien, d'autres fois, en plein passage,
Quand il avait bu un bon coup,
Il poussait de vrais cris sauvages
Et v'là qu'je passe dépêchez-vous.

Ohé, la douane !
Ohé, les gabelous !
Lâchez tous les chiens
Et puis planquez-vous
Au fond de vos cabanes.
Regardez sur la dune
L'homme qui passe là-bas.
C'est moi, moi tout seul,
Mais vous n'm'aurez pas.
J'me fous d'la douane
Au fond de vos cabanes.
Allez, planquez-vous
Et lâchez les chiens.
Ohé, les gabelous !
Ohé, la douane !

Il pouvait pas s'mettre dans la tête
Qu'la loi des hommes, c'est très sérieux.
C'était comme une sorte de poète
Et ces types-là, c'est dangereux.
Alors une nuit qu'y avait d'la lune,
Qu'y baladait pour son plaisir,
Ils l'ont étendu sur la dune
A coup d'fusil pour en finir.

Ohé, la douane !
Ohé, les gabelous !
Planquez tous vos chiens
Et puis amenez-vous.
Du fond de vos cabanes,
C'est d'la belle ouvrage,
Seulement, ce soir,
Ce n'était qu'un homme.
Il travaillait pas.
T'entends, la douane ?
Alors, fallait pas...
Et puis planquez-vous
Au fond de vos cabanes.
Ohé, les gabelous !
Ohé, la douane !

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Y avait du soleil


Dans tout le raffut des musiques
Des pianos mécaniques,
Des manèges électriques,
Un jour, à la fête de Saint-Cloud,
Dans un tir, je vois un grand type
Avec toute une équipe.
Pan, l'œuf et pan, la pipe
Et la fille faisait mouche à tout coup.
Tout autour, on s'marrait
Et comme j'étais tout près,
Il m'a offert du nougat, du surpain.
Du premier coup on était deux copains.

Y avait du soleil ce jour-là.
Je revois tout ça, c'est loin déjà
Mais ça me tourne encore la tête.
Il riait, même sortant de la fête,
Un p'tit porto, deux doigts d'écho.
Demain on se reverra coco !
Je voulais pas tomber dans ses bras,
Oui, mais voilà...
Y avait du soleil, ce jour-là !

Je revois nos balades de première
Sur ma moto, pépère.
Lui devant, moi derrière.
Comme ça gazait, la joie au cœur,
Surtout notre premier dimanche,
Arrêtés sous les branches,
Il avait carte blanche
Pour me donner tous les bonheurs.
Le plafond, c'était le ciel,
Alors, tout naturel,
Dans l'herbe tendre on a cueilli d'abord
Des fleurs, et puis l'amour encore, encore

Y avait du soleil, ce jour-là,
Et les lilas, je revois tout ça.
Comme il riait sur l'herbe épaisse,
Même son rire c'était une caresse.
Ça chantait partout dans les nids.
Moi je soupirais : "C'est le paradis.
Dis-moi que jamais on ne se quittera
Tant que tu voudras"
Y avait du soleil, ce jour-là !

La-la-la...
Dis-moi que jamais on ne se quittera
Tant que tu voudras
Y avait du soleil, ce jour-là !

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24 septembre 2007 1 24 /09 /septembre /2007 08:15
Vincent VAN GOGH
art et mysticisme
Fils d'un pasteur néerlandais, neveu de son homonyme Vincent Van Gogh qui co-dirigeait la firme de négoce d'art international Goupil & Cie à La Haye, Vincent, comme son frère Théo, commença par suivre la tradition familiale en juillet 1869 en entrant en apprentissage chez Goupil & Cie.

 

Il devait y rester plus de 5 ans, à La Haye, puis dans les filiales, à Bruxelles, Londres (juin 1873 à mai 1875), Paris (jusqu'à fin 1875), où il commenca à développer un dégoût pour le commerce de l'art. Il se mit alors à mener une vie de reclus et à lire intensément la Bible.

Il quitte son emploi et retourne chez ses parents à Etten en 1876, avant de retourner en Angleterre comme professeur dans un internat, puis prédicateur.

L'année suivante, il commence des études de théologie à Amsterdam, qu'il abandonne un an après, avant de partir pour le Borinage, en Belgique, comme prédicateur et évangéliste auprès des mineurs de charbon de cette région désolée.

Son tempérament fougueux et ses opinions politiques et sociales avancées le font se heurter aux autorités de l'Eglise et Vincent abandonne sa vocation.

 


Autoportrait
1887


Musée d'Orsay, Paris

 

 L'AUTODIDACTE

C'est seulement en août 1880 à l'âge de 27 ans, que Vincent décida de devenir peintre.

Vincent Van Gogh est un peintre largement autodidacte. Il commence par copier des dessins, particulièrement des scènes de la vie paysanne de Jean-François MILLET, auquel il voue une estime quasi religieuse.

Ayant envisagé de rentrer à l'Ecole des Beaux-Arts de Bruxelles, il y passe l'hiver 1881, mais travaille de façon indépendante et quelquefois avec le peintre hollandais Anton Van Rappard jusqu'en avril.

Vincent n'ayant pas de moyens d'existence, c'est son frère Théo, qui travaille à la filiale parisienne de Goupil, qui le prend en charge comme il devait le faire régulièrement tout au long de la vie de Vincent.

De retour chez ses parents à Etten, il les quitte après une dispute avec son père, à Noël, pour aller étudier à La Haye auprès de son cousin par alliance, le célèbre peintre Anton MAUVE. Celui-ci lui donnera des cours de dessin, et dirigera ses premières peintures qui datent de l'été 1882.

Mauve et ses amis se détournèrent de Vincent lorsqu'il voulut se mettre en ménage puis épouser une mère célibataire, Sien Hoornik, qu'il avait engagée comme modèle. Il ne put dès lors compter que sur l'aide matérielle et morale de son frère Théo, et, après un bref séjour à Drenthe en septembre 1883, la solitude le pousse à retourner en décembre 1883 chez ses parents, désormais installés à Nuenen (dans le Brabant, près d'Eindhoven), deux ans après les avoir quittés.


NUENEN

A Nuenen, ses rapports avec sa famille s'améliorent. Vincent commence à y peindre ses premières oeuvres autour du thème de la vie populaire, réalisant de nombreuses études de tisserands et de paysans, dans des tons sombres et lourds, comme la terre qu'ils labourent.


Les mangeurs de pommes de terre
1885
Rijksmuseum Kröller-Müller
Otterlo, Pays-Bas

 

 

Van Gogh se veut une sorte de porte-parole artistique des classes défavorisées, préoccupation sociale qui devait le suivre toute sa carrière.

Toutes ces études débouchèrent sur son premier chef-d'oeuvre, "Les mangeurs de pommes de terre" ('avril 1885), et d'autres toiles comme "Chaumière à la tombée du jour", "Tisserand avec son métier", "Nature morte à la Bible ouverte".

