3 juillet 2008 4 03 /07 /juillet /2008 19:17
Acrobate

Un acrobate est un escroc à la petite semaine ou un baratineur, mais pas très adroit et qui ne parvient à tromper que des victimes très naïves. Un charlot en argot français.

Adessias

Expression provençale réservée généralement aux amis et aux proches pour dire " au-revoir " qui signifie " Que tu sois à Dieu "(a Dièu sias) en français " Dieu te garde", à Marseille on prononce " adeyche ".

Adieu

Pour de mystérieuses raisons à Marseille on dit "adieu" à quelqu'un qui arrive, allez savoir pourquoi !

Adieu la valise et le sac à main

Voilà une expression imagée ! On l'emploie lorsque tout est perdu comme dans la fable de La Fontaine " Adieu veaux, vaches, cochons ! "; habituellement on utilise la forme réduite Adieu la valise ! ou tout simplement Adieu.

Être à l’agachon

1.) En provençal l'agachoun est une cabane en branchages qu'on utilise pour se dissimuler des oiseaux lorsqu'on chasse, à Marseille. Être à l'agachon signifie donc être à l'affut, on en a étendu le sens pour désigner l'attitude des personnes qui se tiennent à proximité d'un groupe de discussion, l'air de rien, pour écouter les conversations ou qui épient derrière leurs carreaux pour faire des commérages. On peut aussi être à l'agachon lorsqu'on attend le moment pour intervenir, les policiers en embuscade par exemple.

2.) Technique de chasse sous marine qui consiste à se tenir immobile, accroché aux algues ou aux rochers et à attendre le meilleur moment pour tirer. Cette technique utilise les longues arbaletes de chasse sous-marines et se pratique avec une bonne visibilité.

Agassins

Du wallon agasse : agacin, cor au pied. Par extension s'applique aux pieds en général, surtout dans la locution : marcher sur les agassins.

Donner d'air à

Avoir l'air....ressembler à... " Il donne d'air son grand-père depuis qu'il porte la moustache ".

Anchois (Yeux bordés d')

Expression de structure française pour parler de quelqu'un dont le bord des yeux, autour des paupières, est rouge à cause de la fatigue : "Va te coucher, va, que t'as les yeux bordés d'anchois". Avoir le "cul bordé d'anchois" c'est avoir une chance inouie. Dans le même sens, on rencontre : "le cul bordé de nouilles". [2]

Arapède

Nom provençal de la patelle, petit mollusque comestible dont les marseillais sont friands, qui s'accroche aux rochers d'où il est difficile de le décoller. Une arapède est une personne extrêmement collante. Arapède de comptoir : Pilier de bar.

Arranger Verbe français employé à Marseille sous une forme pronominale n'ayant pas le même sens qu'en français. On dira à un enfant de s'arranger pour qu'il ajuste son vêtement : "Arrange-toi un peu, sinon le maître il va te crier". [2]
Autrement

Adverbe français employé dans la formule : "Et autrement, comment ça va ?" Correspond à : et à part ça ? [2]

Avancer (s') Verbe français pronominal que les Marseillais emploient pour s'apprêter à; se hâter : "Allez petits, avancez-vous qu'on va être en retard". Dans une chanson traditionnelle, on trouve : "venès qué l'ouro s'avanço", soit : faites diligence, l'heure tourne. C'est aussi un euphémisme pour dire que le temps passe. [2]
Bacala C'était le nom d'un port de l'ile portugaise de Bacalhau dans l'archipel de Terre-Neuve ou on préparait la morue séchée pour la conserve aussi appelée stockfish.A Marseille on appelle bacala une personne maigre et efflanquée, on emploie aussi le nom estoquefiche pour stockfish.
Bada Le bada c'est le supplément le rab.
Bader

Verbe francisé à partir du provençal : bada, béer. Bader, c'est regarder stupidement, la bouche ouverte. Mais c'est aussi admirer avec amour :

Bàffi

De l'italien baffi qui signifie moustaches,à Marseille aussi mais plutôt pour des moustaches imposantes.

