Le phénoméne n'a duré que cinq minutes
Les Dentelles de Montmirail sont une chaîne de montagnes du massif des Baronnies, en Provence, dans le département de Vaucluse. Elles sont situées au sud de Vaison-la-Romaine et à l'ouest du Mont Ventoux.
Leur point culminant est la crête de Saint-Amand, haute de 730 mètres. La chaîne, qui fait environ huit kilomètres de long, est reputée pour l'escalade.
Oh ! Qu’ils sont beaux ces villages des côtes du Rhône, dominé par le massif des Dentelles de Montmirail. Cairanne, Rasteau, Séguret, Sablet, Beaumes-de-Venise, cinq perles perchées sur leur colline préservée, donnent naissance à une palette d
La balade à travers ces cinq patelins, est rythmée par leurs clochers qui se voient de loin. Cairanne, draine la plus importante production. Ses rouges s’inscrivent parmi les plus typés : puissants, chaleureux, ils vieillissent sans problème.
Rasteau, doit surtout sa notoriété à son vin doux naturel, rouge ou doré, issu à 100 % de grenache. Le vignoble de Beaumes-de-Venise qui s’étale sur le versant sud des Dentelles, a lui aussi conquis ses lettres de noblesse grâce à son vin doux naturel.
Moins connus, Sablet et Séguret sont pourtant les plus charmeurs. Le premier produit des vins charnus, et persistants. Le second offre les vins les plus souples de la Côte de Montmirail.
Ces cinq villages étagent leurs ceps sur des coteaux recouverts de rocailles, et les rendements peinent à dépasser la limite des 42 hectolitres par hectare fixé par le décret d’appellation.
Cependant depuis quelques années, les vignerons réussissent avec brio, à en tirer le meilleur parti. Notamment grâce à l’action des caves coopératives qui ont été les moteurs de cette marche en avant. A leurs côtés, les vignerons indépendants apportent leur touche personnelle.
C’est cette entraide, et la diversité des vins, qui a fait la richesse de l’appellation qui participe, depuis peu, à la renommée du vignoble rhodanien.
L’appellation. Entre 1952 et 1957, plusieurs villages des côtes du Rhône se sont vus accorder la possibilité de mentionner leur nom sur l’étiquette.
Pour Cairanne, cela fait l’objet d’une parution au Journal officiel en 1953. A l’époque, la terminologie de “villages” n’existait pas. C’est le décret du 2 novembre 1966 qui institue l’appellation Côtes du Rhône Villages suivie du nom de la commune. Le classement intervient pour Rasteau en 1966, pour Séguret en 1967, pour Sablet en 1974 et pour Beaumes-de-Venise en 1979. En tout, il existe seize côtes-du-rhône-villages.
L’appellation constitue un marchepied vers l’accession en cru : Rasteau et Beaumes-de-Venise, reconnus pour les vins doux naturels, ont fait leur demande auprès de l’INAO pour l’ensemble de l’appellation.
Les cepages. Pour les rouges, le grenache reste – comme dans le reste de la vallée du Rhône méridionale – la variété prépondérante dans l’assemblage (65 % au maximum). La syrah, le mourvèdre, le cinsault complètent la panoplie. Les autres cépages des Côtes du Rhône sont tolérés à hauteur de 10 %.
Pour les blancs, clairette, roussanne, bourboulenc se partagent l’assemblage, assortis de grenache blanc.
Les vins. Les rouges dominent la production de l’appellation. Sablet s’est cependant fait une jolie réputation avec ses blancs vinifiés en barriques. En rouge, le millésime 99 joue sur l’élégance et la rondeur. 2000 semble promis à un plus grand avenir. La maturité du millésime, très présente, confère aux vins de belles notes de fruits noirs, ainsi que des tanins fondus et robustes à la fois.