Après le décès de son père en mars 1885, Vincent, cherchant à vivre de sa peinture, quitte Nuenen et la Hollande (il n'y reviendra jamais) en novembre 1885 pour Anvers. Mais le marché de l'art y étant en récession et l'originalité de sa technique heurtant les vues des professeurs de l'académie locale, il partira en mars 1886 retrouver son frère Théo à Paris.

Ces mois passés à Anvers, avec ses musées et ses monuments historiques, furent pour Van Gogh une source de stimuli très forts. Il y étudia un temps à l'école des beaux-arts, y admira les oeuvres de Peter Paul RUBENS et y apprit aussi à aimer les estampes japonaises qui allaient tant l'influencer à Paris.


 PARIS

 

Van Gogh allait s'adapter très vite à Paris, se liant d'amitié avec de nombreux impressionnistes, lesquels pratiquaient pourtant une peinture d'avant-garde bien différente de la sienne, allant même jusqu'à adopter, au moins provisoirement, certaines de leurs façons.

Il y étudia dans l'atelier du peintre Fernand CORMON, dessinant sans relâche à partir de modèles et de plâtres. Mais faute d'y trouver ce qu'il cherchait, Vincent quitta l'atelier au bout de 3 mois pour travailler à nouveau seul. Il s'y fit toutefois de véritables amis : Emile BERNARD, et Henri de TOULOUSE-LAUTREC qui lui fit découvrir la vie nocturne de Montmartre.

Van Gogh délaissa rapidement les "harmonies de gris" qu'il avait si longtemps étudiées pour une palette plus colorée, et se mit à peindre des scènes de rue et des vues de la ville.

 

 
Le restaurant de la Sirène à Asnières
1887
Photographié au
Musée d'Orsay, Paris

 

 

Lorsque Van Gogh arrive à Paris en 1886, les Impressionnistes tiennent leur dernière exposition et commencent enfin à être acceptés.

Déjà Georges SEURAT et Paul SIGNAC cherchent, avec le Divisionnisme, à créer un néo-impressionnisme plus scientifique. Van Gogh, s'intéressant particulièrement à leurs recherches basées sur la division du spectre de la lumière, reprit sa technique, étudiant l'impression optique laissée par de petites touches de couleurs primaires (le rouge, le bleu et le jaune) et complémentaires (le violet, l'orange et le vert).

Van Gogh fut aussi sensible au courant du Synthétisme de GAUGUIN, tendant vers une certaine abstraction et stylisation où les formes des objets sont obtenues à l'aide de zones colorées délimitées avec précision.

Van Gogh allait explorer ces nouvelles voies dans une série de natures mortes, telles "Roses trémières dans une cruche", "Vase avec zinnias et autres fleurs" (1886), puis "Fritillaires couronne impériale dans un vase en cuivre", et pour la première fois "Quatre fleurs de tournesol fanées" (1887).

 
Fritillaires couronne impériale
dans un vase de cuivre
1887
Musée d'Orsay, Paris
 

Van Gogh peint également de nombreuses scènes de rue ou restaurant "Les jardins de Montmartre", "Intérieur d'un restaurant" (1887), des portraits, "Agostina Segatori au café du Tambourin", "L'italienne", d'une manière nouvelle, où on peut voir comment il a facilement intégré l'impressionnisme : "je préfère peindre des yeux humains à peindre des cathédrales".

Ne pouvant se payer des modèles, Vincent peint ceux qui veulent bien poser pour lui, et ne réalise pas moins de 25 autoportraits entre mars 1886 et février 1888.

 


Agostina Segatori
au café du Tambourin
1887
Rijksmuseum Vincent Van Gogh
Amsterdam

 

Paris découvrait avec enthousiasme les estampes japonaises, et Van Gogh qui les collectionnait tenta de saisir dans plusieurs toiles les principes qui leur étaient sous-jacents : stylisé du tracé, zones de couleur pure, beauté de la nature "Portrait du père Tanguy" (1887).

La plupart des oeuvres de cette époque ne portent pas l'empreinte typique de Van Gogh, comme s'il devait poursuivre ses recherches sans essayer d'exprimer ses propres visions et qu'il "n'arriverait à rien avant d'avoir travaillé sur au moins deux cents toiles".

Venu à Paris dans l'espoir d'être mieux connu des milieux artistiques, et de vendre ses toiles, Van Gogh dut, comme beaucoup de ses amis impressionnistes, exposer dans la vitrine de salles de café ou de magasins. Officiellement, Van Gogh ne vendit de son vivant, en tout et pour tout, que deux tableaux, et ce par l'intermédiaire de Théo.

Finalement, Van Gogh, fatigué, dépressif, souhaita quitter l'agitation de Paris, ses hivers rigoureux, pour le sud de la France où il emportait avec lui l'espoir de fonder une communauté d'artistes, un nouvel "Atelier du Midi"

 

 ARLES

Lors de son séjour à Arles, de son arrivée le 20 février 1888, à son départ pour l'asile de Saint-Rémy le 8 mai 1889, Van Gogh allait exécuter quelque 200 toiles, plus d'une centaine de dessins, et écrire plus de 200 lettres.


La maison jaune
(La maison de Vincent)
1888
Rijksmuseum Vincent Van Gogh
Amsterdam

 

Arles est à l'époque une ville importante de 23000 habitants, Vincent s'y installe dans la "Maison Jaune", et les réactions de Van Gogh à l' égard d'Arles sont changeantes : "Tout y est parfois aussi formidablement joyeux que la Hollande est triste" ou "Je pense que la beauté des femmes et des costumes n'est parfois aussi radieusement gais que la Hollande est triste".

Vincent ne s'y intégrera jamais véritablement : "les gens ici sont paresseux et insouciants", "Je ne vois nulle part ici la gaieté du sud dont parle tant Daudet, mais plutôt une désinvolture insipide et une négligence sordide".

Mais il n'avait rien à redire quant aux paysages qui prennent pour l'artiste des visions poétiques : "quelles compensations quand vient un jour sans vent, quelle intensité de couleurs, quelle pureté de l'air, quelle vibrante sérénité".

 

Van Gogh travaille avec frénésie, peignant son nouvel univers avec une vivacité de couleurs et une gaieté sans précédent dans sa carrière, sans perdre de temps à la recherche de nouveaux motifs. Il visite peu les régions avoisinantes, sauf à aller aux Saintes-Maries-de-la-Mer pour voir la Méditerranée, du 30 mai au 3 juin, bref séjour dont il tirera plusieurs toiles magnifiques et qui le confortent dans l'idée de continuer à peindre dans le midi.

 

Vincent accélère encore son rythme de travail avec les moissons, il écrit à Théo :"saches que je suis en plein calcul compliqué, d'où résultent vite des toiles faites vite, mais longtemps calculées d'avance".