Ballètti

Nom masculin typiquement marseillais servant à désigner les petits bals populaires, quand il en existait encore. Mais les càcous, lorsqu'ils vont en discothèque, n'hésitent pas à employer encore ce mot désuet : "On va au ballètti demain ?". [2]

Ballon

Nom masculin français, synonyme typiquement marseillais de football et de stade : "Le petit, il est en pleine forme depuis qu'il fait du ballon". Ou bien encore : "Tè, dimanche, s'il fait beau, on va au ballon".[2]

Banque

Ce mot est encore utilisé par les plus anciens pour désigner le comptoir des commerçants.

Faire barraque

À ne pas confondre avec baraque qui est un mot provençal qui désigne une petite construction en bois ou une échoppe. Faire barraque vient de l'espagnol barraco,faire barraco au jeu de carte signifie faire un coup nul. À Marseille on l'utilise pour dire qu'on ne va pas travailler, les commerçants lorsqu'ils laissent le rideau tiré font barraque.

Bartavelle

Nom féminin : oiseau ressemblant à la perdrix. Les Marseillais doivent le confondre avec la pie, puisqu'ils s'en servent pour désigner une personne au bavardage incessant : "Celle-là, qué bartavelle, je te jure !".[2]

Bastonner

Verbe français tiré du substantif provençal bastoun, bâton. En français classique, signifie : donner des coups de bâton, châtiment réservé à la roture d'ancien régime. A survécu localement dans une acception argotique : donner une raclée : "Elle te l'a bastonné, c'était pas triste". Pronominalement, le verbe indique un affrontement : "Les jeunes du quartier, hier soir, ils se sont bastonnés comme des chiffonniers". Dans le même sens, on trouve le substantif : bastonnade. Intransitivement, bastonner, c'est mettre le paquet : "Les joueurs, ils ont bastonné au stade, què merveille !".[2]

 

Bazarette

Nom féminin formé à partir du verbe provençal : basaruta, jacasser, parler d'abondance. S'applique surtout aux femmes au bavardage incessant et souvent malveillant : "La cousine à Zè, c'est une bazarette pas possible !". S'identifie à une pipelette, une commère.[2]

Interjection provençale, transcription de : bien ! S'emploie dans plusieurs situations; pour exprimer une certitude : "Bè, bien sûr qu'il travaille bien à l'école, le petit". Ou l'étonnement : "Bè... qu'est-ce que tu fait ? Tu te prépares pas ?". Enfin l'hésitation : "Bè, tu sais, je sais pas trop si ça va marcher". Précédé de Hè, il traduit le français : eh bien ! mais souvent avec une nuance de lassitude : "Hè bè, il est encore là ?". Ou de déception : "Hè bè, il a osé te parler comme ça ?".[2]

Beau

Mon beau est réservé à l'usage amical pour " mon ami " ou plus condescendant " mon cher " " Comment ça va, mon beau ? ". À noter qu'à Marseille l'adjectif beau ne désigne pas forcément le physique. Lorsqu'on s'est fait arnaquer on dira " Il m'a vu beau comme un soleil " c’est-à-dire il m'a repéré comme la victime idéale. De quelqu'un qui cherche à rouler les autres mais de façon très ostentatoire on dira " Il est pas beau? avec ses airs de pas-y-toucher ".

