Sainte Hélène
18 août
Etymologie : |
Biographie
Née vers 249, à Drépane (Derpanum) en Bithynie (devenue Hélénopolis), Hélène, de condition modeste était, selon saint Ambroise, fille d'auberge avant que le tribun militaire Constance Chlore qui ne pouvait l'épouser, en fît sa concubine et l’associa à sa glorieuse destinée. Quand Dioclétien fit de Constance Chlore le César des Gaules (293), il lui imposa de répudier Hélène pour qu’il épousât Théodora, file de Maximien Hercule.
A la mort de Constance Chlore (306), ses fidèles de l’armée de Bretatgne acclamèrent comme leur empereur son fils, Constantin, qu’il avait eu avec Hélène qui fut, dès lors, comblée d'honneur et reçut le titre d'Augusta et un palais à Trêves.
Eusèbe qui affirme qu'elle devint chrétienne après la conversion de Constantin, souligne la piété d'Hélène, ses prières dans les églises, sa charité pour les pauvres et les prisonniers. Entrée à Rome avec son fils, elle reçut le titre de Nobilissima Femina et la résidence impériale du Sessorium, près du Latran.
Après que Constantin eut battu l’empereur d’Orient, Licinius (324), Hélène, proclamée Augusta, investie du droit de battre monnaie à son effigie et de porter le diadème, entreprit un pèlerinage en Palestine (326) et visita les lieux saints où elle aurait découvert les reliques de la vraie croix ; on lui doit la construction des basiliques du Mont des Oliviers et de Bethléem.
Elle commença par visiter les Lieux saints ; l’Esprit lui souffla de chercher le bois de la croix. Elle s’approcha du Golgotha et dit : « Voici le lieu du combat; où est la victoire ? Je cherche l’étendard du salut et ne le vois pas. » Elle creuse donc le sol, en rejette au loin les décombres. Voici qu’elle trouve pêle-mêle trois gibets sur lesquels la ruine s’était abattue et que l’ennemi avait cachés. Mais le triomphe du Christ peut-il rester dans l’oubli ? Troublée, Hélène hésite, elle hésite comme une femme. Mue par l’Esprit-Saint, elle se rappelle alors que deux larrons furent crucifiés avec le Seigneur. Elle cherche don c le croix du milieu. Mais, peut-être, dans la chute, ont-elles été confondues et interverties. Elle revient à la lecture de l’Evangile et voit que la croix du milieu portait l’inscription : « Jésus de Nazareth, Roi des Juifs ». Par là fut terminée la démonstration de la vérité et, grâce au titre, fut reconnue la croix du salut. (Saint Ambroise)
L’impératrice Hélène mourut pieusement vers 329, à Nicomédie et sa dépouille, d'abord déposée à Constantinople, fut déposée à Rome dans un mausolée magnifique que Constantin fit construire sur la via Lavicana. Le sarcophage de sainte Hélène est aujourd'hui au musée du Vatican. Le moine Altmannus raconte que, vers 840, un de ses confrères de l'abbaye de Hautvillers (Marne) qui était allé en pèlerinage à Rome y déroba le tronc embaumé de sainte Hélène, exposé dans l'église des saints Marcellin et Pierre, près du mausolée de porphyre, et le rapporta dans son abbaye où, dès lors, on célébra, le 7 février, la fête de la translation des reliques de sainte Hélène. Quand, en 1791, les révolutionnaires détruisirent la châsse de sainte Hélène, un moine déroba les reliques pour les confier au curé de Ceffonds qui, avant de mourir, les légua aux Chevaliers du Saint-Sépulcre, prétendument fondés par sainte Hélène, lesquels les déposèrent dans leur église parisienne de Saint-Leu-Saint-Gilles où ils se réunissent.
Fille du cygne Léda, sœur de Castor et de Pollux, épouse de Ménélas, Hélène était vraiment trop belle, et Pâris l’enleva… et ce fut la guerre de Troie. Pour finir, Zeus, dit-on, mit Hélène aussi haut que les dieux, afin qu’elle scintillât dans le ciel. Une autre Hélène célèbre fut la mère du premier empereur de Rome converti au christianisme, Constantin Ier ; elle aurait découvert des reliques de la Sainte Croix, et l’Église la canonisa.
Il semble que ses tribulations autour de la Sainte Croix soient à l’origine de l’expression « toucher du bois ».
Et cette sainte était également très belle. Émotive, sensible, sentimentale, Hélène est, au caractère, une rêveuse douée des pouvoirs et des prestiges de l’imagination. En fait, elle est guidée par une affectivité extrême et tranchée ; elle aime ou elle n’aime pas, et le caprice, à ses yeux, passe pour une vertu souveraine. Son charme, son intuition, la profondeur de son intelligence lui valent cependant d’être recherchée, et cette chance l’accompagne toujours, d’où une sociabilité sans complexes, adroite et brillante.
Coquetterie, habileté, curiosité à toute épreuve ; il lui reste à maîtriser une émotivité passionnée qui l’entraîne çà et là aux coups de tête. « Hélène-Séléné ! Nom de la lune en grec, lumière attirée dans les ténèbres, lumière immergée dans la vraie nuit ! Je m’enchantais même du nom d’Hélène… » (R. Abellio, Les Yeux d’Ézéchiel sont ouverts.)
Tout savoir sur le prénom:
Hélène est une femme qui paraît souvent inaccessible : est-ce son port altier, sa fierté naturelle ou sa distante réserve ? Peu importe, Hélène ne laisse pas indifférent et son apparent dédain y est certainement pour quelque chose. Introspective et très introvertie, Hélène tend à se créer une tour d'ivoire dans laquelle elle se retranche parfois quand la vie n'est pas à la hauteur de ses aspirations, le rêve étant souvent un exutoire pour elle. En effet, c'est une femme inspirée, sensible et émotive qui n'est pas faite pour la lutte et se montre assez allergique au stress. Assez possessive et captatrice, Hélène est comme la fourmi, elle n'est pas prêteuse, plutôt attachée aux biens de ce monde. Elle a un caractère à part, soit parce qu'elle est foncièrement indépendante, revendique une certaine différence (que ce soit une originalité vestimentaire ou intellectuelle), soit qu'elle s'isole elle-même par son comportement tranchant. En effet, Hélène est assez déroutante et insaisissable : elle communique peu ou mal, désire être devinée, et est déçue quand elle se sent incomprise. En fait, elle est au fond très déterminée, et sa volonté est forte ! Il est vrai qu'elle peut parfois se laisser aller à la paresse, remettant au lendemain ce qu'elle pourrait faire le jour même. Hélène est une grande sentimentale qui ne rêve que d'une chaumière et d'un coeur. Aussi, aimer et être aimée sont ses préoccupations premières. Son besoin d'harmonie et son sens esthétique sont fort développés. Voilà pourquoi elle apprécie plus que tout les beaux objets, les toilettes élégantes et le confort. Messieurs, sachez qu'Hélène aura des difficultés à faire son choix et qu'elle trouvera souvent matière à insatisfaction. En fait, elle est toute simple : elle exige simplement que son Prince Charmant soit beau, riche, intelligent, galant, conciliant et fin psychologue...