Si les peintures de paysage dominent l'oeuvre de Van Gogh de cette période, c'est, à son regret, faute de trouver l'occasion de faire des portraits. Il finit par trouver un modèle en la personne de Joseph-Etienne ROULIN, un employé des postes fréquentant le café de la Gare.

Le portrait était le genre que Van Gogh préférait : "c'est quelque chose d'individuel, je m'y sens dans mon élément". D'autres suivirent, habitants de la région comme Patience ESCALIER, Paul-Eugène MILLIET, ou amis comme le peintre Eugène BOCH.

 


Portrait de Milliet,
sous-lieutenant des zouaves
1888
Rijksmuseum Kröller-Müller
Otterlo, Pays-Bas

 

L'arrivée de GAUGUIN à Arles le 23 octobre 1888 devait encore accélérer la vie de Van Gogh, tout en contribuant à améliorer sa santé. Il était heureux, avant que les deux hommes ne s'opposent sur leur façon de travailler, et ce qu'il devait appeler, "la catastrophe", dans la journée du 23 décembre, qui vit Van Gogh menacer Gauguin avec un rasoir, avant de se mutiler partiellement l'oreille droite.


Le semeur au soleil couchant
1888
Rijksmuseum Kröller-Müller
Otterlo, Pays-Bas

 

Van Gogh moribond fut conduit à l'hopital de la ville, son frère Théo se déplaçant de Paris et le recommandant au pasteur protestant d'Arles, Frédéric SALLES.

Il se rétablit vite et regagna la maison jaune dès le 7 janvier 1889, se remettant à peindre : "Autoportrait à l'oreille bandée", "Portrait du Dr Félix REY", "La chaise de Vincent avec sa pipe"...

 

Il devait retourner à l'hopital début février, se plaignant d'entendre des voix. Des voisins envoyèrent une pétition pour que le peintre fut interné. Le peintre SIGNAC put lui rendre visite et le trouva tout à fait lucide et en très bonne santé. Après s'être installé chez le Dr REY, il décida de se faire soigner et entra le 8 mai 1889 à l'asile de Saint-Rémy, accompagné par le révérend SALLES.

 

 SAINT-REMY, une nouvelle énergie

Une semaine après son entrée, Vincent fut autorisé à peindre, on lui trouva même une chambre faisant office d'atelier.

 

Il allait conserver durant tout son séjour à l'asile jusqu'en mai 1890, mises à part quelques périodes de dépression et ses "attaques", un esprit très imaginatif et créatif, peignant d'abord dans les jardins de l'asile une série de toiles impressionnistes comme "Les iris" ou "Les lilas".

Puis il retrouve un style plus novateur, avec un graphisme plus fort, des couleurs plus vives, des lignes accentuées et des perspectives audacieuses, pour peindre les paysages de Provence dans des séries, sur les cyprès - "cyprès", "route avec cyprès et ciel étoilé",... -, sur les oliveraies - 10 grandes toiles "Oliveraie", "La récolte des olives",...-, et les champs - "Les blés jaunes", "Champ de blé et cyprès", "Champ de blé au faucheur", "Champ de blé sous la pluie"...- et des toiles comme "Nuit étoilée".

 

 
La méridienne ou La sieste
(d'après MILLET)
1890
Photographié au Musée d'Orsay, Paris

 

L'asile fournit aussi à Van Gogh de nombreux sujets de peinture , "Arbres devant l'hospice Saint-Paul", "Jardin de l'Hospice à Saint-Paul" (1889)... Il peint aussi beaucoup d'après des gravures et reproductions "La ronde des prisonniers" (d'après Gustave DORE), "La sieste" (d'après MILLET) (1890).

Vincent envoie régulièrement des toiles à Théo, en prenant soin d'effectuer des copies des oeuvres qu'il considère les mieux réussies, pour garder une trace de son évolution et pour les montrer à sa famille. "Iris" et "Nuit étoilée" seront exposées au 5ième Salon des Indépendants en septembre 1889, puis 10 de ses toiles au Salon de 1890, ainsi que 5 à l'Exposition annuelle des vingt à Bruxelles.

La réaction très positive d'artistes comme MONET et PISSARRO, ainsi que du critique Albert AURIER encouragèrent beaucoup Vincent et Théo. Vincent qui oscillait entre des périodes très productives et des moments de désespoir, en était venu à penser qu'il était parvenu à créer une oeuvre de valeur... avant de douter encore : "mon travail pendant ces dix ans se résume à de pitoyables études, des échecs".

Après plusieurs "attaques", Van Gogh sentit qu'il lui fallait quitter l'asile. Le 16 mai, il partit pour Paris, où il ne resta que quelques jours chez son frère, avant de partir le 2O mai, ne supportant plus le bruit et l'agitation de la ville, pour Auvers où il se confia au Dr GACHET, l'ami des peintres.

 

AUVERS-SUR-OISE

A une quarantaine de Kilomètres au nord de Paris, Auvers-sur-Oise était devenu un des endroits favoris de nombreux artistes (Cézanne, Pissarro, Sisley, Monet), et Van Gogh fut séduit par son caractère rustique et pittoresque.

Il commença très vite une série sur les maisons aux toits de chaume, les rues du village et son église, "Les chaumières" (22 mai), "l'Eglise d'Auvers" (début juin), "Rue d'Auvers" . Décrivant son tableau "L'Eglise", Van Gogh écrit : "c'est une fois de plus presque la même chose que les études que j'ai faites de la vieille tour et du cimetière de Nuenen, mais les couleurs sont probablement ici plus expressives et plus fortes". Cette phrase montre que l'artiste perçoit son oeuvre dans sa totalité. Van Gogh aura toute sa courte vie de peintre traité les mêmes thèmes, cherchant toujours à progresser en faisant évoluer son style, ses couleurs.


Champ de blé sous un ciel orageux
1890
Rijksmuseum Vincent Van Gogh
Amsterdam

 

Vincent fit le portrait du Dr Gachet, puis de sa fille, suivit de très près les moissons et peignit de nombreuses études sur ce thème, ne s'attachant qu'aux seuls paysages, sans présence humaine, dont les célèbres "Champ de blé sous un ciel orageux" et "Champ de blé avec corbeaux" .

 

Les circonstances exactes de son suicide le dimanche 27 juillet 1890 au soir restent mystérieuses. Il se tira une balle de revolver, réussit à se relever, mais ne décéda que le 29 juillet.

Pendant son bref séjour à Auvers, moins de deux mois, il avait peint 70 toiles témoignant de la force d'âme et de la détermination avec lesquelles l'artiste avait poursuivi son but pendant dix ans.
Son oeuvre vue dans sa totalité révèle une étonnante richesse artistique et un grand pouvoir d'expression né des longues observations que le peintre tenait pour fondamentales dans son travail.