Bèbe

Nom féminin d'origine provençale : bèbo, moue. En bon français, faire la bèbe, c'est plus que faire la moue, c'est franchement "faire la gueule". Exemple : "Qu'est-ce qu'il a ton cousin, à toujours faire la bèbe ?".[2]

Bédélet

Nom masculin d'origine provençale qui désigne la panse. Quand on a un peu trop bien mangé, on peut s'en tirer, pour faire plaisir à son hôte, par un généreux : "J'ai mangé à m'en faire péter le bédélet". Un rire excessif peut avoir la même conséquence. L'expression : se crever le bédélet, indique qu'on a fait des efforts surhumains : "Et dire que je me suis crevé le bédélet pour te payer des études !". Certains l'ont transformé en "bédédé".[2]

Arriver comme Belsunce

Cette expression signifie que l'on arrive chez les gens les mains vides. En effet, devant la cathédrale de la Major, à Marseille, une statue de Mgr Belsunce accueille les passants les bras grands ouverts avec les paumes vers le haut qui font ressembler Belsunce à quelqu'un qui a les mains vides. "Toks! et les bières alors? tu déconnes, t'arrives comme Belsunce!".

"Mon patron, c'est pas qu'il est pas brave, peuchère, mais il arrive toujours comme Belsunce".[2]

Bendèu

Nom masculin, prononcer bindéou. Normalement c'est une "baffe", mais ceux qui manient la litote diront aussi un bendèu pour un coup de poing à assommer un bœuf.

"Tu vas voir le bendeù que tu vas te prendre si tu continues à crier".[2]

Bertrand

Bertrand est le prénom d'un personnage de fantaisie inventé pour les besoins d'un dicton populaire qu'on énonce ainsi à Marseille, Fais du bien à Bertrand, il te le rend en caguant (caguer signifie chier en provençal) qui doit se comprendre par Fais du bien aux gens et ils te le rendent en te faisant du tort. Cet énoncé est une déformation d'un dicton provençal Fa dou bèn à Bertrand, te lo ren en CARGANT, c'est-à-dire Fais du bien à Bertrand il te le rend en médisant de toi, en disant par exemple, que si tu lui as rendu service c'est parce que tu attends quelque chose en retour.

Le prénom Bertrand se retrouve aussi dans l'expression humoristique l'os Bertrand qui désigne le coccyx.

Biais

Nom masculin d'origine provençale qui a perdu sa prononciation spécifique au profit du français. Il signifie : façon, manière dans la pratique : "Ta sœur, sas ! elle a le biais pour virer la tête des hommes". En clair, elle sait y faire, elle connaît tous les artifices de la séduction. On peut avoir le biais pour faire la cuisine, pour parler aux gens, mais avec une notion ironique qui veut dire qu'on les vexe : "Y a pas à dire, tu as le biais, toi, pour dire des choses aimables !".[2]

Biasse

Nom féminin d'origine provençale : biàsso, besace ou repas froid que l'on emporte : "Petits, si vous allez à la mer, demain, n'oubliez pas votre biasse".[2]

Biberine

La Biberine était autrefois le nom commercial d'une confiserie locale constituée par une poudre de sucre aromatisée à la menthe, orange ou citron. Elle était conditionnée dans un sachet de quelques grammes et vendue avec un chalumeau en réglisse à travers lequel on aspirait la poudre. L'expression " tomber " ou " partir en biberine " signifie " réduit en poudre " et par extension " tomber en déconfiture ", on peut le voir comme l'équivalent marseillais de " partir en sucette " dans d'autres régions.

Bicou

Un sobriquet très employé à Marseille. À L'origine le bicou désignait en provençal le robinet d'où coulait l'eau de la fontaine ou le pénis, on a appelé ensuite petit bicou un petit garçon, ce qui rapproche ce mot d'autres mots français tels que zizi, kiki, zigouigoui, bitonio et comme eux il a suivi la même évolution pour désigner un petit objet qui fait saillie ou qui dépasse, en général. Pour l'anecdote un " bicou-fréjo " un " bicou froid " est un impuissant.