Source:http://www.impressionniste.net

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23 septembre 2007 7 23 /09 /septembre /2007 13:01

MARTIN Jacques     

 

Jacques Martin était un comédien, journaliste et animateur de radio et télévision français né le 22 juin 1933 à Lyon 4e (Rhône) et décédé le 14 septembre 2007 à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) des suites d'un cancer[1]. Après avoir débuté par le théâtre en 1949, il a produit et animé entre les années 1970 et 1990 de nombreuses émissions de divertissement comme Le Petit Rapporteur, L'École des fans ou Dimanche Martin.

 

Le virtuose






Naissance : 22 juin 1933
Lyon (France France})
Décès : 14 septembre 2007
Biarritz (France)
Fonction : comédien, journaliste, animateur de radio et de télé


Un homme de télévision []

 

Les premiers pas []

Fils de Joannès Martin, industriel, et de Germaine Ducerf, Jacques Martin est élevé chez les jésuites. Il s'oriente d'abord vers le théâtre et suit à partir de 1949 les cours de Charles Dullin. Il débute sa carrière à la télévision sous le pseudonyme de Ducerf à Télé-Strasbourg, devenue France 3 Alsace, où il anime dans les années 1950 l'émission Pas très show. Repéré par Pierre Tchernia, il rejoint l'ORTF et crée avec Jean Yanne l'émission 1 = 3 qui connaîtra un grand succès populaire. Il y interprète notamment des parodies de grands événements historiques. Son sketch représentant Napoléon et ses maréchaux sous forme de cyclistes du Tour de France lui vaudra d'ailleurs un procès et des menaces de licenciement.

En 1969, il présente la cérémonie de remise des prix du festival de Cannes, puis anime Midi-Magazine avec Danièle Gilbert, de 1969 à 1975. Au cours d'une de ces émissions, il invite le ministre des finances de l'époque, Valéry Giscard d'Estaing qui accepte de jouer de l'accordéon.

 

Les passions d'un saltimbanque []

Jacques Martin se produit aussi comme chanteur, assurant notamment la première partie de Jacques Brel à l'Olympia, montant un spectacle associant chansons et parodies à Bobino et participant à l'émission Le Palmarès des chansons. Il compose des chansons, écrit une comédie musicale, Petitpatapon, en 1968, avant de s'essayer à la réalisation de films avec Na ! en 1973. Il fait aussi l'acteur dans Erotissimo (1968), Sex-shop (1972) et La Passante du Sans-Souci (1982). En 1978, il enregistre avec Jane Rhodes et Rémy Corazza une version de l'opérette La Belle Hélène sous la direction d'Alain Lombard.

 

L'animateur insolent et populaire []

En 1975, Jacques Martin lance l'émission satirique Le Petit Rapporteur une parodie de journal télévisé programmée chaque dimanche sur TF1. L'humour décalé et la liberté de ton des chroniqueurs Pierre Desproges, Stéphane Collaro et Daniel Prévost déplaît à la direction qui décide d'interrompre l'émission au bout d'un an. Jacques Martin renouvelle alors l'expérience sur Antenne 2 avec La Lorgnette (1976 - 1977). Parallèlement, il anime avec Jean Yanne une émission radiophonique quotidienne sur RTL.

Habitué des émissions de variétés comme Les Grands Enfants ou Top à (de Maritie et Gilbert Carpentier), Jacques Martin s'impose progressivement comme l'animateur vedette de la télévision publique. Pendant plus de 20 ans, entre 1976 et 1998, il reste fidèle au poste, imaginant des concepts d'émissions qui deviennent des rendez-vous familiaux pour des millions de téléspectateurs.

Son programme Dimanche Martin, enregistré en public chaque samedi au théâtre de l'Empire à Paris et diffusé chaque dimanche après-midi sur Antenne 2 (devenue France 2), mélange humour, variétés, spectacles et reportages dans plusieurs émissions comme Incroyable mais vrai, L'École des fans, Thé dansant, Le monde est à vous ou encore Ainsi font, font, font, qui vit l'éclosion de jeunes talents tels Laurent Gerra, Virginie Lemoine, Laurent Ruquier, Julien Courbet ou encore Laurent Baffie.

L'émission dominicale la plus renommée de Jacques Martin était L'École des fans, créée en novembre 1977 avec pour marraine Chantal Goya, et dans laquelle des enfants venaient interpréter les chansons d'un invité. Les passages obligés de cette émission ont marqué les esprits et les caricaturistes : les enfants notant leur prestation et Jacques Martin interpelant les parents dans la salle, dont le père souvent armé d'un caméscope. Pour l'anecdote, on notera que Vanessa Paradis est passée dans cette émission lorsqu'elle était enfant (en 1981 à 8 ans).

 

Fin de carrière []

Parallèlement, Jacques Martin participe régulièrement, en compagnie de son vieux complice Jean Yanne, aux Grosses Têtes, l'émission de Philippe Bouvard sur RTL, puis à l'émission On va s'gêner de Laurent Ruquier sur Europe 1.

En 1998, averti sans ambages de l'arrêt de Sous vos applaudissements, Jacques Martin est victime dans la nuit d'un accident vasculaire cérébral qui le laisse partiellement paralysé et l'oblige à interrompre ses émissions. Jean-Claude Brialy le remplace alors au pied levé jusqu'à la fin de la saison. Les émissions ne seront pas reconduites.

Après avoir participé épisodiquement à des émissions de radio et de télévision, il se retire dans sa maison à Neuilly, puis sa santé se dégradant, dans une résidence médicalisée à Courbevoie. Il avait décidé en novembre 2006 de rejoindre l'hôtel du Palais à Biarritz, ville où il est mort le 14 septembre 2007 des suites d'un cancer généralisé.

Ses obsèques sont célébrées le 20 septembre 2007 en la cathédrale Saint-Jean de Lyon, en présence de ses proches et de nombreuses personnalités du gouvernement et du monde de la télévision et du spectacle. Jacques Martin est inhumé au cimetière de la Guillotière, à Lyon, auprès de ses parents.

 

Vie privée []

Fin cuisinier, Jacques Martin était le petit-fils de Joannès Ducerf, chef de cuisine du tsar Nicolas II de Russie, qui tenait également le célèbre restaurant de Lyon L'Universel.

Jacques Martin était père de huit enfants. Il s'est marié trois fois et a vécu en union libre avec la comédienne Danièle Évenou.

  • Avec sa première épouse, Anne Lefèvre, il a eu deux enfants : David Martin, cuisinier et présentateur d'émissions télévisées, et Élise.
  • Il a ensuite vécu avec la comédienne Danièle Évenou, avec laquelle il eut deux fils : Frédéric (né en 1973), animateur de radio, et Jean-Baptiste Martin (né en 1976), comédien et musicien.
  • Il a épousé le 10 août 1984 Cécilia Ciganer-Albeniz[4] (future Cécilia Sarkozy) avec laquelle il a eu deux filles : Judith (née en 1984) et Jeanne-Marie (née en 1987).
  • Il épouse le 20 avril 1992 sa dernière compagne, Céline Boisson, rencontrée sur le plateau du Monde est à vous dont elle était l'une des hôtesses. Elle est la mère de ses deux derniers enfants, Juliette et Clovis, nés en 1994 et 1999.

 

Hommage à sa mort []

La plupart des grandes chaînes de radio et de télévision françaises ont, dès l'annonce de sa mort, modifié leur programme du jour ou du week-end pour rendre hommage et évoquer la carrière de l'animateur.

 

Jacques Martin, lors de la cérémonie des Césars en 1982. | AFP/PIERRE GUILLAUD

  source:wikipedia.liberation.AFP.

 
Lien video sur Jacques Martin par ces proches qui en parle. 4-36-copie-1.gif

http://www.wat.tv/video/647205/Modo-JACQUES-MARTIN-HOMMAGE.html

Je vous conseil aussi le lien suivant......     http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=offresp

Jacques Martin et sa femme Cecilia Ciganer-Albeniz, actuelle épouse de Nicolas Sarkozy, au Moulin Rouge à Paris le 3 juillet 1984

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22 septembre 2007 6 22 /09 /septembre /2007 19:12
 

Adèle FOUCHER

Madame Victor Hugo

1803/1868








Elle fut la compagne de jeux des enfants Hugo dès 1809, puis en 1812, dans le jardin du couvent des Pierre Foucher (1772-1845), un ami de Léopold Hugo.
À ces étés succèdent les longues soirées de l’hiver 1818 que Victor passe chez les Foucher. Le 26 avril 1819, Victor et Adèle s’avouent leur amour. Leur fiançailles vont durer trois ans et demi, durant lesquelles ils vont s’échanger plus de 150 lettres. Leurs parents s’étant brouillés, ils doivent cesser de se voir, mais en dehors des lettres, Victor arrive à aménager des rencontres furtives avec Adèle. Cette correspondance prendra fin en octobre 1822, époque de leur mariage.
Adèle Victor Hugo, par Charles Hugo, épreuve sur papier salé, 1852-53, Musée d’Orsay © Réunion des Musées nationaux. Enfin autorisé au mariage à la mort de sa mère, Victor épouse Adèle le 12 octobre à l’Église Saint-Sulpice. Les témoins du marié sont Alfred de Vigny et Félix Biscarrat. Le 16 juillet 1823, naît leur premier fils, Léopold, qui, malade et soigné par son grand-père à Blois, décédera le 10 octobre. Léopoldine, leur fille aînée, naît le 28 août 1824 ; suivie d’un deuxième fils, Charles, le 3 novembre 1826 et d’un dernier garçon, François-Victor, le 28 octobre 1828. Adèle, qui épouse un écrivain jeune mais déjà célèbre, reste plutôt en dehors de l’activité littéraire de son mari, tout en étant une excellente mère de famille, et une maîtresse de maison généreuse. Elle reçoit les nombreux amis de Victor, les gens de lettres comme les artistes ou politiciens. L’un d’eux, Sainte-Beuve, déjà grand ami du couple depuis 1827, devient très assidu auprès d’Adèle dès 1830.
Groupe familial par un photographe de Guernesey, 1852-53, Musée d’Orsay © Réunion des Musées nationaux.Après la naissance d’une deuxième fille, Adèle, le 28 juillet 1830, commence une relation entre Sainte-Beuve et la femme de Victor, qui de son côté devient l’amant de Juliette Drouet en 1833. Adèle luttera contre cette rivale, dont aucune mention n’apparaît dans Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie (1863), que l’on sait écrit principalement par Adèle sur des matériaux fournis par Victor, pages remplies de renseignements précieux malgré des lacunes et un témoignage qui prend fin en 1841. La rédaction de ce volume lui donnera bien du travail comme elle l’écrit à Mme Paul Meurice le 7 mars 1855 : " Ce que je fais sur mon mari va lentement. Je ne suis pas écrivain. Les notes, ce n’est rien, mais quand il s’agit, comme on dit, de rédiger, ma pensée tourne beaucoup ".
Pendant l’exil de son mari, elle séjourne à Bruxelles, Jersey, Guernesey et Paris, et veille aux intérêts financiers et littéraires de Victor lors de ses fréquents déplacements. Elle sera souvent suivie de sa fille Adèle, dont le sort ne cessera de la préoccuper. À la suite d’une congestion cérébrale, son décès survient le 27 août 1868 à Bruxelles. Elle est inhumée auprès de Léopoldine à Villequier, Victor ne pouvant accompagner le cercueil que jusqu’à la frontière française. Elle lui écrivait en juillet 1868 : " C’est la fin de mon rêve que de mourir dans tes bras ".
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22 septembre 2007 6 22 /09 /septembre /2007 19:00
Ceci est mon testament :

   Je dois laisser pour seuls héritiers ma fille Adèle Hugo, actuellement dans une maison de santé à cause de son état mental, mes deux petits enfants Georges et Jeanne, issus du mariage de mon fils Charles, aujourd'hui décédé.

   I. Comme ma fortune se compose presque en totalité, en dehors de mes œuvres littéraires, de valeurs mobilières étrangères et comme il importe, dans l'intérêt de mes enfants, d'assurer l'emploi régulier de ces valeurs avant qu'elles soient soumises à l'administration de la tutelle de mes petits enfants ou à l'administration des biens de ma fille, je dispose, à titre de mesure préalable, que la totalité de mes valeurs mobilières étrangères, à l'exception des rentes anglaises, sera convertie dans l'année de l'ouverture de ma succession en rentes françaises ou actions de la Banque de France conformément aux emplois admis en matière de biens de mineurs. A cet effet, je veux que mes exécuteurs testamentaires, à qui je confère la saisine de tous mes biens, procèdent pendant le temps de leur saisine aux opérations de vente et de rachat nécessaires pour réaliser les emplois que je prescris.