Dans le même temps il désignait aussi un bonhomme sympathique et rieur, ce qu'on pourrait traduire par luron il est devenu un surnom affectueux qu'on donne à un ami ou un enfant, c'est le plus souvent une marque de sympathie mais, Marseille oblige, on l'emploie aussi par antiphrase envers quelqu'un qu'on n'aime pas, par exemple, lors d'une invective dans les embouteillages. " Ô bicou ! si tu dors de bon matin il te restera plus rien pour la sieste ! "

Plus gentil encore, on trouve le diminutif : Bicouli.

Emmanuel Vitria, une icône marseillaise, un des premiers transplantés cardiaques longtemps détenteur du record de longévité dans la "spécialité" était surnommé bicou.

Bidonas

Nom et adjectif formés de l'argot français : bidon, pas sérieux, fantoche, incapable. Avec sa finale en "as", le marseillais dit plus : "C'est pas à un bidonas pareil que je confierais mes économies". Le bidonas, c'est aussi le frimeur, dont on retrouve l'étymologie dans l'italien : bidone, même sens.[2]

Bigue

La bigue était autrefois sur le port ou sur les chantiers, une longue poutre de bois de forte section qui servait de mât pour soulever de lourdes charges et même des bateaux. Aujourd'hui on dit une bigue pour désigner quelqu'un de très grand.

Bisquer

Verbe de structure française à partir du provençal : biscaïre, qui éprouve du dépit. Le terme francisé a gardé son sens étymologique : "Tè, on va le faire bisquer, ça lui apprendra".[2]

Bôf

Nom masculin provençal très proche de la transcription française : bouffi. Ne s'emploie qu'à l'adresse des humains : "Ton frère, qu'est-ce qu'il a grossi, ces temps-ci, c'est le vrai bôfi !".[2]

Bofis

Les bofis les enflures, les boursouflures en provençal, sont les attributs virils. Ce mot est utilisé le plus souvent dans la construction un casse-boffis c'est à dire un casse...pieds.

Bogue

La bogue ou Boops est un poisson commun des eaux méditerranéennes d'une trentaine de centimètres de long il a la particularité d'avoir des yeux relativement gros,ce qui lui a valu d'être cité en référence pour désigner quelqu'un qui écarquille les yeux à la vue d'un spectacle qui le fascine.

Ex:"Qu'est ce qu'il a à me regarder avec des yeux de bogue celui là ?"

Bômi

Nom masculin provençal désignant la vomissure. On l'entend souvent de la part d'une personne se plaignant de quelque chose qui la gêne : "J'ai vu un accident, tu aurais vu ça, ça m'a donné le bômi".

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de Dracipe27
  • : Débuter avec Word,Excel,photos numériques,trucs et astuces basiques pour débutants,Windows XP.Citations.Humour et blagues gentilles.Infos pour découvrir.Actualité positive du monde.Biographie hommes célebres.Contes et légendes.
  • Contact

Citations

  Rives des songes.MFD.Jipé (2)

Parc du Chateau de la Motte TILLY

 

 

La reconnaissance vieillit vite.

Aristote 

 

J’ai fait un rêve dans le temps passé
Quand l’espoir était brillant
Et que la vie valait la peine d’être vécue
J’ai rêvé que l’amour ne mourrait jamais.
Les misérables

 

Pensées du jour

La patience guide l'espoir en terrain inconnu.
 
L'espoir est une lumière dans un océan de ténèbres.
 
BSS.CB.JP (13)
 
Quand il n'y a plus d'espoir il y a encore un petit espoir
 
 
 
 
 
 

Le champ du monde

 

Pour s'inscrire Cliquez
 ---------------------------------------------------------------

Réfléchissons !!!!

Visiteurs d'ailleurs

Compteur installé juillet 2010 

 

 

 

 

visiteurs from aout 2007

Visiteurs "Uniques"




Toutes les photos marquées

Dracipe27 ou Antoine,

Maguy ,Mary ,

et Le mauricien


sont ma propriété. Respectez mon travail.
Si l'une d'elles vous plait,
demandez moi l'autorisation avant.