   II. Par ces présentes, je lègue à mes deux petits enfants Georges et Jeanne, issus du mariage de mon fils Charles, toute la quotité disponible des biens et valeurs qui composeront ma succession au jour de mon décès, conformément à l'article 915 du Code Civil
   J'entends et je dispose que ce legs de la quotité disponible porte à la fois, et sur les valeurs acquises, immeubles, meubles et valeurs mobilières de toute nature et sur le produit de mes œuvres publiées ou non publiées, de telle façon que mes légataires prélèvent sur ce produit une part proportionnelle à l'importance de la quotité disponible que je leur attribue, sans préjudice de la part à laquelle ils auront droit du chef de leur réserve légale.
   Néanmoins j'attribue spécialement à la quotité disponible : la totalité des consolidés anglais qui se trouveront dans ma succession, et je désire que ces titres de rente anglaise soient expressément conservés à mes légataires pendant toute leur minorité ; les deux immeubles de Guernesey, en ce compris le mobilier de la grande maison.
   En conséquence, j'entends et dispose également que les biens de toute sorte qui composeront le legs de la quotité disponible, lesquels biens j'exclue expressément de la jouissance légale de la mère, ainsi qu'il est prévu en l'article 387 du Code Civil, soient et demeurent inaliénables jusqu'à la majorité de mes dits légataires à titre universel, tant en capital qu'en intérêts, et qu'ainsi les intérêts ou fruits à en provenir soient capitalisés au fur et mesure de leur échéance ou de leur acquisition, mais seulement jusqu'à l'époque de majorité sus-enoncée ; le tout sous la réserve des prélèvements à faire pour le service de la rente viagère que je constitue ci-après au profit de Madame Charles Hugo leur mère.
   A cet effet, je désigne spécialement deux de mes exécuteurs testamentaires, Mr Rouillon Pierre Philibert, licencié en droit, demeurant à Paris rue de Provence n°17, et Mr Huard Adrien, avocat à la cour d'appel de Paris, demeurant rue Chauchat n°10, que je nomme administrateur des biens de la quotité disponible léguée, et à qui je confère tout pouvoirs d'administrer les dits biens et de faire emploi régulier, conformément aux prescription de la loi en matière de biens de mineurs, de tous capitaux, intérêts ou produits, de quelque source qu'ils proviennent à la quotité disponible au fur et à mesure de leur réalisation, de leur échéance et de leur acquisition afin d'en opérer la capitalisation ; et ce jusqu'au terme ci-dessus fixé de la majorité de mes petits enfants légataires. Je leur attribue de ce chef, un prélèvement de cinq pour cent sur les produits annuels des dits biens, à titre d'honoraires.
Enfin, je déclare et dispose que le présent legs est ainsi fait, au profit de mes petits enfants sus nommés, par préciput et hors part, et conjointement entre eux, de façon qu'il y ait accroissement dans les termes de l'article 1044 du Code Civil.
   Comme charges et conditions du legs qui précède, je lègue et constitue au profit de Madame Charles Hugo, mère de mes petits enfants, une rente annuelle et viagère de dix mille francs, payable par quart. Je veux que la dite rente soit prélevée sur les revenus de la quotité disponible et qu'à partir de leur majorité mes légataires universels soient tenus, si leur mère le juge à propos de fournir bonne et valable caution. Je veux en outre que la dite rente ne commence à courir qu'à partir du jour où cessera pour Madame Charles Hugo, l'usufruit légale qui lui appartient sur les biens composant la réserve de ses enfants mineurs.

   III. En ce qui concerne mon œuvre littéraire, je déclare que cette œuvre doit se composer de deux parties distinctes : les œuvres déjà publiées ou représentées au moment de l'ouverture de ma succession ; Les œuvres non publiées ou qui se trouveront en manuscrit à la dite époque.
   Pour ce qui est des œuvres publiées ; elles sont dès à présent ou seront engagées pour la plupart dans des traités à échéances diverses, et il ne me reste qu'à pourvoir aux soins de leur publication et de leur reproduction au fur et à mesure de l'extinction des dits traités.
   Quant aux œuvres non publiées ou manuscrites, dont le nombre est assez considérable, il est certain que leur publication reste subordonnée entièrement à l'expression de ma volonté dernière, seule maîtresse d'ordonner la mise au jour de ces œuvres ou de déterminer le mode de publication et les périodes de temps suivant lesquelles elles devront paraître, comme elle serait maîtresse de les anéantir. Il y a donc lieu de pourvoir, selon ma détermination au sort de cette publication qui exige non seulement un très grand travail de recherches et de classification, mais encore une grande expérience littéraire et des notions conformes en tous point à la pensée littéraire de toute ma vie.
   Or, la situation actuelle de ma famille ( par suite de la perte de mes deux fils biens aimés, mes représentants naturels à tous les points de vue ) devant faire que le sort de mes œuvres se trouverait, par l'événement de ma mort, dévolu à deux femmes, ma fille réservataire et Madame Charles Hugo comme tutrice, ou entre les mains de mes petits enfants encore biens jeunes à l'époque de leur majorité pour un travail et une responsabilité de cette nature, il en résulte pour moi un double devoir :
   D'une part, dans l'intérêt de mes enfants, conserver à ma famille le droit de jouissance que la loi lui confère pendant cinquante ans sur le produit des publications de mes œuvres littéraires, et faire en sorte de leur assurer les meilleures sources de ces produits.
D'autre part, dans l'intérêt de l'œuvre même, assurer le mode d'exécution, la surveillance, la sollicitude et le travail des publications d'une manière conforme à ma dignité d'écrivain et à la pensée de l'œuvre.
   A cet effet, je déclare que j'entends réaliser de mon vivant tous les moyens d'exécution nécessaires pour parvenir à ce double but. Pour cela, je me propose de passer avec telles personnes que j'aurai jugées particulièrement aptes et convenables, un traité de cession qui comportera le droit de publier la totalité de mes œuvres, et ce, de façon que la durée du dit traité atteigne une époque où mes petits enfants puissent avoir la maturité indispensable pour juger seuls de leurs intérêts et de l'intérêt de l'œuvre. Le dit traité concernera : La publication des œuvres anciennes déjà publiées, Et la publication de mes œuvres manuscrites et inédites dont j'entends par-là régler souverainement le sort et la divulgation post mortem.
   En conséquence, je dispose et j'entends que ce traité ou tous autres qui auront été passé par moi soient scrupuleusement respectés et rigoureusement maintenus par mes ayants droit.
   Je désire en outre et je dispose ; en tant que de droit, qu'il ne soit fait aucune vente, licitation ni adjudication, ( surtout en ce qui concerne les éditions posthumes de mes œuvres inédites ) de tout ou partie des droits au traité que j'aurai passé ; ni d'aucun droit de propriété littéraire revenant à mes héritiers ; et ce jusqu'à l'expiration du traité dont je fais ci-dessus mention, et à défaut de ce traité pendant vingt ans après ma mort, afin que les cinquante années de jouissance que la loi attribue, ne soient point aliénées au préjudice de ma descendance, et sacrifiées à la réalisation immédiate d'un capital présent.
   Je fais observer à cet égard que, ayant pour seuls héritiers : ma fille, dont les biens, par suite de son état, devront être soumis à l'administration d'une tutelle ou d'un administrateur provisoire ; mes deux petits enfants dont les biens seront soumis également à l'administration d'une tutelle ; et comme d'ailleurs la fortune mobilière réalisée que je laisse à chacun d'eux est assez considérable pour suffire amplement à une large existence, il en résulte à mes yeux que le partage et la licitation, en ce qui concerne la valeur des droits de propriété sur mes œuvres littéraires, ne pourraient être que préjudiciable aux intérêts des incapables, et, à raison de la nature des choses, contraires aux lois d'une bonne administration. J'ajoute, que dans tous les cas le partage et la licitation seraient inutiles selon toute éventualité, parce que ma fille n'a d'autres héritiers que mes petits enfants ses neveux, à qui doit revenir la part de leur tante ; et enfin parce que, les produits des œuvres littérairesétant toujours partageable en nature, il ne peut y avoir de difficultés de compte ou d'administration dans leur perception, surtout à raison du traité qui doit assurer ces produits pendant un temps déterminé.
   Comme sanction aux dispositions qui précèdent, je déclare et dispose formellement, en ce qui concerne la rente viagère à prendre sur la quotité disponible et qui est léguée à Madame Charles Hugo, que les legs de la dite rente ne peut être réclamée par elle qu'autant qu'elle se conformerait pleinement aux dispositions et volontés ci dessus exprimées par moi, et, notamment, relativement à l'administration des biens de la quotité disponible et à l'emploi des capitaux et revenus des dits biens confié aux exécuteurs testamentaires, comme aussi relativement aux dispositions prises à l'égard de mes œuvres littéraires et au respect du traité fait par moi pour en assurer la publication. En conséquence, le legs de la dite rente viagère serait caduc nul et non avenu, dans le cas où la bénéficiaire contreviendrait à mes volontés ou attaquerait tant en son nom personnel que comme tutrice les dispositions par moi prises.
   De même, faute par l'un de mes enfants légataires de se conformer aux volontés ci dessus exprimées par moi, quant à mes œuvres littéraires, et de respecter l'exécution du traité, les produits des dites œuvres, pour ce qui entrerait dans la quotité disponible, seraient retranchés de la part du contrevenant et accroîtraient à son colégataire. Dans le cas ou l'inexécution proviendrait du fait volontaire de tous deux, les dits produits en totalité afférents à la quotité disponible, vertiraient au profit de la société des Gens de Lettres.

 

   IV Pour l'exécution des présentes, j'institue et nomme exécuteurs testamentaires :
    Mr Crémieux, avocat, membre de l'Assemblée Nationale, à Paris Passy, rue de la Pompe n°81.
    Mr Jules Favre, avocat, membre de l'Assemblée Nationale, à Paris rue d'Amsterdam n°91.
    Mr Grevy, avocat, membre et ancien président de l'Assemblé Nationale, à Paris rue St-Arnaud n°8.
    Mr Gambetta, avocat, membre de l'Assemblée Nationale, à Paris rue Montaigne n°12.
    Mr Huard Adrien, avocat au barreau de Paris, rue Chauchat n°10 en la dite ville.
    Et Mr Rouillon Pierre Philibert, licencié en droit, demeurant à Paris rue de Provence n°17.
   J'entends qu'ils aient, et je leur donne et confère la saisine de tous mes biens conformément à l'article 1026 du Code Civil.
Je désigne spécialement deux d'entre eux, Messieurs Adrien Huard et Pierre Philibert Rouillon ci dessus nommés que j'institue administrateurs des biens de la quotité disponible, pour leurs fonctions durer jusqu'à l'époque de la majorité de mes légataires à titre universel, à l'effet d'opérer la conversion et l'emploi des capitaux et valeurs mobilières devant composer la part revenant à la quotité disponible, tant pour les valeurs existant au jour de mon décès que pour les intérêts et fruits et pour les produits de mes œuvres littéraires et dramatiques, conformément à ce qui est disposé par moi en l'article II ci dessus, relativement à l'inaliénabilité et à l'emploi des dites valeurs.
   Je leur attribue et donne à chacun un diamant d'une valeur de trois mille francs.
Le présent testament ainsi fait sous la réserve d'ajout d'un codicille concernant quelques dispositions particulières.

Fait à Paris le neuf avril mil huit cent soixante quinze.
Dicté par moi et signé après lecture
 
Source:ttp://www.de-cujus.com
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22 septembre 2007 6 22 /09 /septembre /2007 18:57

Famille Hugo



1/
Portrait 
  Issu d'une famille anciennement lorraine, ce fils d'un artisan menuisier de Nancy sera de tous les combats des armées de la Révolution et de l'Empire, il est à l'armée du Rhin où il sera blessé devant Mayence, plus tard il est envoyé en Vendée où le capitaine Hugo ( qui s'identifie sous le pseudonyme de Brutus Hugo ) avec le commandant Muscar participe à la répression de l'insurrection. C'est dans ce contexte que ce soldat de la Convention fait la rencontre de Sophie Trébuchet, d'une famille bretonne de la région de Nantes que rien pourtant dans son caractère n'inclinait aux excès de la Révolution. De cette union, naîtront 3 enfants ( Abel, Eugène et Victor ). Les hasards de la guerre et de l'histoire le mène en Italie, à la suite de Joseph Bonaparte pour la conquête du royaume de Naples où il s'illustrera dans la capture du bandit Fra Diavolo ( Le diable ) ce qui lui vaudra la responsabilité de la province d'Avellino. Joseph Bonaparte devenu Roi d'Espagne, le général Hugo y devient gouverneur d'Avila et de Ségovie, il commande la province de Guadalajara où il mène la répression, et la seigneurerie royal de Molina, il devient Comte de Siguenza qui est un titre authentiquement espagnol.
Devenu demi-solde à la chute de l'empire, il se retire à Blois avec sa maîtresse Catherine Thomas. Les rapports très tôt glacials avec sa femme conduiront à une rupture en 1818 qui entérinera une séparation déjà longue, si le général garde avec lui son fils aîné Abel, les rapports avec ses enfants seront encore longtemps conflictuels, rapports qui ne s'amélioreront que sur la fin de sa vie.

2/ HUGO Eugène ( 1800 - 1837 )  -  
 

  Frère aîné et compagnon de jeunesse de Victor Hugo, il montre les mêmes dispositions littéraires que son illustre frère, mais les succès de ce dernier, la mort trop précoce de sa mère dont il était très proche, ont certainement influé sur son état mental et ont très tôt attiré les sarcasmes de ceux qui le jugeait parfois ombrageux voir étrange.
Le soir même des noces de son frère avec Adèle Foucher, dont il était également épris, il fait une crise de démence qui lui vaudra un internement durable à l'hospice d'aliénés de Saint-Maurice où il mourra en 1837.

3/ HUGO Abel Joseph ( 1798 - 1855 )  -  
Portrait ( 21 Ko )
L'aîné des trois frères est le seul qui resta avec Léopold Hugo en Espagne où il revêt l'uniforme des pages du Roi. Il s'exerce aussi à l'écriture comme le faisait leur père également, il collabore notamment à partir de fin 1819 au " conservateur littéraire ", revue lancée par les frères Hugo où Abel s'occupe surtout de la diffusion et de l'administration. Devenu le Comte Hugo à la mort de son père, il sera relativement négligé par son illustre frère avec lequel il n'aura que des raports distendus.

4/ HUGO Léopoldine ( 1824 - 1843 )   -  
Portrait ( 24 Ko )
Fille favorite de Victor Hugo, son décès accidentel à Villequier en 1843 par noyade ainsi que celui de son mari Charles Vacquerie qui tenta de la secourir boulversa profondément l'écrivain.

5/ HUGO Charles Mélanie Abel ( 1826 - 1871 )
Charles Hugo a toujours comme son frère François Victor vécu dans l'ombre de son père, auprès duquel il avait un rôle de collaborateur, rôle que l'exil de la famille a renforcé, il se marie à Bruxelles en 1871, et ses 2 enfants Jeanne et Georges seront les uniques petits-enfants de Victor Hugo qui se consolera des tragédies familiales dans "l'art d'être grand-père".

6/ HUGO Adèle ( 1830 - 1915 )  -  
Portrait ( 36 Ko )
La dernière née a aussi été la plus négligée, les affres de l'exil ne semble pas lui convenir, renfermée et solitaire, elle se console en jouant du piano ou en faisant de la tapisserie, cependant une première crise de délire en 1856 inquiète sa famille, surtout sa mère qui craint de la voir rester vieille fille, et décide de l'emmener à Paris pour la distraire ou pour la marier, sans succès.
En Juin 1863, elle disparait de Guernesey à la poursuite d'un lieutenant anglais dont elle imagine obtenir les faveurs, elle anonce même à sa famille un mariage imaginaire qui n'a lieu que dans son esprit.
Elle rentre en France en 1872 raccompagnée de la Barbade, et son état psychique lui vaut le même enfermement que son oncle Eugène.

7/ LOCKROY Edouard ( 1840 - 1913 )
Cet ami de Charles Hugo, journaliste au Rappel, fondé au retour de l'exil du poète, est député de l'assemblée de Bordeaux. Ces dispositions favorables à l'égard de la commune de Paris lui valent l'emprisonnement.
Familier du clan Hugo, il épousera la veuve de Charles Hugo décédé en 1871.

8/ DAUDET Alphonse Vincent Marie Léon ( 1867 - 1942 )  -  
Portrait ( 18 Ko )
Fils d'Alphonse Daudet, il suit des études de médecine avant de devenir journaliste. Fondateur de l'action française avec Charles Maurras, ce polémiste auteur de nombreux écrits incisifs ( les morticoles ( 1894 ) - Le stupide XIXe siècle ( 1922 )) est aussi membre de l'académie Goncourt où il est élu à la place de son père en 1900. Il se marie en 1891 à Jeanne Hugo, soeur de son ami Georges Hugo .

9/ CHARCOT Jean ( 1867 - 1936 )
Fils de Jean Charcot, médecin, fondateur de l'école de neurologie de la Salpêtrière; il est médecin lui même et l'auteur de travaux océanographiques dans les régions polaires, il disparait en mer en 1936 à bord du Pourquoi pas?
HUGO Léopold Sigisbert ( 1773 - 1828 )  -  

Source:http://www.de-cujus.com
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22 septembre 2007 6 22 /09 /septembre /2007 10:23
Confucius (env. 551- 479 av. J.-C.)


http://www.cmontmorency.qc.ca/sdp/philo/confucius.html Ce philosophe et penseur chinois exerça une puissante influence sur la culture chinoise et sur son histoire même.

Attaché à de hautes responsabilités dans un pays divisé, enclin aux inégalités sociales et à un relâchement des mœurs, Confucius applique avec succès de nombreuses réformes et parvient, selon la tradition, à rétablir l'ordre et à faire régner la justice. Pour lui, le bon fonctionnement d'une société passe obligatoirement par la connaissance d'un ordre cosmique supérieur porteur de préceptes universels, et par la reconnaissance d'un ordre intime propre à la nature humaine. Car dès lors que l'homme se ressent jen, autrement dit, porteur de la plus grande Vertu qui soit et qu'il nomme « noblesse du ciel », il se découvre uni à l'infini comme avec les autres et comprend que l'ordre social ne peut émaner que de sa volonté de développer la perfection qui est en lui. Confucius préconise, à cet effet, de forger nos propres comportements, par Amour pour autrui comme pour nous-mêmes, selon cinq principes de base, cinq facettes de l'univers parfait dont nous sommes issus : la bonté, la droiture, la bienséance, la sagesse et la loyauté.
Ainsi, comme la médecine chinoise se préoccupe avant tout de soigner la cause du mal, la doctrine confucéenne propose de soigner la cause profonde des désordres sociaux.

C'est ainsi que les disciples de Maître K'ong développèrent l'idée qu'en cultivant sa personne, l'homme devient un être supérieur rayonnant d'une sagesse qui va immanquablement se propager autour de lui en un principe d'ordre, et influencer positivement toute la société.
Confucius considère, en effet, qu'il incombe à tout gouvernant de développer en lui sagesse et Amour pour faire passer le bien-être de ses sujets avant le sien : condition indispensable pour que les autres suivent son exemple et soient eux-mêmes instigateurs de prospérité et de bonheur. Cela leur demande de reconnaître et de respecter un guide, autrement dit, de suivre un sens spirituel indispensable à leur évolution. C'est uniquement dans cet esprit que Maître K'ong préconise le respect de l'ordre familial et, sur le plan politique, l'établissement et le respect d'un gouvernant paternel, à la vie exemplaire, connaissant la « volonté du ciel » et ne faisant qu'un avec elle. Malheureusement, même si la doctrine confucéenne imprégna les consciences de tout un pays et fit son chemin durant des siècles, elle fut, par la suite, mal utilisée et sur-interprétée notamment par le parti communiste chinois qui n'en retint que les préceptes justifiant l'établissement et le maintien d'un autoritarisme primaire de l'état.

Sans pour autant évoquer le nom de Dieu, Confucius s'est fait l'ambassadeur de Son ordre cosmique qu'il propageait par sa quête d'idéal et son souci de l'évolution personnelle dans le respect et l'Amour des autres. Aussi fut-il davantage considéré comme un maître de sagesse plutôt qu'un mystique. Et encore aujourd'hui, nous rendons hommage au Maître spirituel qu'il est, au fils de Lumière venu semer quelques graines d'Amour… 500 ans avant la venue de Jésus-Christ ! 

source:http://www.fraternet.com

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J’ai fait un rêve dans le temps passé
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Et que la vie valait la peine d’être vécue
J’ai rêvé que l’amour ne mourrait jamais.
Les misérables

 

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L'espoir est une lumière dans un océan de ténèbres.
 
BSS.CB.JP (13)
 
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